Qayyim, 13 ans, pratique le snooker depuis l’âge de 9 ans. Entre rêve d’enfant et extrême maturité, le Snooker fait partie de sa vie !
Qu’est ce que le Snooker ? Comment et pourquoi ce jeune garçon de 13 ans aime cette discipline de billard ? Entre entraînements, coaching, bienfaits et compétition... Qayyim nous parle de son sport passion !
C’est, sans doute, la discipline du billard, la plus médiatisée et l’une des plus visuelles !
Sa première particularité est sa très grande table de 3,57 m sur 1,78 m. Les autres sont dans la petite taille des billes, leur nombre (22), et leur variété de couleur : une bille de choc (la blanche) et des « billes objets » (15 rouges et six de couleur : jaune, verte, marron, bleue, rose et noire). Les poches sont assez petites. Ce sont des paramètres qui en font une discipline parfois difficile à maîtriser. Lorsque l’on débute, la longueur de la table joue sur la qualité de la précision. La force employée doit être adaptée pour placer ou empocher la bille où on le souhaite.
Pour Qayyim, ces contraintes sont tout à fait surmontables :
“Lorsqu’un coup est difficile à jouer, j’utilise des accessoires qui me permettent d’accéder à la bille blanche, et de viser avec précision. Ce n’est pas l’idéal, mais je n’ai pas le choix, je fais avec et ça me convient.”
Quand on a du talent, on se fait repérer par les hautes sphères comme la Fédération Française de Billard. Qayyim est loin d’être prétentieux mais il faut le dire, il vient de signer un contrat avec la fédération. Il en est très fier. Cela officialise le soutien de la fédération. Quant à Qayyim, il s’engage à s'entraîner, à progresser et à participer aux compétitions. C’est pour lui une grande fierté :
“La fédération s’occupe de moi. C’est un privilège et un plus par rapport à d’autres joueurs. J’en suis très heureux. Aussi, j’espère donner, à d’autres enfants comme moi, l’envie de découvrir et d’aimer le Snooker.”
“D’abord, je suis venu faire un test dans le club de Billard de Ronchin quand j’avais 9 ans et ça m’a tout de suite plu. Je viens 2 fois par semaine à raison de 3 à 5h.”
Et oui, 6 à 10h d'entraînements par semaine apportent forcément des résultats. Mais rassurez-vous, c’est surtout parce que Qayyim ne voit pas le temps passé.
“Je m’entraîne, je joue, je ne pense plus à rien, je suis dans ma bulle, je ne vois plus rien d’autre !”
Grâce à la convention signée avec la fédération, il est depuis septembre 2018 coaché par un entraîneur européen qui a proposé de le conseiller d’un point de vue technique. Il lui propose des programmes d'entraînements. Le tout à distance !
Qayyim répète les coups et se filme pour être ensuite, corrigé par son coach.
“C’est plus en plus de résultats, c’est que du positif ! Après, je me sens bien, je suis toujours content et impressionné de voir les tables. Je me sens épanoui. Ça permet d’oublier les petits problèmes quotidiens.”
Aussi au club, tout le monde prends soin de lui, le conseille et le soutient. Il y a un esprit solidaire. “Je joue avec des plus grands et des plus forts que moi, ça m'encourage ! Et Mickael Deguermon, un membre du club m’accompagne et m’entraîne tous les samedis matins pendant 3 heures. C’est très gentil de sa part.”
Son meilleur souvenir ? Un coach international est venu pour lui pendant 2h pour le coacher.
“Je le regardais toujours en vidéo et ça m’a fait hyper bizarre de le rencontrer dans la vraie vie. Il m’a pris en main et m’a coaché puis on a fait une vidéo ensemble. C’était un réel plaisir pour moi.”
Depuis 4 ans, Qayyim est sur la bonne voie ! Sa rencontre avec le billard, s’est réellement faite à 6 ans avec son oncle. D’abord, Champion du Nord en billard français 4 billes, catégorie débutante, puis titré 3ème aux Championnats de France de Snooker - de 18 ans, ce qui lui plaît vraiment ? “Tout ! C’est un sport qui demande régularité, sériosité et précision et par dessus tout, c’est la stratégie de jeu qui me plaît le plus !”
Et ses objectifs sont à la hauteur de son talent :
“J’aimerai être au moins une fois champion du monde de Snooker toute catégorie, de rester dans le top 16 et d’être titré du tournoi de la triple couronne.”
A l’école, ses copains sont contents, ils le soutiennent et prennent des nouvelles de ses compétitions.
“A l’école, on a des billards français, on joue ensemble et c’est que du positif pour moi parce que c’est du soutien en plus.”
Sa famille est fan de lui et surtout sa maman Amara qui l’accompagne lors de tous ses entraînements et compétitions.
“A la maison, on parle et on regarde beaucoup le Snooker. On a un petit billard en forme de plateau que l’on pose sur la table. Je joue avec mon frère pour le plaisir et je travaille mes replacements de billes même si les poches sont beaucoup plus grandes que celle d’un snooker, ça m’aide et m’amuse.”
Alors pour Qayyim, le billard, c’est évidemment du sport : “Le billard va être aux Jeux Olympiques de 2024. Quand j’en parle, les gens pensent que ce n’est pas fatiguant car on marche autour de la table mais ils ne savent pas que les compétitions sont parfois longues. A titre d’exemple, les championnats de France - de 18 ans ont duré 10 heures. Je l’ai bien senti dans les jambes.”