Trouver des contre-indications à la marche nordique n’est pas chose aisée. Après enquête, on discerne juste quelques précautions à prendre. Rien de méchant.
Accessible au plus grand nombre et source de nombreux bienfaits, la marche nordique ne semble pas être une pratique sportive cernée d'interdits et de contre indications. Le médecin du sport, Fréderic Depiesse, président de la commission médicale de la fédération française d'athlétisme et défenseur de la marche nordique au sein de la FFA, nous aide à y voir plus clair avec à la clé quelques précautions pour ne pas trébucher, les bâtons à la main.
Des épaules aux chevilles en passant par les abdominaux et les fessiers, la plupart des muscles et des articulations sont sollicités lorsque l’on pratique la marche nordique. Les effets bénéfiques de ce sport ne se cantonnent pas qu’au corps, l’esprit est lui aussi en joie lorsque les joues sont au vent. Dans ces conditions, difficile d’imaginer des contre-indications.
« Aujourd’hui nous considérons qu’il n’y a pas de contre-indication réelle à la pratique de la marche nordique nous précise le Dr Depiesse, on dira plutôt qu’il y a des adaptations de la technique, de la vitesse et de l’encadrement de la marche. Il faut adapter la pratique. Au fond, pour toutes les personnes autonomes et capables de marcher sur un rayon d’au moins 150 mètres[1], les contre-indications absolues n’existent pas. »
En effet, les contre-indications absolues ne sont pas spécifiques à la marche nordique, elles concernent plus largement les individus qui ne peuvent pas exercer d’activités sportives. Les personnes ayant une maladie cardiaque grave et instable, une grossesse à risque, une maladie inflammatoire aigüe ou une maladie chronique non équilibrée par un traitement doivent éviter les efforts trop importants synonymes de risque vital.
Dans ces cas de figure, la marche nordique n’est pas en cause, on le répète.
L’absence de contre-indication absolue ne signifie pas de se jeter à corps perdu dans une pratique aveugle de la marche nordique. Si vous avez un doute sur vos capacités à pratiquer ce sport, n’hésitez pas à consulter votre médecin avant de vous lancer.
« Il est préférable pour les personnes ayant des troubles importants de l’équilibre de ne pas pratiquer la marche nordique, afin d’éviter les chutes et les traumatismes qu’elles peuvent provoquer. De même, lorsqu’il y a une poussée inflammatoire d’une maladie comme l’arthrose, qu’elle soit située aux chevilles, aux genoux, aux hanches ou aux épaules, il faut, là aussi, éviter de faire de la marche nordique. Par contre, elle est conseillée après la poussée puisqu’elle permet de lutter contre la maladie. »
Pour débuter la marche nordique de la meilleure manière, nous vous recommandons vivement de rejoindre un club pour profiter à la fois de l’ambiance conviviale et apprendre les bonnes techniques de marche. Les éducateurs sportifs vous aideront à trouver le bon rythme et les gestes justes pour profiter au mieux de vos sorties, loin des douleurs encombrantes.
« Nous savons que les gens ayant des douleurs aux articulations adaptent l’amplitude de leur mouvement pour éviter d’avoir mal. C’est bien évidemment ce qu’il faut faire, ce n’est pas grave si la technique de marche est moins belle ou pas totalement respectée, il vaut mieux marcher et ne pas aller au bout du mouvement plutôt que de ne pas marcher de peur d’aller au bout du mouvement ! »
Vous l’aurez compris, la marche nordique vous fera que du bien, n’hésitez pas à la pratiquer à votre rythme et selon vos capacités, elle luttera efficacement contre les pépins physiques et le stress du quotidien.
Oyez, oyez, marcheuses et marcheurs, le chemin est dégagé, à vos bâtons !