Il est des évidences qu’il convient parfois de rappeler : fumer ne fait pas bon ménage avec une pratique régulière et épanouie du running. Car la consommation de tabac contrarie tous les bienfaits de la course à pied pour la santé. On vous aide à stopper la cigarette grâce au running, partant.e ?
Les Conseils de Sportifs, c’est LE podcast qui vous accompagne dans votre pratique sportive, qui vous aide à débuter ou reprendre le sport, c’est aussi le podcast qui vous prouve que l’activité physique, c’est avant tout du plaisir ! Grâce à des experts ou le partage d’expériences de vie, chaque épisode est une aide sur une question que vous vous posez.
Aujourd’hui, on s’attaque au sujet délicat du tabac en allant à la rencontre de Sylvain qui a arrêté de fumer grâce à la course à pied. Il nous partage son expérience et les raisons qui l’ont poussé à écraser sa dernière cigarette il y a plusieurs mois.
Les poumons, le cœur et jusqu’aux muscles pâtissent sévèrement d’une cohabitation régulière entre running et cigarettes ! Dès 2002, le Comité français d’éducation de la santé (CFES) mettait en garde sur certains points :
- Le monoxyde de carbone, inhalé en fumant, favorise l’hypoxie, c’est-à-dire le déficit d’oxygène.
- La nicotine entraîne une augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle (même au repos) – et par ricochet une plus grande consommation d’oxygène par le cœur.
- Le risque d’infarctus augmente chez les sportifs fumeurs de plus de 40 ans se soumettant à des efforts intenses.
À propos des muscles, le CFES note : « Les muscles, comme les poumons et le cœur, ont besoin d’un sang riche en oxygène pour fonctionner efficacement. Or, le tabagisme a pour conséquence une vasoconstriction périphérique, qui entraîne une moins grande oxygénation des tissus. »
La nicotine augmente en outre la production d’acide lactique.
Une étude réalisée il y a une quinzaine d’années par une université américaine a prouvé que les fumeurs dépensaient en moyenne 6% d’énergie en plus pour réaliser un effort d’intensité légère.
Une statistique finalement prévisible si l’on considère les ravages de la cigarette sur la VO2max (qui définit la quantité maximale d’oxygène que l’organisme peut utiliser par unité de temps – et qui est exprimée en litres/minute).
Il a été remarqué que la VO2max était directement impactée par la consommation de tabac. Concrètement, plus on fume et plus les capacités cardiovasculaires baissent.
Les coureurs, au-delà du plaisir qu’ils prennent à pratiquer leur sport au quotidien, souhaitent massivement bonifier leur capital santé. L’ambition étant de vivre longtemps et plus encore de vivre longtemps en bonne santé.
Les statistiques sur l’espérance de vie sans incapacité (EVSI), désormais privilégiée à la simple espérance de vie, indiquent que les maladies chroniques jouent un rôle de plus en plus important après 60 ans. Le tabac restant l’un des facteurs clés dans le déclenchement de cancers et dans l’altération des capacités cardiovasculaires.
Courir sans fumer est donc bien l’une des parades les plus efficaces pour vieillir… en bonne santé ! Alors, prêt à mettre toutes les chances de votre côté en arrêtant de fumer ?
Jérémy a connu un parcours assez classique : du sport jusqu'au bac. Puis, les études... et là, le sport n'était plus vraiment la priorité, et fumer était devenu une nécessité.
Mais avec les années, il a fallu se rendre à l'évidence : les kilos commençaient à s'installer et arrêter de fumer devenait nécessaire. Il fallait réagir !
« J’ai fumé entre 20 et 30 cigarettes par jour durant une bonne quinzaine d’années », reconnaît Pascal.
« À l’époque, je courais un peu. Difficilement. Je toussais beaucoup après l’effort. J’ai arrêté la cigarette sans l’avoir vraiment prémédité et le running a pris du jour au lendemain une place importante car je voulais éviter de grossir. L’année d’après, j’ai couru mon premier marathon. Et ensuite, ça s’est enchaîné. J’ai bouclé plus de quarante 42,195km en moins de 3h. Aujourd’hui, le souvenir même de la cigarette me semble irréel, comme venant d’une autre vie. »
Message à l’attention des coureurs fumeurs : vous n’êtes pas seul(e) ! Aucune statistique fiable n’existe sur le sujet car les « runners » ont du mal à admettre une accoutumance au tabac. Sans doute est-il plus judicieux de ne pas cacher une éventuelle consommation de cigarettes (occasionnelle ou régulière) pour trouver dans son entourage un soutien qui encouragera un sevrage définitif.
Enfin, n'hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin traitant, médecin du travail... pour vous aider dans cet arrêt du tabac.