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Rouler par toute météo en vélo de route

Pluie, vent ou soleil : la météo impacte vos sorties vélo de route. Comment s'équiper et adapter sa conduite en toute saison ? Nos conseils pour rouler toute l'année.

Contrairement aux idées reçues, il n'y a pas de mauvaise saison pour le vélo de route, juste un mauvais équipement ! Chaleur, pluie ou froid : chaque météo a ses défis. Débutant ou confirmé, découvrez comment vous adapter pour rouler toute l'année avec plaisir et sécurité. Suivez le guide !

1. La règle d'or : voir et être vu

Avant même de parler de confort, parlons sécurité. Automobilistes, piétons, autres cyclistes : ils doivent vous voir de loin, de jour comme de nuit.
De jour : Ne comptez pas uniquement sur la lumière naturelle. Portez des couleurs vives ou fluo. Dans les sous-bois ou par temps gris, vous pouvez vite devenir invisible.
De nuit : C'est le moment de briller (littéralement). Équipez-vous d'éclairages actifs (blancs à l'avant, rouges à l'arrière) et de vêtements réfléchissants.
• L'astuce mouvement : L'œil est attiré par ce qui bouge. Privilégiez les éléments réfléchissants sur les jambes, les chaussures ou les pédales.

Le saviez-vous ? La norme EN1150 Chez Decathlon, nous avons développé une gamme textile certifiée EN1150. Elle garantit une visibilité à 360°, de jour comme de nuit, sous les phares des voitures ou l'éclairage urbain.

2. Rouler avec les intempéries

Rouler avec le vent

Pour tout·e pratiquant·e, le vent est un compagnon de route régulier. Souvent la cause d’une fatigue accélérée et d’un manque de performance, il peut être aussi un parfait allié.
De dos comme de face, le vent peut être à la fois d’une aide précieuse ou vous donner du fil à retordre. Faisant intégralement partie de la pratique du vélo de route, il est difficile de faire sans vent. Quelle que soit la région où l’on habite, il faut faire avec cet élément naturel (parfois capricieux !).
Voici notre top 3 des bonnes pratiques pour ne pas vous épuiser avec le vent :

Toujours partir face au vent et profiter des abris de la route

Même si cela peut vous sembler étrange voire incongru, partir face au vent est l’une des premières règles à appliquer ! C’est sûr qu’il est moins plaisant de débuter sa sortie ainsi, mais en fin de sortie après avoir puisé dans vos ressources, vous serez bien content·e de vous retrouver avec le vent dans le dos pour vous aider à rentrer.

Profitez des abris naturels pour réaliser votre parcours. Les forêts sont un excellent coupe-vent qui vous permettront de reprendre votre souffle. Il en est de même avec les montagnes ou les collines, qui peuvent être des abris salvateurs.

Si votre environnement ne comporte ni forêt, ni relief, il ne vous restera plus qu’à jouer avec l’orientation de la route. Essayez de faire zigzaguer votre parcours afin que vous ayez le vent parfois de face, parfois de côté et parfois de dos. Vous prendrez plus de plaisir et découvrirez plus d’endroits que sur une ligne droite souvent monotone et épuisante avec un vent de face.

Apprendre à ralentir

Sans doute l’erreur la plus commune chez les débutant·es, vouloir à tout prix rouler à la même vitesse que s’il n’y avait pas de vent. Si Éole ne dépasse pas 10km/h, ce ne sera pas un réel problème en soi, mais si les rafales atteignent 40 ou 50km/h, vous serez très vite épuisé•e. Acceptez de rouler moins vite et de vous fier à vos sensations. Une fois le vent dans le dos, vous retrouverez le plaisir de rouler vite !

Partager l'effort

Un·e cycliste derrière un ou plusieurs autres peut économiser jusqu’à 30 % de son effort. On comprend toute l’importance de s’abriter derrière un copain de route car cela réduit votre prise au vent. Partagez votre effort, car si un·e seul·e cycliste est présent·e à l’avant et tous les autres restent à l’abri, il ou elle s’épuisera vite à son tour. Mieux vaut donc réaliser des relais. Rassurez-vous, vous pouvez réaliser des relais à partir du moment où vous êtes deux à rouler, vous n’avez pas besoin d’être en peloton.

Rouler avec la pluie

C’est votre seul jour disponible pour rouler et il pleut. Cependant, votre motivation est plus forte que la météo ! Reste que même bien équipé·e, la prudence doit être de mise si l’on ne veut pas tâter du bitume.

Les garde-boues

Nous vous conseillons de mettre des garde-boues sur votre vélo. C’est un accessoire pour les cyclistes qui ne veulent pas se priver de vélo quel que soit le temps ou qui ne veulent pas arriver trempé•es au bureau.

Les modèles intégraux qui se fixent sur le vélo sont les plus efficaces. Ils sont légers et la plupart des modèles se montent rapidement sans outil. Vous resterez ainsi nettement plus longtemps au sec et serez protégé·es des projections de boue. Et votre vélo aussi !

Plus minimaliste, le garde-boue en plastique souple qui vient se fixer sans aucun outil sous la selle. Une moindre protection, mais ça ne pèse rien et n’offre aucune prise au vent. Même si cela ne protègera que votre derrière, vous verrez déjà un net gain côté confort.

Des pneus adaptés

Pour vous adapter aux conditions humides sur route ou gravel, vous pouvez adapter vos pneus. Certaines pneumatiques sont spécifiques aux conditions humides et ont une gomme qui offre plus d’accroche sous la pluie. Il est difficile de prévoir que l’on va rouler sous la pluie, ainsi, nous vous conseillons de mettre ces pneus adaptés à l’automne et de repasser en pneus route classique au printemps.

Le gonflage de vos pneus

Si vous débutez, roulez avec 1 bar de moins. Moins gonflé, un pneu ou un boyau aura plus de surface en contact avec le sol et donc une meilleure adhérence. Ceci engendre une légère perte de rendement, mais en virage, l’accroche sera bien meilleure. Si les bars et le gonflage des pneus ne vous disent rien, on vous recommande la lecture de ce conseil dédié au gonflage des pneus route.

Adaptez-vous

Pour rouler sereinement sous la pluie, la clé c’est de s’adapter aux terrains qui s’offrent à vous. L’anticipation fait partie des qualités nécessaires pour pratiquer le vélo. Mais plus que jamais, elle doit être primordiale en cas de pluie afin d’éviter de vous mettre en danger et pouvoir freiner correctement malgré une distance d’arrêt rallongée. En anticipant, vous ne serez pas surpris·e sur la route et vous pourrez bien doser vos freins pour conserver votre adhérence au sol.

Ce ne sont pas les grosses pluies dont il faut se méfier le plus, mais les petites averses ou crachins, et ce, dès la première demi-heure de pluie. Les hydrocarbures absorbés par la première couche de macadam remontent à la surface du bitume. De moindre densité que l’eau, ils sont chassés de l’épaisseur du macadam et forment une pellicule extrêmement glissante, mélange de poussière, de gomme, d’hydrocarbures et d’eau. C’est ce que l’on appelle le « verglas d’été », bien connu des motards

Rouler sur un sol mouillé comporte aussi quelques dangers susceptibles de réduire l’adhérence de votre vélo. Ainsi, prenez garde aux bandes blanches, aux pavées, aux plaques d’égout, aux feuilles mortes et tout autre détritus que vous trouverez sur votre route.

Faites très attention dans les ronds-points, notamment ceux situés près des stations service. Les conducteur·rices ayant rempli leur réservoir à ras bord, il n’est pas rare que lorsque la voiture tourne, une partie du gasoil ou de l’essence s’échappe et reste au sol, le rendant très glissant. Heureusement, par temps de pluie, les plaques de gasoil sont voyantes, provoquant des reflets irisés caractéristiques.

3. Le freinage 

Maintenant que vous en savez un peu plus sur le comportement à adopter sur les routes, nous vous proposons un point sur le freinage en vélo de route. Freiner correctement n’est pas inné chez tout le monde, mais c’est une technique à connaître pour qui veut maîtriser son vélo en toutes circonstances afin de rouler en toute sécurité.

Avant de sortir

Avant toute chose, pour assurer un freinage en toute sécurité, il faut veiller à ce que l’état de fonctionnement de ses freins soit parfait. Les patins doivent être en bon état et parallèles à la jante. Lorsqu’ils s’appuient sur la surface de freinage, ils doivent le faire sur toute leur surface. Attention à ce qu’une partie du patin ne vienne pas toucher le flanc du pneumatique, ce serait la déchirure assurée.
Si vous avez des freins à disque, vérifiez l’usure de vos plaquettes en démontant votre roue. Soyez prudent en graissant votre chaîne, il ne faut pas qu’elle soit en contact avec votre disque arrière, le freinage ne sera plus efficace.
Vos câbles et gaines doivent aussi être en parfait état. On conseille en général de les changer tous les ans, notamment si vous sortez parfois sous la pluie. Des câbles rouillés ou abîmés coulisseront moins bien dans leur gaine et offriront un dosage moins bon.

Le freinage en lui même

  • Frein avant ou arrière ? 

    Comme à moto, il faut privilégier le frein avant. On parle souvent d’une répartition de 70 % de puissance sur le frein avant et 30 % sur le frein arrière. Tout ceci est lié au transfert des masses. En cas de freinage, le poids du vélo et de son coureur est transféré sur l’avant du vélo. La roue avant est ainsi plus chargée, le pneu avant s’écrase un peu plus, offrant plus de surface de frottement. Il est ainsi plus à même d’encaisser une forte puissance de freinage.

  • Alternez frein avant et arrière 

    Dans de longues descentes, vous pouvez être amené·e à seulement ralentir, voire à maintenir votre vitesse, plutôt que de freiner. Dans ce cas, utilisez alternativement le frein avant et le frein arrière pour éviter une surchauffe des jantes. Si vous ne freinez que d’un seul frein sur de très longues distances, la jante accumulera la chaleur et la pression augmentera dans la chambre à air, pouvant entraîner une crevaison pendant votre sortie.

En condition

TEMPS SEC

Sur le sec et si le vélo est droit, il faudra toujours garder cette règle à l’esprit, 70 % à l’avant et 30 % à l’arrière.
TEMPS HUMIDE / GRAVIER / SABLE

Alors que sur le sec, vous pouvez ralentir le vélo même si celui-ci est incliné, lorsque l’adhérence est diminuée (route mouillée, sol gras, feuilles mortes, sable ou gravier), vous devez garder à l’esprit de ne jamais freiner avec le vélo incliné. Sinon, c’est la perte d’adhérence assurée. Vous devrez plus que jamais doser votre freinage pour éviter tout blocage de roue. La répartition de 70/30 % peut devenir 50/50 sur route mouillée. Les distances de freinage sous la pluie sont nettement plus grandes à vélo que par temps sec. Il faut laisser le temps aux patins et aux disques de sécher avant que leur action ne soit réellement efficace. Il faudra donc, avant d’avoir besoin de freiner, actionner légèrement plusieurs fois de suite les freins. Sur du sable ou du gravier, vous pouvez même aller jusqu’à 0/100, donc proscrire carrément l’utilisation du frein avant. Car bloquer sa roue avant sur du gravier ou du sable, c’est souvent synonyme de chute. Mieux vaut donc mettre plus longtemps à s’arrêter en utilisant seulement le frein arrière !

4. Entretenir son vélo de route au fil des saisons

En pratiquant le vélo de route, vous devrez apprendre à nettoyer régulièrement votre monture. Voici 3 étapes à suivre pour que vous gardiez le plus longtemps possible votre vélo de route. Si vous voulez en savoir plus sur l’entretien de votre vélo rendez-vous sur notre site support ou sur notre conseil sur l'entretien de votre vélo de route.

  • Dégraisser la transmission

  • Nettoyer le cadre et ses composants 

  • Lubrifier la chaîne 

5. Vous équiper au fil des saisons

Le sous-vêtement

Qu’il fasse froid ou chaud, nous vous conseillons le port d’un sous-vêtement en dessous du maillot. Vous allez nous dire: pourquoi ajouter une couche supplémentaire de vêtement en été alors qu’il fait chaud ? C’est tout simplement parce que le sous-vêtement aidera votre corps à évacuer la transpiration et à vous garder au sec, par temps chaud comme par temps froid. Vous éviterez ainsi de tomber malade en hiver, d’avoir trop chaud en été et enfin de potentielles irritations quelque soit la saison.

Le maillot manches longues ou courtes

En été, nous vous conseillons le port d’un maillot de vélo de route. Il vous protègera du vent et des projectiles tout en restant au frais grâce à ses aérations. Grâce aux poches présentes sur tous les maillots, vous pouvez emporter tout votre nécessaire et l’avoir à portée de main lorsque vous roulez.

En mi-saison, vous pouvez prévoir des manchettes en complément d’un maillot été au cas où la météo évolue pendant votre sortie.

En hiver, on parle de la règle des trois couches pour rester au chaud et éviter le coup de froid: sous-vêtement, maillot manches longues et vestes seront vos alliés pour lutter contre les températures basses de l’hiver. Au fil de vos sorties, vous vous rendrez compte que votre vitesse aura une incidence sur votre sensation de froid. En respectant la triple couches, vous resterez au chaud tout en évacuant la transpiration.

Le cuissard ou le collant

Le troisième élément, mais sans doute le plus important dans votre tenue. Améliorez votre confort d'assise et l’évacuation de la transpiration, grâce à la peau intérieure.

En été, privilégiez un cuissard pour rester au frais (= collant court)

En mi-saison, vous pouvez conserver votre cuissard et ajouter des jambières s’il fait trop frais. Vous pourrez ainsi les retirer si la météo évolue.

En hiver, partez sur un collant (= cuissard long) qui vous protégera du froid et des projections.

À vous de choisir lequel est le plus confortable pour votre pratique sportive ! 

Pour vos extrémités

Les mains et les pieds sont aussi mis à rude épreuve quelle que soit la saison.

Gagnez en confort de pilotage en portant des gants de vélo et protégez vos mains en cas de chute. En hiver, pour  faire face à un coup de froid en cours de route, pensez aux sous-gants de soie. Ils ne prennent pas de place dans une poche et pourront se glisser même sous des gants courts.

Nous vous conseillons d’investir dans des sur-chaussures de vélo de route afin de limiter la sensation de froid au niveau de vos pieds. Vous serez ravi•e de toujours sentir vos orteils en fin de sortie !

Pour protéger votre tête, investissez dans un tour de cou, voire dans une cagoule pour vous protéger du froid.

Vous voilà paré·e pour affronter les éléments ! Avec le bon équipement et de l'anticipation, rouler toute l'année devient un plaisir. Bonne route, quelle que soit la météo !