Tout ce qu'il faut savoir sur la vitesse maximale autorisée en trottinette électrique ou non pour rouler en sécurité et en conformité avec la loi.
La trottinette, électrique ou non, c'est la liberté ! Mais on ne fait pas ce que l'on veut, il y a des vitesses limites à ne pas dépasser. Les connaissez-vous ?
Vitesse des trottinettes électriques ou classiques, sur route, pistes cyclables, trottoirs, en milieu urbain ou à la campagne... On vous aide à vous y retrouver.
Quel que soit le modèle de votre trottinette, mécanique ou électrique, la règle est la même pour tout le monde : la vitesse maximale autorisée est de 25 km/h (modèles électriques) sur route et 6 km/h sur trottoir. En dehors des agglomérations, le code de la route s'applique également et les réglementations de vitesse sont les mêmes. Mais comme bien souvent, il existe quelques dérogations et exceptions que l'on vous présente.
Comme l'explique le site Service-Public.fr, les règles à respecter lorsque l’on roule en trottinette électrique sont celles du code de la route. Vous devez entre autres :
Sur route, la vitesse maximale autorisée en trottinette électrique est de 25 km/h. Dans les autres zones où l'usage de la trot' est permis (par dérogation du·de la Maire), dans les aires piétonnes et sur les trottoirs, la limitation est de 6 km/h pour ne pas gêner les piéton·nes.
L'utilisation de la trottinette électrique est parfois autorisée sur dérogation hors agglomération sur des routes limitées à 80 km/h. Ici aussi, l’allure max est fixée à 25 km/h.
Certains modèles de trottinettes électriques sont équipés d'un compteur de vitesse, un élément très pratique pour savoir si on est bien dans les clous. Au démarrage, le ou la conducteur·ice doit régler l'appareil qui est ensuite pilotable depuis un écran LCD positionné au niveau du guidon ou via une appli mobile. D'autres modèles, comme ceux de Decathlon, sont équipés de limiteur de vitesse qui proposent différents modes :
« Certains de nos modèles sont par exemple équipés de 4 niveaux de vitesses : le mode Piéton, un mode obligatoire qui limite l’allure à 6km/h, pour la circulation en zone piétonne et sur les trottoirs ; le mode Eco jusqu’à 15km/h qui permet d'économiser comme son nom l'indique l'autonomie de la trottinette ; le mode Drive, jusqu’à 20km/h et le mode Sport apporte plus de nervosité et est limité à 25 km/h » liste l'ingénieur produit.
Cet équipement permet ainsi d'adapter son utilisation à sa zone de déplacement.
Si votre trottinette n'est pas équipée de compteur, vous pouvez en trouver en ligne. Comptez au minimum une vingtaine d'euros minimum.
L'astuce de Régis ? « Si votre trottinette n'en possède pas et pour éviter un achat, vous pouvez utiliser votre téléphone. Vous l'accrochez au guidon et il n'y a plus qu'à lancer le GPS. Il vous indiquera votre allure ! ».
Avant d'acheter votre première trottinette électrique, vous devez vérifier certains points comme sa puissance, son autonomie, l'équipement de base pour vous déplacer en toute sécurité, avoir une assurance... Voici ce qu'il faut retenir avant de vous lancer dans l'aventure de la mobilité douce.
Sur certaines routes, la tentation peut être grande de vouloir rouler sur voie publique à plus de 25 km/h et de chercher à débrider sa trot’ pour aller plus vite, notamment avec des engins comme la Dualtron Thunder qui peuvent vous propulser jusqu’à 85km/h. Mais cela est formellement interdit. Rouler avec une trottinette débridée sur voie publique vous expose non seulement à une amende, mais cela peut également avoir des conséquences pour votre engin et pour vous-même en cas d'accident.
Ce que dit la loi : Il est tout à fait légal de débrider sa trottinette. Ce qui est interdit c'est de rouler avec une trottinette débridée sur la voie publique. Le décret du 23 octobre 2019 est très clair en ce sens. Depuis septembre 2023, rouler à plus de 25 km/h avec un bolide débridé sur voie publique, vous expose à une amende de 1500€ (contravention de 5ème classe).
Il ne s'agit pas de la seule conséquence, comme l’explique Régis Xhauflair, Ingénieur produit trottinette électrique : « Le débridage représente un vrai danger ». Transformer sa trottinette expose effectivement à un risque d'accident plus élevé, un refus d’indemnisation de votre assurance en cas de sinistre (en modifiant le produit d'origine, votre assurance devient caduque), une détérioration de votre EDPM, une autonomie de la batterie moindre... Bref, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Lors de l'achat de votre trottinette électrique, vous devrez tenir compte de plusieurs critères que l’on vous décrit dans cet article.
Un critère ressort pour les utilisateurs, l’autonomie. Plusieurs facteurs vont l’impacter comme l’explique Régis Xhauflair: « La pression des pneus (en cas de pneus gonflables, la qualité de la batterie bien sûr – de préférence des batteries au lithium-ion - mais aussi la vitesse à laquelle on roule, la qualité du sol, sa façon de conduire, le poids du produit et celui de l'usager·e, le vent... Généralement, l’autonomie des trottinettes électriques varie entre 20 et 50 km. Dans des conditions d’utilisation optimale, on ira jusqu'à l’autonomie revendiquée. Mais si on roule toujours en vitesse maximale, que l'on a une conduite sportive, que l'on prend des bosses, on peut facilement diviser l'autonomie par deux. »
Pour se déplacer dans son quartier, un modèle avec une autonomie de 15 km est suffisant. Les produits entrée de gamme seront tout indiqués pour ce type de déplacement. Comptez une puissance moteur d'environ 200w.
Pour les distances plus longues, prévoyez une autonomie de 20 km et tenez compte de l'aller-retour. Une batterie de 250wh est un très bon début.
Il faut une batterie avec une autonomie importante pour ne pas avoir à recharger trop souvent et un temps de charge pas trop long. Pour un maximum de confort, sur un trajet aller-retour de plus d'une heure à pleine vitesse, prévoyez une batterie d'au moins 275wh et d'une puissance de moteur d'au moins 300w.
Sur une trottinette non motorisée, vous êtes considéré·e comme piéton·ne. La réglementation est donc différente.
Oui, cela est même obligatoire, vous n’êtes pas autorisé·e à être sur la route, sauf si le trottoir est impraticable. Vous devez par ailleurs respecter les feux réservés aux piéton·nes, emprunter les passages protégés quand il en existe à moins de 50 mètres. Et pour ne pas gêner les piéton·nes, votre allure ne doit pas excéder 6km/h.
À savoir : Si vous circulez en dehors des trottoirs ou des passages protégés, vous vous exposez à une contravention de 4 €. Le montant de la contravention sera la même en cas de non-respect des feux.
Comme pour la circulation sur les modèles motorisés, le port du casque n'est pas obligatoire pour les trottinettes classiques. Toutefois, pour des questions de sécurité, il est fortement recommandé.
Vous n'avez pas besoin de souscrire à une assurance spécifique pour vous déplacer en trottinette non électrique. En cas de dommage causé à un·e tiers, c'est votre responsabilité civile qui est engagée. C'est généralement le contrat habitation qui prend en charge la réparation des dommages. Vérifiez toutefois que votre contrat n'exclut pas la garantie pour les sports à roulettes.
La trottinette est, à l’instar du vélo électrique, très pratique pour les petits déplacements du quotidien. Pour une conduite agréable en toute sécurité, potassez le code de la route, vérifiez que vous êtes bien assuré·e et optez pour un modèle adapté à votre utilisation. Ensuite, il n'y a plus qu'à se laisser porter, ou presque !
Article écrit en janvier 2024, les tarifs cités sont susceptibles d'évoluer au fil du temps.
Journaliste forme et bien-être depuis plus de 18 ans, je me passionne pour la nutrition du sport et teste de nombreuses activités indoor et outdoor pour le travail et surtout pour le plaisir. Mes préférences ? La course à pied, la rando et le yin yoga.
