Soyons concis. Le snowboard est un sport de glisse où l’effort et la maîtrise sont récompensés par un délicieux sentiment de liberté...
Initialement un jeu, le snowboard est devenu dans les années 1990 un sport olympique reconnu et populaire.
Les nombreuses disciplines du « surf des neiges » offrent un éventail d’expériences de glisse très large où l’effort physique se conjugue avec le plaisir.
Ici, les sensations prennent le pas sur les performances, les règles s’apparentent à des conseils destinés à profiter au plus vite des joies de la montagne, le nez en l’air, les pieds sur la planche.
Un jeu devenu sport.
Une planche de bois, une descente enneigée, une idée. Au début des années 1920, glisser sur la neige debout sur une planche faisait le bonheur de quelques casse-cou américains. C'est en effet des skieur en quête de nouvelle sensations de glisse et de nouveaux moyens pour descendre des peintes enneigées qui on commencé à developper des solutions alternatives pour glisser sur la neige.
En 1929 un de ces innovateur qui signe l'histoire du snowboard fut un certain M. Jack Burchett qui avait découpé une planche dans une feuille de contreplaqué et qui avait tenté d'y fixer les pieds à l'aide de brides de cheval. Le résultat était sûrement loin du sens du snowboard tel que nous le connaissons aujourd'hui, mais Burchett aurait été le premier à fabriquer un snowboard.
En 1964, Sherman Poppen reprend ce jeu pour en faire un sport. Il décide de créer une planche en attachant deux skis ensemble et une corde à l’avant pour faciliter l’équilibre et pour ne pas le perdre dans la neige. Sa femme le nomme " Snurfer" (de l’anglais snow « neige » et surf), il développe le concept, organise des compétitions, puis en vend 500 000 unités entre 1966 et 1976. Une invention extraordinaire qui a fait inspiré une génération d'enfants en le faisant surfer sur la neige.
En 1977, Jake Burton, fondateur de Burton snowboards, est apparu à une compétition de snurf avec un snurfer auquel il avait attaché des fixations, pour tenir ses pieds. Dès la, la quête à l'innovation des snurfers est débutée.
Passionné de Snurfer, Jake Burton développe dès le début des années 1980 ses propres planches avec une semelle facilitant la glisse en polyéthylène et des fixations pour y maintenir les pieds. C'était peut-être la première apparition de snowboard moderne.
Au cours des années, divers designers ont remodelé le Snurfer en créant divers modèles avec des noms différents. Certaines améliorations ont rendu les Snurfers plus maniables, comme l'amélioration des sangles de pied et du flex. Cependant, n'est qu'après des années de recherche que le jouet est devenu un outil de sport. C'est une visite de Burton en Autriche dans certaines entreprises de ski qui a déclenché l'intuition radicale: la planche devait nécessairement s'inspirer aux technologie utilisés pour faire des ski: la semelle P-Tex d'abord, la construction sandwich et les carrés ensuite, ont amené le snowboard à l'âge adulte et l'ont introduit vers les stations de ski comme un sport reconnu à niveau international.
Fondamentale fut aussi l'invention de Jeff Grell, au début des années quatre-vingt, d'un spoiler arrière pour la fixation, qui permettait à la planche de rouler sur la neige gelée, grâce à une sensation et une réponse nettement meilleures.
À la fin des années 1980, les stations de sports d’hiver commencent à aménager des zones adaptées à la pratique du surf des neiges : des snowparks. En Europe, on assiste aux premières compétitions de la discipline et la popularité du sport croît jusqu’à devenir une discipline olympique en 1998 à l’occasion des jeux de Nagano.
En France, le snowboard en compétition est représenté par la Fédération Française de Ski. Le half-pipe, le slalom géant, le snowboard-cross et le slope style sont des disciplines olympiques.
Le half-pipe est un demi-cylindre de neige dans lequel les snowboarders effectuent des figures acrobatiques notées par cinq juges.
Le slalom géant parallèle est une épreuve en deux manches où s’affrontent deux snowboarders sur des parcours parallèles ponctués de portes à franchir. Tout cela en deux-deux bien sûr. Ces types de compétitions sont réalisés avec de snowboard alpin, directionnels et utilisé avec des boots rigide types ces du skis.
Le snowboard-cross voit quatre concurrent·e·s s’affronter dans un parcours jalonné d’obstacles (bosses, virages relevés, sauts, etc.). Les deux premiers de chaque série passent au tour suivant pour rejoindre la finale.
Le slope style est une discipline ayant lieu dans un snowpark où les concurrent·e·s enchaînent des figures sur des modules de neige ou sur des rails. Ici la difficulté est de savoir bien réaliser des évolutions en séquences sens d'arrêts.
Le big-air est un saut XXL sur lequel les riders font des tricks très spectaculaires. La difficulté du saut, le style, la créativité et la réception sont notés.
Pour débuter le snowboard, une attitude décontractée avec les jambes légèrement fléchies, le tronc et le bassin souples, vous permet de gagner en stabilité et vous aide à guider votre planche. Amorcez les virages en mettant le poids sur le pied avant puis utilisez les bras et les épaules pour engager la rotation de la planche. Dans les courbes en frontside (côté orteils), vous pouvez tendre un peu plus les jambes. À l’inverse, lorsque vous tournez en backside, la flexion des jambes vous aide.
Par ailleurs, sur les pistes, attention aux personnes se trouvant en dessous de vous, elles sont prioritaires. Il est essentiel de garder vos distances lors des dépassements et d’éviter de rester au milieu de la piste ou derrière une bosse lorsque vous faites une pause. Enfin, jetez un œil à la météo, informez-vous sur l’état des pistes et respectez les consignes, balisages et signalisations.
Il ne faut pas négliger les pouvoirs de la montagne. Son relief vous donne de belles descentes où votre snowboard tantôt accroche, tantôt flotte sur une neige changeante. Tout votre corps est en mouvement pour guider une conduite équilibrée, ce qui augmente votre endurance, renforce vos muscles et raffermit votre silhouette. Si l’on ajoute à cela les bienfaits du grand air sur votre moral et vos mécanismes de défense, on aboutit à un sport qui donne la forme et le sourire.
Avant de prendre le premier télésiège qui passe, assurez-vous ne pas avoir de contre-indication en consultant votre médecin.
Ouvrir la porte du chalet, respirer profondément l’air de la montagne, expirer un petit brouillard dans le froid matinal. La neige est fraîche de la nuit, la board attend, sagement. Vous buvez votre café en imaginant les traces laissées dans tout ce blanc.
Vous y êtes, le sifflement de la planche annonce une glisse sereine puis la pente s’affirme, les virages s’esquissent les uns après les autres, les jambes tirent, le souffle se creuse, le plaisir se distille alors que les forêts de mélèzes vous regardent, vous et vos amis. Alors, on est pas bien là ?
Vous êtes capable de préparer une tartiflette les yeux bandés et de réparer la serrure du casier à ski avec un décapsuleur, vous êtes polyvalent·e comme une board « all mountain ». Poudreuse, piste, peu importe, cette planche large et symétrique avale tout.
Vous envisagez de pique-niquer tous les midis dans le snowpark ? Il vous faut une planche de « freestyle », large, souple et légère destinée au half-pipe et au saut.
Très proche de la « all mountain », la planche « freeride » peut également vous intéresser. Plus rigide et longue, pour une conduite à la fois souple et puissante, elle correspond davantage à un usage en hors-piste.
Pour rider dans la « grosse peuf », nous vous recommandons une planche « swallow ». Son talon en forme de queue d’hirondelle et sa spatule avant profilée et plus longue répondent mieux aux exigences de la « pow ».
Enfin, si vous aimez faire des courbes sur les pistes et avoir des sensations de vitesse en « carving » , la forme longue, étroite et asymétrique du surf alpin est adaptée à vos attentes.
Il existe deux types de bottes, deux écoles, deux philosophies, deux regards sur la vie. Les softboots, souples, s’adaptent aux planches de freeride et de freestyle et les hardboots, rigides, correspondent à la pratique du surf alpin.
Les fixations se divisent elles-aussi en deux catégories, les plaques et les coques.
Les fixations à plaques nécessitent des chaussures rigides et sont généralement utilisées pour le surf alpin. Les fixations à coques s’utilisent avec des chaussures souples (softboots) et sont adaptées à la pratique du snowboard freestyle, freeride et swallow.
Et bien sûr, munissez-vous de gants ou de moufles imperméables et respirants. Idem pour votre pantalon. Utilisez la technique des trois couches pour gagner en confort et le casque, voire les genouillères et les protège-poignets pour ne pas négliger la sécurité.