Même si la plupart du temps, des pressions recommandées sont indiquées sur le flanc des pneumatiques pour vélo de route, celles-ci n’ont que des valeurs indicatives.
Cette pression, indiquée sur le flanc du pneu est en général la pression maximale admissible et parfois, la pression minimale. Mais tout cela sera à adapter en fonction de la pratique, du type de route, mais surtout, du poids du cycliste.
Beaucoup de personnes se contentent de gonfler aussi fort que possible, pensant que le rendement n’en sera que meilleur.
Erreur !
Si, par rapport à votre poids, vous sur-gonflez, il y aura une perte de rendement, notamment sur mauvaises routes ou en danseuse où le pneumatique, plutôt que de se déformer, aura tendance à rebondir sur le macadam.
D’où d’importantes pertes au niveau de la transmission de l’énergie.
Les pratiquants VTT ont depuis longtemps compris l’intérêt d’adapter la pression en fonction du sol. Terrain rocailleurs, gras, boue, etc…à chaque surface, ils adaptent la pression voire leurs pneumatiques.
Sur la route, les conditions sont bien moins différentes.
Seuls les cyclistes sur piste auront intérêt à adopter de très fortes pressions (10 bars voire plus) mais dans leur cas, le revêtement est en général parfait.
La météo est un facteur important à prendre en compte dans le gonflage de vos pneus !
Et notamment par temps de pluie.
Prenons l'exemple d'un(e) cycliste faisant 70 KG et ayant une section de pneu en 25mm :
- Par temps stable, il ou elle doit adopter une pression entre 7.3 / 7.5 bar.
- Par temps de pluie, il ou elle doit diminuer sa pression afin d'éviter de glisser ! La bonne pression ici est de 6.7 / 6.9 bar.
- Et enfin si la température est inférieur à 5°C, il faut alors mettre 7 bar.
Même situation mais avec une section de 23mm :
- Temps stable : 7.6 / 7.8 bar.
- Temps de pluie : 7.1 / 7.2 bar.
- Température < 5°C : 7.3 / 7.5 bar.
Sur les pavés, les coureurs pros ont l’habitude d’utiliser des boyaux de 28mm pour plus de confort.
A titre d’exemple, lors de son Paris Roubaix victorieux, Fabian Cancellara utilisait des boyaux de 27mm gonflés à 5.5 bars à l’avant et seulement 6 bars à l’arrière. Quand on sait qu’il pèse 81kg et que cela ne l’a pas empêché de rouler à près de 45km/h de moyenne…
En général, la pression à adopter et de 10% du poids du cycliste. Cette règle est plutôt bien adaptée, même si des limites hautes et basses seront à ne pas dépasser pour les plus légers et les plus lourds.
Au-delà de 80kg, inutile de trop gonfler. Il est conseillé de ne pas dépasser 8.5 bars, même pour un cycliste de 100kg.
Pour les cyclistes plus légers, 50kg et moins, la limite basse de 6 bars est un minimum en-dessous duquel il n’est pas conseillé de descendre sous peine de risquer de pincer la chambre à air dans des nids de poule.
Ces valeurs ne sont qu’indicatives et seront à adapter, dans la mesure du raisonnable, à chacun. En fonction du type de route que vous empruntez lors de vos sorties, de vos préférences, vous pourrez faire varier quelque peu ces pressions (+/- 0.5 bar).
Mais vous l’aurez compris, gonfler ses pneumatiques à 9 bars et au-delà ne vous apportera rien en terme de rendement, bien au contraire. Tout juste gagnerez-vous un bon mal de dos !
Pour ma part, avec mes 73kg, je gonfle à 7 bars maxi pour l’arrière et en général, 6.5 bars pour l’avant. Largement suffisant dans la plupart des cas et je ne crève pas plus que la moyenne (une crevaison par an).
Toutes ces pressions sont données pour des pneumatiques standards en 700×23. Pour les pneumatiques plus larges en 700×25, vous pourrez aisément opter pour une pression de 0.5 bar de moins par rapport à ce graphique.
Pour atteindre de telles pressions assez facilement, ne comptez pas que sur une mini-pompe qui est à réserver aux dépannages en bord de route en cas de crevaison.
Une pompe à pied de qualité munie d’un manomètre vous permettra d’atteindre facilement des pressions de 7 à 8 bars avec précision.