On oppose souvent la course sur route et la course nature ou trail. S'il est vrai que ces pratiques ont chacunes leurs spécificités, elles ont également beaucoup de points en commun. Voici les bonnes raisons d'explorer tous les terrains en courant !
Rares sont les coureurs à pied novices qui s’orientent de manière précoce vers le trail. L’apprentissage de la grammaire du running se fait généralement sur routes et chemins bitumés ou stabilisés. Développement des qualités d’endurance ou amélioration de la foulée sont des fondamentaux qu’il convient de travailler dans un univers peu ou pas accidenté.
Chacun sait l’incroyable diversité des épreuves chronométrées sur bitume proposées tout au long de l’année. 10km, semis, marathons, ultras, courses réservées aux femmes ou aux adeptes de la marche nordique : près de six millions de Français pratiquent la course à pied et un pourcentage de plus en plus important de cette population ose le passage à l’acte du sport en compétition. Le 10km et le semi-marathon restant les distances les plus populaires.
Le trail s’impose désormais comme une pratique à part entière. Volonté de sortir des axes trop visités, désir de repousser sans cesse ses limites en visitant des territoires pittoresques : une philosophie de liberté et de respect de l’environnement imprègne à la course en nature.
Mais le trail, contrairement à l’idée que s’en font ceux qui ne l’ont jamais pratiqué, n’est pas à la portée de tous. Il nécessite un matériel spécifique permettant notamment une autonomie de plusieurs heures (chaussures adaptées à la nature du terrain, vêtements pour se protéger d’éventuelles intempéries, téléphone portable, ravitaillement...).
A l’image du running traditionnel sur bitume ou chemins balisés, sa pratique doit se décliner en respectant une vraie progressivité. Temps total d’effort et difficultés des parcours : il ne faut jamais brûler d’étapes. Car c’est alors prendre le risque de vivre des expériences particulièrement désagréables, voire dangereuses.
Les passerelles sont de plus en plus nombreuses entre les deux disciplines. Logique, pour ne pas dire sain, que les pratiquants visitent les territoires en fonction de leurs désirs ou des opportunités.
Côté adeptes traditionnels du bitume – notamment les marathoniens –, le détour par le trail est une manière de s’“oxygéner”, de sortir du carcan d’un entraînement souvent millimétré et de gagner dans l’affaire en puissance (surtout lorsqu’un dénivelé positif significatif est au rendez-vous).
Côté trailers, le bitume reste le terrain favorable à un travail de gammes (la fameuse préparation physique spécifique) et/ou de fractionné (particulièrement sur piste).
A noter que le bitume s’impose désormais aux trailers lors d’épreuves organisées au cœur même des agglomérations. De nombreuses villes proposent maintenant des déclinaisons de trails urbains.
Pas de bisbille possible entre les deux déclinaisons de la course à pied. Que l’on soit plutôt adepte du bitume ou du trail, le geste et la nature de l’effort restent fondamentalement identiques, se faire plaisir en courant !