Chers parents, voici quelques réponses à vos questions sur la natation à l’école.
À la rentrée, votre enfant va très probablement débuter les séances de natation avec l’école. Vous avez sans doute quelques questions. Je vous comprends. C’est un vaste sujet, parfois même un peu compliqué, parce que la natation est obligatoire et fait partie du programme scolaire, au même titre que le français ou les mathématiques. Il n’y a donc aucune raison de délaisser cette discipline qui mêle l’utile à l’agréable.
Oui et Non. Si votre enfant est au lycée, la réponse est évidemment non. Il n’a d’ailleurs peut-être pas envie de vous voir débarquer dans le grand bain. Pour l’école élémentaire et le collège, c’est un peu différent. Je vous explique.
Pour devenir intervenant bénévole en piscine, il est nécessaire de demander, et de réussir, un agrément. Quand il est validé, vous avez la possibilité d’encadrer un groupe d’enfants. Pas forcément votre enfant. Et pas seulement votre enfant.
En règle générale, l’intervenant bénévole assure la surveillance d’un groupe et encadre des activités physiques. À la piscine, ça peut être l’accompagnement d’élèves sur un parcours préparé par le moniteur ou par le professeur.
Pour obtenir un agrément, généralement délivré par le rectorat et/ou par le directeur de l’école, plusieurs formalités : une vérification de “l’honorabilité”, qui passe notamment par le contrôle du casier judiciaire, des réunions d’information, principalement sur la sécurité, et un test physique. Pas besoin de préciser qu’il vaut mieux savoir nager. ;-)
Le programme est vaste et les objectifs nombreux. Ils dépendent de chaque cycle et différent en fonction du niveau de l’enfant. Tout au long de la scolarité, de l’école élémentaire à la fin du collège, le programme et l'évaluation de natation se divise en 3 paliers.
Premier palier, à la fin du cycle 2, (CP, CE1, CE2) : l’élève doit être capable de se déplacer sur environ 15 mètres, sans appui et sans planche. Il doit également être en mesure de réaliser un petit parcours : sauter dans l’eau, se déplacer sous l’eau et se laisser flotter quelques instants avant de regagner le bord, le tout dans un bassin avec une profondeur moyenne.
Deuxième palier, à la fin du cycle 3 (CM1, CM2) : l’élève doit pouvoir se déplacer sur environ 30 mètres sans appui et sans planche. Il doit aussi être capable de faire un virage. Et de réaliser un parcours : saut en grande profondeur, passage dans un cerceau sous l’eau, sur-place de 10 secondes avant de regagner le bord.
Troisième palier, dès la 6ème et au plus tard en fin de 3ème : l’élève doit réaliser un parcours complet composé de 5 étapes, sans prendre appui au bord du bassin. Il doit sauter, dans une eau profonde, revenir à la surface et passer sous un obstacle, nager 20 mètres sur le ventre et sur le dos, rester 10 secondes sur place, et terminer en repassant sous un obstacle flottant.
En quelques mots : la natation scolaire, encadrée par des moniteurs et des professeurs, est obligatoire et commence dès la grande section de maternelle. Tous les élèves sont conviés aux séances, sauf ceux qui sont dispensés. L’objectif est vaste et va dépendre de chaque niveau : La natation scolaire pourra permettre à chaque enfant de se familiariser avec le milieu aquatique au début, jusqu'à savoir nager à la fin de sa scolarité.
Les deux. Mais l’organisation est souvent gérée par le professeur des écoles ou par le professeur d’éducation physique et sportive. Ce sont eux qui accompagnent les élèves à la piscine. Le moniteur intervient une fois les élèves sur le bord du bassin. Et c’est plutôt logique. En ce qui concerne l’apprentissage, professeur et moniteur participent.
Les normes de sécurité sont, quant à elles, relativement strictes. Pour une séance de natation avec des élèves de maternelle, il faut 2 encadrants s’il y a moins de 20 enfants, 3 s’il y en a entre 20 et 30, et 4, s’il y a plus de 30 enfants. Pour une séance avec des élèves de primaire, il faut 2 encadrants pour un groupe jusqu’à 30 enfants, et 3 pour un groupe de plus de 30 enfants.
Bon à savoir : les élèves sont souvent répartis en groupe de niveaux. Et il arrive parfois que le professeur et le moniteur se répartissent ces groupes. il y a généralement un temps d’apprentissage et un temps libre de jeu. Souvent celui que préfèrent les enfants. Sans grande surprise.
Pas forcément et ça dépend principalement du rythme de votre enfant et de son niveau de départ. À prendre en compte : il peut être difficile d’apprendre à nager à un groupe d’enfants nombreux. Même quand les conditions sont optimales.
Toutefois, depuis quelques années, l’Éducation Nationale souhaite renforcer l’apprentissage de la natation à l’école. Et ça passe, entre autres, par l’opération “Savoir-Nager” qui vise à délivrer une attestation aux enfants qui ont acquis les bases du programme. Objectif : réduire les lacunes et permettre la maîtrise du milieu aquatique par chaque enfant. L’examen, divisé en 3 paliers, peut être validé à l’école élémentaire ou au collège. C’est d’ailleurs un passage obligatoire pour l’accès aux activités aquatiques et nautiques à l’école.
Pratiquement tous les ans, du cycle 1 à la fin du lycée. Chaque année, les leçons sont réparties sur un trimestre, pour un total d’environ 12 séances. À raison de 40 minutes en moyenne par semaine et en complément d’une autre activité sportive.
Au total, l’éducation physique et sportive, c’est 3 heures hebdomadaires à l’école élémentaire, 4 heures en sixième et 3 heures pour les autres classes du collège et 2 heures au lycée, sans compter les enseignements facultatifs.
Bon à savoir : le volume des séances de natation peut varier, principalement à l’école primaire. Le nombre de leçons peut être un peu plus élevé pour les élèves de CP et CE1, tout simplement pour leur permettre de mieux intégrer les bases.
Oui. Tout simplement parce que la natation est au programme scolaire et fait partie des enseignements obligatoires. Et puis, après quelques leçons, votre enfant risque d’y prendre goût et de vous réclamer des séances supplémentaires. À votre tour d’enfiler le maillot pour un plongeon dans le grand bain. Bonne nouvelle : la natation, c’est aussi bon pour vous.
Toutefois, dans certains cas, les élèves peuvent être dispensés, à condition d’avoir un motif valable. Avec une dispense, votre enfant ne participe pas à la séance de natation, mais doit être sur place. Pas question donc de rentrer à la maison.
Les motifs de dispense sont souvent médicaux : otites, problèmes respiratoires ou musculaires, verrues plantaires, convalescence, etc. Et il faut dans la plupart des cas fournir un certificat médical.
La phobie aquatique ne dispense pas de cours de piscine. Mais mieux vaut en parler au professeur pour trouver une solution adaptée. C’est peut-être l’occasion de rassurer votre enfant concernant ses craintes.
À noter : savoir nager, c’est avant tout une question de sécurité. C’est donc dans l’intérêt de votre enfant de participer aux sessions de natation avec l’école. De plus, les séances sont gratuites. Vous n’avez qu’à fournir l’équipement : un maillot de bain, une serviette, un bonnet de bain et des lunettes de natation. Rien de plus.
Avec l’école, pas de natation avant 5 ans. C’est relativement tard. En effet, un tout-petit peut aller à la piscine au bout d’à peine quelques mois s’il a fait ses premiers vaccins. Quelques séances de bébés nageurs ou d’éveil aquatique, c’est forcément une bonne idée pour familiariser votre enfant avec l’eau. Et lui éviter d’avoir peur.
Dans le cas d’une phobie aquatique, mieux vaut peut-être résoudre le problème avant le début des leçons de natation avec l’école, en prenant, par exemple, quelques cours particuliers avec un professionnel. Même chose si votre enfant a quelques difficultés pour apprendre à nager.
La bonne idée, c’est aussi d’aller à la piscine en famille. C’est l’occasion de passer de bons moments et de voir son petit progresser et s’éveiller.
Théoriquement au cycle 1, c’est-à-dire en grande section de maternelle, quand l’enfant a environ 5 ans. Premiers objectifs : descendre dans l’eau par les marches et par l’échelle, réussir à mettre la tête sous l’eau et à flotter. C’est avant tout une première prise de contact avec l’eau.
Et ça continue jusqu’au lycée, avec d’autres objectifs, évidemment. La natation est d’ailleurs une option possible au baccalauréat.
Évidemment, rien ne vous empêche d’emmener votre enfant à la piscine avant. C’est même préférable. Les piscines sont d’ailleurs ouvertes aux tout-petits une fois leurs premiers vaccins effectués.