Les cyclistes et triathlètes s’épilent ou se rasent régulièrement les jambes et de plus en plus les bras. Il y a à cela différentes raisons, plus ou moins importantes ou scientifiques. Certaines vont vous surprendre !
Eh oui, la jambe épilée, c’est un code de reconnaissance entre cyclistes, pour montrer son appartenance à un groupe. La jambe bien lisse, qu'elle soit rasée ou épilée fait partie de la panoplie de tout bon cycliste, comme le cuissard, le maillot moulant et la socquette de la bonne couleur et à la bonne hauteur. C’est aussi une façon de montrer son niveau de préparation, d’implication, la quantité de kilomètres avalés.
Lorsque le cycliste chute, il n’a pas toujours de plaie nette, mais des égratignures et des brûlures, des plaies qui saignent et suintent beaucoup, on parle aussi de "pizza" dans le jargon. En coagulant, le sang va former des croûtes dans lesquelles les poils peuvent être pris. Bien sûr, c’est gênant et parfois même douloureux. C’est surtout beaucoup plus difficile à nettoyer quand il y a des poils et la cicatrisation durera plus longtemps.
Le point important, c’est que les poils transportent un certain nombre de pollens et bactéries qui peuvent déclencher une surinfection. Les cyclistes se rasent donc souvent dans un souci d'hygiène.
Aussi, pendant l’effort, surtout lorsqu’il fait chaud, la sueur va mieux se répartir sur une peau rasée, ce qui permet de lutter plus efficacement contre l’hyperthermie notamment durant les fortes chaleurs d'été.
Que l’on soit amateur·rice ou professionnel·le, il y a des soins incontournables avant ou après un effort prolongé, entraînement ou une compétition. Les massages en font partie. Seulement, masser une jambe poilue brûle rapidement les doigts. Lorsque le ou la kiné doit enchaîner les massages, cela devient très vite douloureux, et avouons-le, c'est aussi moins agréable pour la personne qui se fait masser.
D’autre part, les crèmes chauffantes et les huiles utilisées sont absorbées par les poils et très peu par la peau. Il faut alors de grandes quantités de produit pour obtenir l’effet escompté.
Enfin, pour ceux qui utilisent l’électrostimulation, les électrodes sont plus difficiles à faire tenir quand il y a des poils et s’usent plus vite.
Pendant longtemps, le gain de temps sur un parcours dû au rasage bras – jambes des cyclistes était estimé à quelques centièmes de secondes. On sait qu’en natation, le rasage intégral permet d’améliorer les performances de l’ordre de 2 %. En 2014, un test réalisé par Specialized dans un tunnel climatique a montré une nette amélioration des performances lorsque les jambes du cycliste sont rasées. A une vitesse de 40 km/h, les jambes rasées permettent de gagner 70 précieuses secondes en une heure. Si l’on rajoute le rasage des bras, ce sont encore 19 secondes qui sont ajoutées.
Le rasage est le moyen le plus rapide et le plus économique d’enlever les poils. Mais la repousse est rapide puisqu'il ne retire que la partie extérieure du poil et il faut le faire souvent. Sans parler du risque de coupures de rasoir, surtout quand la pilosité est importante.
La crème dépilatoire est une technique sans douleur, mais la repousse est, elle aussi rapide. Il faut bien respecter le temps de pose et si la peau est sensible, elle risque de mal supporter le produit.
La cire apporte un résultat sur 3 à 4 semaines, argument de choc c'est vrai, mais c’est une technique douloureuse, il faut le savoir. Et apprendre à manier les bandelettes et gérer la température n’est pas si simple pour les non-initiés. L’option institut est recommandée, c'est la solution idéale pour du vite et bien fait.
L’épilateur électrique permet une épilation qui dure environ 3 semaines. Soyons honnête, c’est la technique la plus douloureuse, mais c'est surtout une question d'habitude. Plus le poil est épilé, plus il devient fin. L'épilation devient alors moins douloureuse.
L'épilation laser promet des résultats sur plusieurs années. En institut spécialisé il faut compter de 250€ à 400€ la séance et il en faut plusieurs pour un résultat complet.
Aujourd’hui, le rasage fait partie de la vie de nombreux sportifs : les cyclistes et triathlètes bien sûr, mais aussi les footballeurs, les nageurs, les coureurs, les gymnastes, etc. Bref, chacun fait bien ce qu'il·elle veut.