Rouler à vélo, c’est la liberté, mais faire du VTT, c’est carrément découvrir de nouvelles sensations, repousser ses limites et s’amuser en famille ou avec les copains.
Nous vous livrons nos conseils pour aider votre enfant à devenir un vrai pro du bikepark. N'oubliez pas de faire des vidéos ! Ça le motive et ça fait des supers souvenirs, même si vous ne pourrez pas envoyer ses chutes à VidéoGag (les moins de 30 ne peuvent pas connaître).
On commence avec les bases : bien rouler. Croire que le VTT c'est juste de la force dans les jambes c'est naïf. Il faut savoir faire preuve de souplesse sur ses appuis (les gambettes) et d'endurance, vous vous rendrez rapidement compte qu'en montée comme en descente, les abdos et les muscles des bras sont aussi sollicités.
On se met bien au centre du vélo, enfin normalement la selle est au centre, mais veillez à avoir une position bien centrale quand vous êtes sur du plat. Les adaptations de position : sur l'avant ou sur l'arrière viennent en montée ou en descente. Il va falloir apprendre à lever les fesses et à mobiliser les différents appuis sur le vélo pour trouver les meilleurs en toute situation.
Rester souple sur ses appuis bras et jambes. Les enfants sont généralement beaucoup plus décontractés que leurs parents, c'est un avantage non négligeable en VTT puisque comme ça les bras et les jambes participent à amortir les chocs.
Regarder au loin, c'est basique. Mais ça arrive à tout le monde d'oublier de regarder devant pour se fixer uniquement sur la roue avant du VTT, surtout dans les parcours techniques.
Enfin, comme en voiture, on freine avant de tourner et pas dans le virage. Vous me direz que votre petit Vététiste ne conduit pas encore, mais il n'est jamais trop tôt pour lui apprendre les bons réflexes.
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Descentes et côtes sont les éléments les plus compliqués à bien gérer lorsque l'on veut débuter en VTT
Les descentes devraient être d'autant plus faciles à appréhender que votre vététiste est détendu. Si votre petit cycliste est du style casse-cou, il a déjà les bases ! Plus il est détendu, mieux il descendra. Car même si c'est anti-intuitif, en descente maintenir une certaine vitesse qui facilitera le passage de petits obstacles. Cela limite les risques de dérapages, de blocage de la roue avant et de perte d'équilibre. Donc le premier truc c'est de se laisser porter par le vélo dans la descente. Regarder au loin pour anticiper est un incontournable. Ensuite il faut se reculer sur le vélo, mettre les fesses en arrière (sortir de la selle au besoin) et tendre les bras. Penser également à bien tenir son guidon : pouce vers le bas et garder la main au dessus du frein.
Enfin, pensez à rabaisser la selle du vtt de votre enfant (et la vôtre) avant de vous lancer dans la pente. Ainsi vous recentrez le poids sur le vélo, mieux équilibré le vélo donne toute sa puissance et votre enfant peut se laisser descendre en toute confiance, pour se dépasser !
Identifiez la côte : est ce qu'elle sera longue mais peu inclinée, courte et raide ou longue et raide (oui parfois ça arrive et avouons-le on a du mal à en venir à bout) ? Ce travail se fait lorsque vous préparez l'itinéraire avec votre petit vététiste. Comme ça, vous pouvez réfléchir à la stratégie à appliquer pour la monter sans cramer toute votre énergie.
Quelle que soit la côte, il faut avoir travaillé son endurance. Donc en complément du VTT, une activité physique qui permet de développer l'endurance peut être une bonne idée. Course à pied, natation ou autre, l'idée est de renforcer la capacité du corps à travailler dans la durée. Ensuite il va falloir jouer du braquet ! Adapter les réglages des vitesses à la pente pour avancer sans trop se fatiguer. Attention à l'envie de changer de braquet dès la cote en vue : votre petit vététiste perdra en élan si il change trop tôt, en revanche dès qu'il sent qu'il n'est plus porté par la vitesse, bim ! Il faut qu'il change pour conserver une bonne cadence de pédalage.
Si la pente est longue : Il doit rester bien au milieu du vélo pour donner le maximum d'efficacité à ses jambes, et bien sûr il peut ralentir ou se mettre en danseuse quand cela devient trop difficile.
Si la côte est raide, la technique de changement de vitesse reste la même. Mais il faut assurer l'adhérence des deux roues du vélo à tout moment. Il faut donc adapter sa position en fonction de la pente pour être ni trop en avant, car la roue arrière pourrait déraper, ni trop en arrière car là la roue avant risquerait de se lever, dans les deux cas c'est la chute. Si la pente est très courte, il peut grouper son corps sur l'avant de la selle (en bec de selle), donnant ainsi un maximum de puissance, à son pédalage.
Pour aider votre vététiste à comprendre le fonctionnement des vitesses sur son vélo, le plus simple est de le faire changer les vitesses sur un terrain plat. Il va se rendre rapidement compte qu'en fonction de la combinaison plateau/vitesse il pédalera plus ou moins dans le vide. Alors que si vous l'emmenez sur une petite pente, les vitesses où il mouline beaucoup seront bien plus adaptées pour trouver la bonne cadence de pédalage.
Et bien sûr, en montée, comme en descente, on respire profondément avec de longues expirations.
Le bon sens veut qu'à vélo on évite de freiner brutalement avec le frein avant pour éviter de faire un soleil autour de la roue avant. Mais en VTT, maîtriser le freinage avant c'est essentiel, car le frein avant est plus puissant que celui de l'arrière. Pour ne pas bloquer la roue en freinant, il faut doser la pression que vous allez mettre sur la poignée de frein. En fait, freiner à l'avant est plus efficace pour ralentir le vélo que de freiner à l'arrière. Mais pour que tout se passe bien, il va falloir modifier son positionnement sur le vélo : s'asseoir sur l'arrière de la selle et éventuellement assez bas pour abaisser son centre de gravité.
A retenir en gros il faut anticiper pour pouvoir ralentir progressivement, ne JAMAIS freiner dans un virage, et garder la main sur le frein au cas ou.
Allons un peu plus loin sur la technique !
On freine avant d'arriver dans le virage, puis on regarde là où l'on veut aller (comme en voiture). Regarder sa roue en vélo c'est comme regarder ses pieds quand on marche, la gamelle est garantie.
On baisse son centre de gravité sur le vtt en pliant jambes et bras et en penchant le buste en direction du vélo. Et on pense bien à mettre le poids du corps sur la pédale qui se situe à l'extérieur du virage. Cela permet de renforcer l'adhérence du vélo au sol donc de ne pas déraper et cela évite que le pied à l'intérieur du virage touche le sol.
Et bien sûr il faut s'entrainer pour maîtriser la technique ! Emmenez votre enfant sur différents types de virages pour qu'il se familiarise avec la pratique.
C'est fun de faire des roues arrières et ça impressionne la galerie facilement. Mais en fait c'est une technique très utile en vtt, car elle permet de passer plus facilement certains obstacles. Cela dit, le wheeling demande un peu de pratique avant de pouvoir frimer. Comme pour lever la roue avant le poids du corps devra se mettre sur l'arrière, il faut avant de se lancer baisser la selle du vtt. Et pour se faciliter la tâche on s'entraîne dans une petite montée, ainsi la roue avant est déjà plus haute que le reste du vélo. Ensuite il faut se mettre sur une vitesse et un plateau intermédiaire puis rouler tranquillement tout en se préparant à lever la roue. Pour se faire il faut plier les bras et se pencher vers le vélo, et quand vous vous sentez prêt, donnez simultanément une impulsion avec les pieds et les épaules pour que l'avant du VTT se lève. Une fois la roue levée, votre poids doit rester sur l'arrière et vos bras sont tendus ! Pour votre sécurité, conservez une main au-dessus du frein arrière (ça ne servira à rien de freiner à l'avant si la roue est en l'air).
Bien sûr avant de parvenir à lever la roue il faudra multiplier les tentatives, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle, pour pouvoir gagner en technique dans les descentes !
Pour résumer, la préparation est essentielle si votre enfant veut progresser en vtt. Varier les parcours pour développer sa technique, et rouler dès que possible, l'aideront également à adopter les bons réflexes.
Si vous partez en vacances à la montagne, la plupart des domaines skiables proposent des sentiers VTT l'été. C'est intéressant parce que leur niveau de difficulté est codifié comme pour les pistes de ski. En fonction de son niveau, votre enfant choisit la piste adaptée. Et si vous n'êtes pas très sportif, ou fatigué comme tous les adultes, vous pourrez quand même le suivre en louant un vtt électrique. Si jamais ça n'est pas le cas, référez-vous à nos suggestions de sentiers à faire en famille en France.
Comme souvent si votre enfant est un pré-ado ou un ado, vous ne serez jamais la bonne personne pour le conseiller ou le coacher dans sa pratique du VTT. Facilitez-vous la vie et inscrivez-le dans un club ou pour quelques heures de cours. Il progresse et vous évitez les disputes ! Que demander de plus ?
Le site UFOLEP vous permet de trouver un club de VTT Kidbike : https://www.ufolep.org/?
Et finalement ce qui fait progresser le plus vite en VTT comme en sport en général c'est la motivation. Donc si votre enfant prend du plaisir à descendre des pentes dans les sous-bois, mais qu'il n'apprécie pas particulièrement les sentiers rocailleux. Chacun son truc ! Laissez-le choisir ses spots, vérifiez avec lui que le niveau est adapté et supervisez de loin. Fixer lui des objectifs réalistes et adaptés, qui l'inciteront à essayer de se dépasser.