Hilaree nelson, l’aventurière des sommets
Elle s’est éteinte comme elle a vécu, sur le flanc d’un sommet, la face sud du mont Manaslu dans l’Himalaya. La semaine passée, Hilaree Nelson indiquait via un post Instagram les difficultés rencontrées au cours de l’ascension de ce mont. “Je ne me suis pas sentie aussi sûre de moi sur le Manaslu que lors de mes précédentes aventures dans l'atmosphère ténue du haut Himalaya. Ces dernières semaines ont mis ma résistance à l'épreuve d'une toute nouvelle manière. La mousson, avec sa pluie et son humidité incessantes, m'a désespérément donné le mal du pays”, peut-on lire dans ce post, “Je dois relever le défi de trouver la paix et l'inspiration de la montagne alors que celle-ci reste constamment enveloppée de brume. Hier, nous avons mis fin à notre tentative d’ascension lorsque nous avons décidé qu'il était trop dangereux de passer du C3 au C4. Nous avons donc décidé de redescendre à ski du C3, sachant que cela signifierait porter nos skis jusqu'en haut de la montagne si, et c'est un gros "si", nous essayons à nouveau d'atteindre le sommet”.
Un sommet fatal, puisque c’est une fois arrivés en haut avec son conjoint, Jim Morrison, que le ski de l’alpiniste a glissé, la faisant chuter de l’autre côté du mont, et tomber dans une crevasse. Son conjoint descend alors chercher de l’aide au camp de base, mais les conditions climatiques rendent impossible l’intervention d’urgence nécessaire. C’est Jiban Ghimire, directeur général du Shangri-La Nepal Trek, en charge de l’expédition, qui déclare alors la triste nouvelle à l’AFP, deux jours après la disparition annoncée d’Hilaree Nelson, expliquant que le corps sans vie de la ski-alpiniste avait été repéré, et serait rapatrié à Katmandu.