Vous avez décidé de vous aligner sur une course. Vous avez suivi à la lettre le plan d’entrainement qui correspondait à l’épreuve (route, nature, courte ou longue distance, etc.). Votre investissement a été maximum et vous n’avez pas subi de blessure. Tout devrait donc aller pour le mieux. Seulement voilà, le jour J approche et maintenant votre principale inquiétude -et elle est tout à fait légitime - est de savoir comment gérer votre course pour que tout le travail effectué en amont porte ses fruits ?
Le stress va très certainement vous envahir lors des dernières heures, voire les jours précédents la course. Le stress est souvent vécu de façon négative. Il serait la cause d’une grande partie de nos échecs. Pourtant, le stress est non seulement normal, mais il peut être positif et vous pouvez faire de lui un allier. Le stress va vous permettre de vous dépasser, de réaliser des performances que vous n’étiez pas en capacité de réaliser lors de vos entrainements. D’ailleurs, les grands champions ne battent jamais leurs records à l’entrainement, mais lors de grandes compétitions !
L’échauffement est très important, même sur des distances longues. Vous devrez vous échauffer si possible un peu plus couvert que votre tenue de course et courir à allure lente pendant 10 minutes pour les distances longues et jusqu’à 20 minutes pour les distances plus courtes.
Vous avez sans doute une idée du chrono que vous voulez réaliser. Alors, faut-il partir plus vite, être régulier ou bien effectuer un « negative split » (la seconde moitié de course est courue plus vite que la première) ?
- EN COURSE SUR ROUTE
En course sur route (10km, semi et marathon), la stratégie la plus efficace est de courir à l’allure moyenne que vous pensez tenir sur l’ensemble de l’épreuve. Ne cherchez surtout pas à partir plus vite en pensant prendre un peu d’avance sur vos temps de passage. C’est une erreur fréquente et les secondes ou les minutes gagnées à ce moment là vont vous coutez très cher en fin d’épreuve. La régularité est synonyme de bonne gestion de votre course et c’est elle qui va vous permettre d’atteindre votre objectif.
Il arrive souvent que l’on n’ait pas conscience de faire un départ rapide, porté par l’ambiance, emmené par le peloton ou surfant sur de bonnes sensations. Si vous en possédez un, utilisez votre GPS afin de vérifier votre allure. Par contre, le cardio-fréquencemètre ne vous sera pas très utile en course. C’est un outil pour l’entrainement, pas pour ce type de compétition. Les pulsations cardiaques sur la ligne de départ sont souvent plus élevées que lors d’une sortie en endurance. Par contre, il peut être intéressant de l’avoir sur soi pour faire un enregistrement et analyser sa courbe cardiaque après course. Cela peut permettre d’expliquer beaucoup de choses, les succès, comme dans les échecs.
- EN TRAIL
Pour les courses nature ou trail, la gestion de l’allure sera totalement différente. La vitesse dépendra surtout du dénivelé et de la technicité du terrain. Vos sensations dicteront votre vitesse, y compris dans les passages très difficiles ou la bonne allure sera peut-être la marche ! Marcher ne doit en aucun cas être vécu comme un échec, mais simplement comme une stratégie d’économie afin de garder de l’énergie pour plus tard.
Il faut également garder à l’esprit qu’il est possible qu’un paramètre auquel vous n’aviez pas pensé se produise. A ce moment-là, il vous faudra le gérer, car ce fait ne devra pas ruiner votre préparation. S’attendre à l’impensable, c’est la meilleure façon d’être prêt à lui faire face. C’est essentiel en trail.
Que ce soit en nature ou sur route, votre gestion de l’hydratation et de l’alimentation sera aussi un élément clé de votre réussite. Ne négligez jamais un ravitaillement sous prétexte de gagner un peu de temps, sans quoi l’addition en fin de course risque d’être « salée ».
Même si vous savez comment gérer vos allures et la nervosité des derniers jours, une course n’est jamais un long fleuve tranquille. Pour réussir, il va falloir batailler ferme, aller chercher au plus profond de vous-même une énergie peut-être encore insoupçonnée.
Mais lorsque votre corps ou votre esprit seront mis à mal, rappelez-vous que c’est vous et vous seul qui avez fait le choix d’être là. Une pensée à un membre de votre famille, un ami ou tout autre pensée positive peut vous aider à surmonter un moment « difficile » sur une course.
Bonne course ! Et gardez toujours à l’esprit que cela doit rester du sport et donc un plaisir !