Intermo… quoi ? On vous l’accorde, ce n’est pas évident : ni à comprendre, ni à retenir. En revanche, c’est une merveilleuse façon de lancer un sujet de conversation. « Bonjour, moi, je fais du vélo intermodal ». Essayez, vous verrez ! À condition, bien sûr, de pouvoir expliquer de quoi il s’agit exactement. Mais c’est justement tout l’objet de cet article.
Le vélo, c’est clair, on ne revient pas là-dessus. Mais « intermodal », il faut que nous vous expliquions pourquoi ce mot barbare. L’intermodalité c’est l’« Utilisation de plusieurs modes de transport au cours d'un même trajet » (Larousse). Car, tout simplement, le vélo intermodal consiste à combiner sur un trajet le vélo à d’autres moyens de transport comme la voiture, le bus ou encore le métro.
Bon ce n’est pas que ça, mais techniquement l’essentiel est là.
Pour nous, le vélo intermodal est la réponse à un triple constat :
1. Trouver un moment pour faire du sport est un défi en soi : entre le travail, les courses, les enfants, le chat, les copains, quand on a 30 minutes de liberté devant soi on a parfois juste envie de prendre un bain.
2. Nos trajets quotidiens sont une routine chronophage : un temps précieux qu’on pourrait bien utiliser pour faire autre chose. Par exemple, au hasard… du sport ?
3. 99,9 % des gens voudraient avoir une meilleure hygiène de vie, sans pour autant ajouter de nouvelles contraintes à un quotidien bien rempli (on fait partie de ces 99,9 % là).
Pour le cycliste intermodal, cette équation trouve sa solution dans un nouvel état d’esprit : on reprend le contrôle de son temps, de ses trajets, de ses envies, pour se libérer la tête et se faire plaisir.
C’est notre première revendication : le vélo intermodal est un sport. C’est être cycliste, mais un cycliste urbain, un cycliste du quotidien, agile sur selle et flexible dans la tête !
C’est par exemple, le week-end, sortir des sentiers battus en emmenant son vélo en voiture jusqu’à telle ville ou tel chemin de campagne encore inconnu pour découvrir de nouveaux paysages en pédalant.
Et, la semaine, bousculer un peu sa routine pour s’offrir une parenthèse sportive : certains jours, par exemple, on laissera la voiture au parking de la gare pour poursuivre sa route en train et finir le trajet à vélo. Sans perdre de temps, on en trouve pour faire du sport.
Mais pour que ces changements dans notre quotidien se passent bien, il ne faut pas que le vélo devienne une contrainte. En effet, personne, particulièrement le soir ou le matin, n’a envie d’accrocher son vélo à la voiture, de rester à quai parce que le vélo ne rentre pas dans le train ou de devoir poser son vélo à plusieurs centaines de mètres de son travail ou de son chez-soi.
Des contraintes difficilement compatibles avec nos modes de vie, et donc incompatibles avec le vélo intermodal.
Comme tout sport, le vélo intermodal requiert un équipement spécifique. Pour pratiquer le vélo intermodal, il faut donc un vélo adapté : qui puisse vous suivre dans les transports sans vous causer d’ennuis, se glisser dans votre voiture ou celle de votre collègue pour un co-voiturage de dernière minute, rentrer dans votre cage d’ascenseur et trouver une place dans votre appartement…
Les trois caractéristiques du vélo intermodal :
Il est pliant. En quelques secondes, votre vélo devient comme une valise que vous faites glisser d’une main à vos côtés. Ni vu, ni connu.
Il est léger. Il peut monter quelques marches avec vous (et vous faire travailler les bras !)
Il est discret. Tel un fidèle petit compagnon, il attend que vous journée de travail se termine sagement rangé sous le bureau (NB : argument non valable si vous choisissez un modèle rouge).
Bien sûr, le casque est essentiel, mais quelques accessoires bien choisis peuvent rendre la pratique encore plus agréable : un panier amovible, une housse de protection, des vêtements respirants, etc.
Plus vos trajets à vélo intermodal sont longs, plus vous aurez peut-être envie de vous orienter vers un vélo pliant électrique : vous pédalez toujours, mais, comme si vous aviez de supers pouvoirs, chaque coup de pédale vous propulse plus loin que vous ne l’auriez jamais pu !
C’est ça, aussi, le vélo intermodal : se dépasser, pour s’ouvrir à de nouveaux horizons (elle n’est pas mal cette phrase, pour achever votre présentation du vélo intermodal et briller en société, non ?).