1. Apprendre à recharger vos batteries pendant la trêve hivernale
Replongez-vous un peu en arrière (enfin, plus ou moins). Sur les bancs de l’école, vous avez chaud et ne rêvez que de vous baigner et manger des glaces. Les vacances d’été arrivent. Enfin. Vous n’en pouviez plus d’attendre. Seulement, après un mois de liberté totale à jouer dehors avec les voisins jusqu’à 21 heures (#rebelle), vous réalisez que votre routine écolière vous manquerait presque. Alors, après deux mois, vous êtes excité·e comme une puce à l’idée de retrouver vos camarades, des cahiers tout neufs, et plus déterminé·e que jamais à devenir premier·ère de la classe (c’est l’intention qui compte). C’est bon, cette sensation vous revient ?
Et bien, la trêve hivernale est aux traileur·euses, ce que les vacances d’été sont aux écolier·ères. C’est TOUT pareil. En octobre, alors que les courses commencent à se faire rares, une partie de vous peut enfin souffler. Plus d’objectifs à honorer d’ici la fin de l’année, OUF ! Il faut dire que la saison est longue, quasiment 9 mois, et entre la famille, les ami·es, le travail, et le trail, votre repos est bien mérité ! Après 3 semaines de coupure, vous reprenez les footings histoire de vous donner bonne conscience, et puis aussi parce que vous êtes complètement addict (mais ça, il ne faut pas le dire). Les fêtes de fin d’année sont là, pour le plus grand bonheur de vos papilles. Vous vous en donnez à cœur joie. Toute cette nourriture vous rappelle les ravitos en course. Tiens, c’est que vous seriez presque nostalgique. Vous vous entraînez toujours, mais les courses vous semblent si loin... Janvier arrive, avec ses galettes frangipane, chocolat, et fruits confits, et vous, vous commencez à sérieusement douter de votre silhouette. En plus, vous n’avez jamais eu la fève (#trucage #complot). L’heure de reprendre les sorties longues a sonné avec février, et vous n’êtes plus franchement motivé·e. La trêve hivernale, ça va bien deux secondes ! À tel point que vous avez l’impression que la personne que vous étiez en octobre dernier n’est plus qu’un vague souvenir. Pourtant, vous avez faim de courses, mais pas d’entraînements. “Il fait froid, il pleut, j’ai pas envie”. “En plus, je suis nul·le”. S’il vous plaît, arrêtez de comparer vos performances actuelles à l’entraînement avec celles que vous réalisiez avant votre trêve hivernale. Pourquoi ? Parce qu’elles ne sont pas comparables, voyons ! Vous venez de passer 4 mois sans vous aligner sur une seule course, il est normal que vous n’ayez pas encore atteint votre forme athlétique. Et puis, au fond, c’est EXACTEMENT à cela que sert la trêve hivernale : à recharger vos batteries, à créer le manque de la course et à vous en servir pour aller vous entraîner. C’est bon ? L’envie vous est-elle revenue (aussi vite qu’elle était partie) ?
Prenez toutefois garde à ne pas vous laisser déborder par l’envie. Le surentraînement et les surinscriptions aux courses de début d’année sont les vilains défauts des traileur·euses. Les vôtres. Ne vous goinfrez pas, la saison est longue, vous aurez tout le temps de vous régaler. Gardez de la place pour le dessert, c’est primordial, et en plus, vous savez comment faire : vous l’avez fait tout l’hiver.