Vous avez suivi avec brio votre plan d’entrainement et voilà que le jour de la course approche. Mais comment faire pour que tous ces efforts soient récompensés et que vous ne passiez pas à côté de votre trail alors que vous étiez prêt physiquement ?
Lors d’une course sur route, il est assez facile de déterminer une allure de course à respecter en fonction du chrono souhaité. En trail, la gestion de l’allure est totalement différente car la vitesse de progression dépend de la nature des terrains rencontrés. Il ne faut donc surtout pas faire l’erreur de partir trop vite, d’autant plus si les difficultés se situent en fin de parcours.
Il est essentiel de connaître le profil du parcours et la chronologie des difficultés que vous allez rencontrer, l’idéal étant bien évidemment de reconnaitre le parcours en amont pour ne pas le découvrir le jour J. Si cela n’est pas possible, le minimum est de bien étudier le profil de la course généralement disponible sur le site de l’organisation. Il est même possible de se l’inscrire sur le bras pour ne pas l’oublier et anticiper les difficultés au fur et à mesure. L’utilisation d’une montre GPS permet aussi de mieux gérer son effort en vous informant du dénivelé et de la distance parcourus.
En connaissant le profil de la course, il est également plus facile d’adapter sa stratégie selon ses forces et faiblesses : marcher dans les montées pour ne pas trop dépenser d’énergie et accélérer dans les descentes ou inversement selon que vous êtes meilleur grimpeur ou descendeur…
Parce qu’en trail les efforts sont généralement longs voire très longs, vous devez réfléchir à la façon dont vous allez vous alimenter et vous hydrater pendant l’effort. C’est ici une affaire assez personnelle. Il est par ailleurs indispensable de tester lors de vos entrainements les différents produits que vous serez amenés à consommer afin de voir la façon dont votre corps va les assimiler.
En plus de la durée de la course, Il faut aussi prendre en compte d’autres facteurs tels que les conditions météo (pluie, vent, froid), l’altitude, l’intensité de l’effort… qui sont consommateurs d’énergie !
Ne négligez jamais un ravitaillement sous prétexte de gagner un peu de temps, au risque de le payer en fin de course. Une mauvaise alimentation en course est trop souvent l’origine d’un abandon !
Tout comme l’alimentation et l’hydratation, l’ensemble du matériel pris en course devra être testé à l’entrainement afin de réduire au maximum les risques d’inconfort.
Le matériel choisi devra être le reflet de votre stratégie de course ! Si l’objectif est de finir la course en prenant le maximum de plaisir, n’hésitez pas à emporter tout le nécessaire pour votre confort. Dans une optique de performance, le matériel choisi devra être le plus léger possible et réduit au minimum obligatoire afin d’optimiser votre course tout en préservant votre sécurité.
Si vous avez la chance d’avoir une équipe d’assistance lors de vos ravitaillements, vous pouvez en profiter pour vous délester au fur et mesure de la course ou au contraire récupérer du matériel (bâtons, sac de remplacement, tenue plus chaude avant d’atteindre un sommet…). Attention ceci dit à bien prendre connaissance du règlement de course car tout n’est pas autorisé !
Même si la préparation physique s’est déroulée au mieux, que la stratégie (allure, nutrition, matériel) est validée, la course n’est pas toujours une partie de plaisir… Il faudra faire face aux difficultés en allant chercher au plus profond de vous-même !
Pour vous aider, anticiper au maximum tout ce qui pourrait arriver pendant la course, trouvez en amont VOS solutions ! Et si jamais l’imprévu arrive ou la douleur devient trop intense, une pensée positive peut également aider à surmonter un moment « difficile » sur une course.
Ces 4 éléments de stratégie (allure, nutrition, matériel et mental) sont tous liés et auront des conséquences les uns sur les autres. C’est donc à chacun, selon ses ambitions, et les caractéristiques de course d’établir sa stratégie en faisant les meilleurs compromis !