Les hommes et les femmes ne sont pas (toujours) égaux face à la pratique du sport. Pourquoi ? Quelles différences ? On vous raconte tout !
Les hommes et les femmes ne sont pas (toujours) égaux face à la pratique du sport, c'est un fait. Mais quelles en sont les raisons ? Quelles sont les différences qui existent entre les 2 sexes et qui expliquent ce constat ? On vous raconte tout juste en dessous !
Commençons par le commencement, et reprenons nos cours de biologie quelques minutes.
Chaque humain est constitué de milliards de cellules, chaque cellule est constituée d'un noyau, le "cerveau" de la cellule, et chaque noyau est constitué de 23 paires de chromosomes, longues molécules en forme de spirale, dans lesquels se trouvent les gènes.
Vous le savez, vos gènes vous constituent et font de vous ce que vous êtes : grand·e, petit·e, brun·e, roux·sse etc… Et c'est en 1959 que des chercheurs découvrent que sur les 46 chromosomes que contientchaque cellule, deux d'entre eux déterminent le sexe biologique de l'humain : les hommes présentent un chromosome Y et un chromosome X, alors que les femmes présentent deux chromosomes X.
Bref, oui, la différence entre un homme et une femme se joue à un seul petit chromosome…
Selon le physicien israélien Ira Hammerman, les performances féminines arrivent en moyenne à 90% de celles des hommes dans des disciplines telles que l'athlétisme, le cyclisme, la natation… Et ce constat repose notamment sur ces facteurs, différences physiologiques entre les 2 sexes.
> La fréquence cardiaque
Le coeur de la femme est en général plus petit que celui de l'homme, et son débit cardiaque est donc plus faible. Conséquence : la fréquence cardiaque de la femme sera, à effort physique identique, plus élevée (174 pulsations/mn chez la femme contre 169 pulsations/mn chez l'homme), et la fatigue se fera donc sentir plus rapidement.
> La masse musculaire
La masse musculaire représente en moyenne 35% de la masse globale d'un homme, contre 28% pour le corps de la femme. Quant à la masse graisseuse, elle atteint en moyenne 13% chez l'homme, contre 20% chez la femme. Résultat : la femme a, en général, moins de force et d'endurance.
> La VO2max
La VO2max est la capacité maximale à emmagasiner, transporter et consommer l'oxygène lors d'un effort physique. Plus elle est élevée, plus le corps est capable de produire de l'énergie. La quantité d'hémoglobine étant inférieure chez la femme, la VO2max moyenne est de 35-40 ml/mn/kg, contre 45-50 ml/mn/kg pour l'homme.
> La pression artérielle
La pression artérielle est plus basse chez la femme, et donc là aussi, la fatigue se fera sentir plus vite.
> Les réserves en fer
Les réserves en fer sont plus basses chez la femme que chez l'homme, notamment à cause des menstruations. Et cela entraîne un transport de l'oxygène dans le sang moins efficace.
> Les hormones féminines
Les hormones féminines fluctuent au cours des différentes phases du cycle. Ainsi, du 1er au 13ème jour, l'oestradiol (oestrogène prédominant à ce stade du cycle) permet une meilleure utilisation du sucre, carburant parfait des muscles. Quant à la deuxième phase du cycle, du 14ème au 28ème jour, la progestérone prend le relai et permet au corps de mieux utiliser les graisses.
Évidemment, s'il fallait faire un petit bilan rapide de ces principales différences physiologiques, on ne pourrait nier que les hommes sont souvent mieux lotis que les femmes au niveau physique !
Oui, on a bien vu que les hommes étaient mieux lotis que les femmes en matière de masse musculaire, de puissance et d'endurance. Et on sait maintenant pourquoi ! Mais de toute évidence, il y a quelques domaines pour lesquels les femmes devancent indéniablement les hommes.
Tous les expert⸱es seront par exemple d'accord pour dire que les femmes ont un mental plus solide, et résistent donc bien mieux au stress et à la pression. Même s'il est parfois difficile pour ces messieurs sportifs de l'admettre.
La souplesse est aussi un des points forts de la femme. Elle est due aux hormones féminines qui favorisent la laxité articulaire et musculaire. Elle est d'ailleurs encore plus importante en milieu de cycle ou pendant la grossesse, lorsque le taux d'oestrogènes augmente.
Enfin, la stratégie est également mieux développée chez la femme, moins fonceuse, plus posée et plus à même de réfléchir avant d'agir.
On a fait le tour de la question dans les paragraphes au-dessus mais s'il fallait retenir 3 points forts que les hommes détiennent face au sport, disons qu'ils bénéficient d'une musculature plus développée, qui engendre forcément une puissance et une endurance plus importante que chez les femmes !
Évidemment, il va sans dire que toutes ces affirmations sont des généralités et sont donc à prendre avec des pincettes, chaque être humain étant différent et unique, quel que soit son genre !
Pour vous aider à vous faire une idée quant aux différences de performances sportives entre les hommes et les femmes, voilà quelques chiffres. Il s'agit de records masculins et féminins dans plusieurs catégories. Vous verrez que dans certaines, les écarts sont minces. ;)
> 100 mètres : Record masculin : 9.58 / Record féminin : 10.49 / Écart : 0.91 / Différence : 9%
> 200 mètres : Record masculin : 19.19 / Record féminin : 21.34 / Écart : 2.15 / Différence : 10%
> 400 mètres : Record masculin : 43.03 / Record féminin : 47.60 / Écart : 4.57 / Différence : 10%
> 1500 mètres : Record masculin : 3:26.00 / Record féminin : 3:50.07 / Écart : 24.07 / Différence : 10%
> 5000 mètres : Record masculin : 12:37.35 / Record féminin : 14:11.15 / Écart : 1:33 / Différence : 11%
> Marathon : Record masculin : 2:00:25 / Record féminin : 2:15:25 / Écart : 15:00 / Différence : 11%
> Saut en hauteur : Record masculin : 2.45 m / Record féminin : 2.09 m / Écart : 0.36 m / Différence : 17%
> Saut en longueur : Record masculin : 8.95 m / Record féminin : 7.52 m / Écart : 1.43 m / Différence : 19%
Quelques sportives de haut niveau, extrêmement douées dans leurs catégories respectives, ont tenté de se confronter à leurs homologues masculins. En vain. Parce que les différences homme-femme sont bel et bien là. Et qu'il est bien impossible de les ignorer.
Mais si l'on en croit les coachs sportifs, la grande majorité des femmes ne veut pas, à tout prix, rattraper les hommes et atteindre les mêmes records. Chaque genre est concentré sur sa performance, l'objectif est d'être le ou la meilleur·e dans sa catégorie.
Au delà des différences, de plus en plus de sports s'ouvrent à la mixité et la parité. Comme dans les compétitions d'athlétisme, de natation ou de triathlon (relais). Mais aussi dans le judo et le tennis de table où l'on retrouve désormais des équipes mixtes.
On ne pouvait pas finir cet article sans vous parler du Sportslab DECATHLON, laboratoire de recherche et développement, qui répond toujours présent lorsque l'on a besoin d'informations précises et vérifiées sur un sujet qui concerne le corps des sportif·ves !