Que vous soyez vous-même asthmatique ou bien qu’une personne de votre entourage le soit, nous savons tous pertinemment que cette maladie peut rendre compliquée l’appréhension du sport.
Pour rappel, l’asthme se caractérise par une inflammation plus ou moins importante des voies respiratoires au niveau des bronches. Pouvant être déclenché par différents agents, l’asthme se traduit par un rétrécissement du diamètre des bronches induisant des crises respiratoires.
Bien malheureusement, l’effort physique intense peut être un des agents déclencheurs d’une crise d’asthme. Mais la grande question la voici : Est-ce le cas pour tous les types d’activité physique ? Quid de la natation ?
De prime abord, on ne miserait pas sur l’asthme et la natation pour faire bon ménage… mais, qu’en est-il réellement ?
Le suspens n’aura pas été de longue durée, j’en suis conscient…
Pour me faire pardonner, je vous développe fissa les raisons pour lesquelles la natation est un des sports les plus recommandés pour les personnes asmathiques !
Pour commencer, et pour des raisons purement physiologiques, l’humidité et la chaleur de l’air évitera les bronchospasmes (contractions anormales des bronches) plus que les autres sports.
La natation est très souvent prescrite par les médecins car propice à la rééducation respiratoire et au développement de la musculature thoracique. La natation aura en effet un résultat très positif sur l’augmentation de la capacité pulmonaire.
Exceptée à très forte intensité, la natation n’induit que très rarement des crises d’asthme. Cette particularité a l’avantage de pouvoir conférer à la personne asmathique un sentiment de maîtrise des symptômes, atténuant le poids de la maladie.
Sachez donc que, mathématiquement parlant, et contrairement à bien des idées reçues : Asthme + Natation ≠ Danger
Même si la natation est un des sports les plus indiqués pour les personnes souffrant d’asthme, il ne coûte rien de prendre quelques précautions !
Avant de piquer une tête, voici mes conseils :
• Consultez votre médecin pour assurer un bilan soigneux de votre asthme et des susceptibles allergies que vous pourriez avoir,
• Avant de vous immerger, échauffez-vous progressivement mais efficacement durant un petit quart d’heure,
• 2 bouffées de bronchodilatateur 15 minutes avant “le plouf” préviendront une potentielle crise due à l’effort,
• Évitez les eaux froides le plus possible pour éviter toute contraction des bronches,
• Éloignez la prise médicamenteuse ainsi que les repas de votre séance,
• Enfin, si vous souffrez d’une infection des voies respiratoires (rhume, grippe…), reportez votre entraînement à une prochaine fois.
En appliquant ces quelques conseils, vous vous assurerez un entraînement sans anicroches où votre seule préoccupation sera votre glisse et technique de nage !
Et pour quelle raison une personne asmathique ne pourrait-elle pas devenir médaillée Olympique ?
C’est en tout cas bien l’extrême inverse que nous démontre une étude de l’University Western Australia en positionnant la natation au rang n°1 des sports aquatiques comptant le plus d’asmathiques.
Ne nous emballons pas, être muni d’un inhalateur ne nous assurera pas une carrière monumentale en natation. Et pourtant... les Jeux Olympiques d’Atlanta de 1996 comptaient plus de 30% de nageurs asmathiques. À méditer donc...
Asmathique et nageur de haut niveau ne sont donc peut-être pas synonymes, mais bien compatibles ! En voici les preuves vivantes les plus célèbres :
• Franck Esposito [FR]
• Mark Spitz [USA]
• Peter Vanderkaay [USA]
• Mireia Belmonte [ESP]
• Amy Van Dyken [USA]
• Dawn Fraser [AUS]
Et parce que nager respire la gaieté, comme eux, prenons une grande inspiration et jetons-nous à l’eau !