Infection urinaire : les signes qui ne trompent pas
Cette inflammation localisée au niveau de l'urètre et de la vessie, voire des uretères et des reins, est générée par un germe, souvent le Escherichia Coli (E.coli). « Elles touchent plus souvent les petites filles et les femmes, notamment pendant la grossesse ou en post-partum », explique la sage-femme avant de préciser les principales causes, « Manque d’hydratation, voyage en avion, chaleur intense peuvent être en cause. Les mauvaises habitudes d’hygiène en font également partie : se laver avec des produits irritants ou parfumés, non adaptés à la zone intime ; s’essuyer de l’arrière vers l’avant quand on va aux toilettes, (ce qui favorise la migration des germes de l’anus vers le méat urétral et l’urètre) ; ne pas prendre la peine d’uriner après chaque rapport sexuel... Enfin, certaines pathologies (immunodépression, diabète, cancer traité par chimiothérapie) ou le fait d’avoir recours à une sonde urinaire de façon ponctuelle ou permanente augmente, là encore, les risques ».
La cystite, que l'on confond souvent avec l’infection urinaire, ne touche que la vessie où l’on ne retrouve que peu ou pas de germe. Or, si elle peut être l'une des différentes manifestations d'une infection urinaire, elle n'est pas la seule origine de la cystite. Cette dernière peut être causée par des infections bactériennes, fongiques ou virales, mais aussi des irritations ou traumatismes (rapports sexuels, nettoyants irritants, manque d’hygiène...).
Dans la plupart des cas, une infection urinaire se repère au fait de ressentir d’intenses brûlures au moment d’uriner. On constate aussi des envies très fréquentes et pressantes d’aller aux toilettes, mais avec une miction de quelques gouttes seulement. « Parfois, les urines sont troubles et/ ou malodorantes et il est également possible de ressentir une pesanteur pelvienne plus accrue que d’ordinaire et de constater des traces de sang dans les urines » précise Cathie Boquet-Couderc.