Mettre son enfant au sport : quand et comment commencer ?
Ça y est, la rentrée est passée, et les activités pour enfants reprennent. Quel est l'intérêt de faire faire du sport à nos enfants ? A partir de quel âge ?
Brigitte, professeur à la faculté des Sports de Lille - docteure en psychologie, nous délivre tous ses conseils. De son côté, Céciliane, coach certifiée Baby Gym, nous présente la Baby Gym.
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Faire du sport avec son enfant : pour quoi faire ?
"L’activité physique est fondamentale chez l’enfant, dans un monde où les maladies chroniques augmentent et touchent les enfants de plus en plus jeunes", souligne Brigitte. Aujourd’hui, 4,5 % d’entre eux sont en effet en situation de surpoids avant même l’âge de 5 ans. L’OMS préconise 60 minutes d’activité physique par jour pour les enfants.
Sur le plan mental, l’activité physique aidera l’enfant à construire son schéma corporel, c’est-à-dire à savoir piloter son corps dans des rapports espace/temps. Ce faisant, il construira deux variables psychologiques, l’estime de soi et la confiance en soi.
Sur le plan social enfin, l’activité physique permettra à l’enfant de se socialiser. Dès son plus jeune âge, l’enfant se construit par et avec les autres. Il a besoin de contact pour se socialiser, accepter les règles, accepter de gagner, accepter de perdre, de réussir et de rater. De ce point de vue, plus l’activité physique est pratiquée de façon collective, plus elle peut être d’un intérêt majeur pour les enfants.
À partir de quel âge mon enfant peut-il démarrer le sport ?
"Les fédérations françaises, celle de gymnastique notamment, préconisent l’activité à partir de 18 mois", explique Brigitte, "c’est un cadre légal et juridique". Au fond, l’enfant peut pratiquer l’activité physique à partir du moment où il en exprime le besoin. "Même dans le ventre de sa maman, le bébé est déjà en mouvement", poursuit l'experte, "il se construit et témoigne par ce biais de ses émotions et de ses envies". Ainsi, dès qu’un enfant exprime le désir de se déplacer et d’explorer, c’est le signe qu’il est également prêt à pratiquer une petite activité physique. Celle-ci doit bien sûr être encadrée par des experts pour protéger l’enfant et respecter sa croissance physique.
Où puis-je inscrire mon enfant en toute sécurité ?
"Il est possible de pratiquer des activités physiques en club ou en association, voire avec des applications numériques, à partir du moment où la personne en charge de l’enfant sera en mesure de le respecter et de respecter ses besoins", conseille Brigitte, "le panel d’activités physiques étant très large, il semble intéressant de commencer par des stages". Ceux-ci permettent de découvrir un club ou une association, de s’essayer à de multiples activités et de révéler les éventuelles préférences de l’enfant. Car oui, il est important que votre petit bout choisisse de lui-même ses futures activités fétiches !
Focus sur la baby gym !
Comment ça se passe ? Les séances durent environ 45 minutes et sont accessibles aux enfants de 18 mois à 6 ans. "Mes séances d’enfants entre 2 ans et demi et 3 ans se déroulent avec les parents", explique Céciliane. La séance se déroule alors en plusieurs parties. D'abord, l’accueil : "C’est un moment important qu’il ne faut pas rater", soutient la coach, "l’enfant se présente. Il est sollicité par le biais d’histoires ou d’une petite peluche à dire son prénom, son âge ou sa couleur préférée". L’accueil est un moment privilégié où se crée le lien entre le groupe et l’encadrant. Il permet de préparer l’enfant à l’activité qui suivra.
Ensuite, la phase dite de « mise en train » correspond à un échauffement. "Le but du jeu est de faire bouger l’enfant pour augmenter le cardio", explique Céciliane. Pour ce faire, les histoires constituent à nouveau l’option privilégiée. En faisant fonctionner l’imaginaire des enfants, ceux-ci sont invités à bouger par tous les moyens, qu’il s’agisse de ramper, de sauter, de courir ou même de grimper sur leurs parents qui sont très sollicités. Les enfants évacuent leur énergie et se préparent à la suite de la séance.
La troisième partie de la séance touche à la mobilité globale. Sous forme d’ateliers ou de parcours, des modules de gymnastique sont utilisés, qu’il s’agisse de tremplins, de trampolines, de tunnels ou d’éléments en mousse, et l’enfant pourra grimper, sauter, ramper, c’est-à-dire mobiliser toutes les capacités physiques qui lui permettront ensuite de pratiquer un autre sport.
La partie suivante concerne la motricité fine. "Elle permet de travailler tout ce qui est sensoriel, tout ce qui se travaille au niveau des mains, à travers des ateliers plus fins", poursuit la coach, "dans le cadre de la gymnastique rythmique sont amenés progressivement les « engins » comme le ruban, l’enfant découvre la différence entre la rigidité de la baguette et la matière du ruban, le ballon qui rebondit ou encore le cerceau".
Enfin, la séance se termine par un retour au calme. Il est indispensable pour indiquer à l’enfant que la séance est terminée. Les encadrants amènent ce moment de détente à l’aide de comptines, de petites histoires ou d’exercices de respiration, afin que les enfants partent de la séance sans être énervés, sans quoi les parents nous en voudraient !
La baby gym à la maison, c'est possible ?
"Tout à fait", affirme Céciliane, "en usant de son imagination, la maison peut devenir une très bonne salle de sport". Il est possible d’utiliser le canapé, les chaises ou encore le jardin : tout est bon pour refaire de la Baby Gym à la maison, tout en veillant toujours à la sécurité. "C’est à vous de fixer les limites et d’encadrer l’enfant en distinguant les activités en présence des parents de ce qui ne doit pas être reproduit seul ensuite, car ça peut être dangereux", alerte ainsi notre coach. En tout cas, il est vraiment possible de refaire du sport à la maison avec des parcours et des petites histoires.
L'équipe Conseilsport DECATHLON
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