Boxe anglaise : les règles du noble art

Dans une même discipline, la boxe, on compte différentes pratiques, qui ont chacune leurs singularités.

🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿 Parmi elles, la boxe anglaise, la plus pratiquée et la plus représentée (notamment aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024). En boxe anglaise, seuls les coups avec les poings sont autorisés sur la tête et le torse de l’adversaire.

🇫🇷 La boxe française ou boxe savate, qui se différencie de son homologue anglaise par l'utilisation autorisée des pieds, en plus des poings.

🇺🇸 La boxe américaine autorise également les coups de pieds et poings, uniquement au-dessus de la ceinture de son adversaire (buste, tête).

🇹🇭 Enfin, la boxe thaïlandaise, boxe thaïe ou muay-thaï à la particularité d'utiliser les coups de coude et les techniques de corps à corps par saisie. Cette discipline a été olympique lors des Jeux de Tokyo en 2021.

Les combats sont désignés selon un tirage au sort et la compétition débute en général au stade des 16e de finale. Chaque combat est à élimination directe, jusqu'à la finale. Aux Jeux Olympiques, il n'y a pas de match pour la troisième place. Ainsi, les deux perdant·es des demi-finales sont déclaré·es médaille de bronze. Lors de chaque compétition olympique, on assiste donc à un podium à 4.

Les deux boxeur·ses prennent place dans un ring carré de 7,8m en extérieur et 6,1m en intérieur (entre les cordes).
Les combattant·es marquent un point lorsqu’une touche sur les zones autorisées du corps de l’adversaire est effectuée. Les règles sont claires : seules les touches délivrées le poing fermé avec la tête de métacarpiens et les premières phalanges sont acceptées. Les techniques de coups autorisées sont les suivantes :

▪️ Coup de poing : direct bras avant ou arrière, circulaire/crochet avant ou arrière, remontant (uppercut) avant ou arrière, balancé (swing) et revers (s’il n’est pas retourné).

Les zones de touche autorisées en utilisant les techniques autorisées sont les suivantes :
▪️ Tête : face, côté et front ;
▪️ Torse : frontal et latéral (remarque : les coups aux bras sont autorisés mais ne rapportent aucun point)

Pour valider une touche et accorder un point, il faut que 3 des 5 juges appuient sur un bouton dans la même seconde. Le vainqueur du combat est celui/celle qui comptabilise le plus de points à la fin.

Dans un souci d'équité et de cohérence, les combats de boxe sont organisés par catégories, établies selon le poids des athlètes. Ces catégories ont évolué au fil du temps. On est ainsi passé de 12 catégories chez les hommes entre 1984 à 2000 à 7 aujourd’hui. Chez les femmes, ces catégories sont passées de 3 à 6 entre 2012 à aujourd’hui.

CHEZ LES HOMMES :
Catégorie mouches : - de 51 kg
Catégorie plumes : 51 à 57 kg
Catégorie légers : 57 à 63,5 kg
Catégorie mi-moyens : 63,5 à 71 kg
Catégorie mi-lourds : 71 à 80 kg
Catégorie lourds : 80 à 92 kg
Catégorie super-lourds : + de 92 kg

CHEZ LES FEMMES :
Catégorie mouches : - de 50 kg
Catégorie coqs : - de 54 kg
Catégorie plumes : - de 57 kg
Catégorie légers : - de 60 kg
Catégorie welters : - de 66 kg
Catégorie moyens : - de 75 kg

➡️ Singularité de cette épreuve aux Jeux Olympiques et Paralympiques, avant Rio en 2016, les boxeur·ses devaient être amateur·rices. Ce statut diffère du statut professionnel sur plusieurs points.

Par exemple, en boxe dite professionnelle, les combats sont torse nu pour les hommes, en débardeur pour les amateurs. La durée des combats est plus longue chez les pros (jusqu'à 12 rounds de 3 minutes lorsqu'un titre est en jeu). Le système de comptage de points diffère lui aussi (les points sont attribués à chaque coup pour les pros : le vainqueur du round remporte 10 points, le perdant empoche 9 points ou moins selon les cas. En amateur, le résultat du combat est déterminé par le nombre de coups et affiché à la fin).

Cette règle sur le statut d'amateur·rice a permis de révéler des boxeur·ses de talent comme ce fût le cas pour le célèbre Mohamed Ali (Cassius Clay).