Qu’est-ce qu’une tendinite ?
« Pour commencer, le corps médical ne parle plus de tendinite », m’annonce Alexandre Batz lorsque je lui demande d’éclairer ma lanterne sur cette pathologie. « Cela commence bien », me dis-je. Il m’explique : « On utilise plutôt le terme tendinopathie pour parler de pathologie du tendon. La tendinite fait en effet référence à une inflammation du tendon, alors que généralement, il ne s’agit pas - ou pas uniquement - de cela. » Voilà qui est plus clair.
À l’inverse de la lésion musculaire, qui intervient en général après un traumatisme, la tendinopathie se développe souvent à cause d’une répétition de mouvement.
C’est pour cette raison que le·a sportif·ve n’est pas le·a seul·e à souffrir d’une tendinopathie, bien au contraire ! « Il est plus courant de traiter une tendinopathie de l’épaule liée à l’activité professionnelle d’un·e agent d’entretien, par exemple, que d’un·e joueur·se de tennis ! » Mais alors, cela signifie que certaines professions nous exposent davantage aux symptômes de la tendinite ? Eh bien, oui ! Le kiné cite par exemple : « Les coiffeur·ses ! Avec le mouvement répétitif du brushing, les douleurs à l’épaule sont fréquentes. »
Plus généralement, parmi les patient·es souffrant de ce type de pathologie dite d’hypersollicitation, on retrouve également de nombreuses personnes travaillant, comme moi, devant leur ordinateur, et souffrant notamment de douleurs au pouce. Ce type de tendinopathie a même un nom : la ténosynovite de De Quervain, aussi appelée pathologie de la secrétaire (à ne pas confondre avec le syndrome du canal carpien qui résulte d'une compression nerveuse, alors que la tendinite est le résultat d'une irritation causée par une utilisation excessive).
Ne pensez pas pour autant que les sportif·ves, et notamment de haut niveau, sont épargné·es, car la tendinopathie surgit aussi dans le cadre de la pratique d’une activité sportive.