Matériel adapté, conditions météos favorables, espèces recherchées, réglementation locale, ... autant d'impératifs à connaître pour une pêche au harpon réussie. Avec notre partenaire, lechasseursousmarin.com, nous avons sélectionné nos 5 spots préférés, accessibles aux chasseurs sous-marins débutants.
Vous débutez la chasse sous-marine en apnée ? Pour préparer vos premières sorties, découvrez nos conseils pratiques pour chacune de nos zones de chasse sous-marine proposées. N'hésitez-pas à vous rapprocher des passionnés et clubs de chasseurs sous-marins en local pour vous informer et découvrir ce sport.
Proche de la frontière espagnole, à Cerbère, ce parcours d'environ 1,7 km suit la côte peu profonde du cap Canadell puis s’éloigne à 100 m au large pour rejoindre un petit groupe d’îles. On croise des poissons de roche et des sars, mais aussi parfois des royales et dentis autour des îlots Campagies.
C'est le dernier cap avant le port de Cerbère, les îles Campagies sont juste en face un peu au large. Depuis le sentier de randonnée qui passe sur le pont et enjambe la voie ferroviaire, on descend sur 300 m jusqu'à une crique avec une petite plage. Le départ à la palme se fait très facilement dans cette petite calanque bien abritée et qui s’ouvre sur la pleine mer. Vous êtes au pied du cap Canadell et à 250 m de palmage des îles.
On sort de la calanque en palmant environ 100 m dans une eau peu profonde, la pêche démarre dès la pointe du cap Canadell. On commence par longer la côte vers le Nord sur 250 m environ. En progressant à l’indienne dans 2 à 4 m d’eau, on se dissimule derrière le petit relief (éboulis et patates de roche) pour surprendre sars et mulets, tôt le matin ou en fin de journée, les chasseurs peuvent croiser des royales ou des loups. Ensuite, on se dirige vers la pointe nord des îles Campagies, en effectuant quelques agachons sur les pierres isolées au milieu des herbiers de posidonies vers 12 m de profondeur environ. Ici, un beau poisson peut être pris ainsi (dentis de passage). Arrivé aux îles, on colle à la roche pour longer toute la face « large » des Campagies. Il y a souvent un petit courant portant au Sud. Le tombant dégringole vers le fond en marches successives jusqu’à 15/20 m environ.
C’est très joli avec beaucoup de vie, des gorgones et même le rare corail rouge ! Ici on croise toujours des poissons à surprendre (mais le tir doit être rapide), notamment des bancs de sars, des saupes et des mulets. On fait alors le tour des îles en passant sur l’autre face. Les fonds sont moins importants et le chasseur doit être très discret. La suite du parcours consiste à effectuer des coulées pour pêcher à l’agachon. On suit notamment les arêtes rocheuses qui partent sous l’eau aux deux extrémités des Campagies. Enfin, on retraverse le chenal pour arriver dans la première crique bien marquée, au sud de la calanque de mise à l’eau. On y trouve là un important champ d’éboulis qui retient des poissons de roche (rascasses, congres, murènes) et des poulpes pour finir la pêche. La sortie de l'eau se fait au point de départ sur la petite plage de la crique.
Pour la visibilité sous-marine :
Vents défavorables : Est et moyennement exposé à la tramontane (Nord-Ouest).
Vents favorables : Ouest, Sud-Ouest.
La visibilité est souvent bonne et supérieure à 10 m sauf par fort vent de mer.
En cas de forte tramontane ou de vent d’Est, un ressac important vient frapper les îles et le cap Canadell. Dans ces conditions, l’entrée dans la petite calanque de mise à l’eau reste cependant assez abritée.
On vous recommande :
- une arbalète longue de 100 à 110 cm pour une chasse à l'indienne et à l'agachon ;
- un moulinet pour la sécurité ;
- un fusil de 50 cm pour la pêche à trou ;
- une bouée ou planche de chasse avec un petit grappin.
Comptez 2 km pour ce parcours en aller et retour le long de la falaise du Mont Saint-Clair. Ce spot de chasse sous-marine est considéré comme l'un des plus beau de l'Hérault, en prenant le temps de chasser à l'agachon, vous le réaliserez en environ 4 h. Sur un fond de sable et de galets, avec des blocs de roche et des failles, on y pêche : loups, muges, daurades royales, sars, marbrés, rougets et seiches.
On suit le front de mer sur la promenade du Maréchal Leclerc, jusqu’à la crique de l’Anau. L’accès à la plage est direct depuis le grand parking.
Pour un chasseur sous-marin et son équipement, cette mise à l'eau à la palme sera la plus simple et la plus facile.
Sur la partie Est de la crique de l'Anau, le parcours commence dans une zone d'éboulis intéressante à explorer. En sortant de l'anse, en face de la première pointe et jusqu'à 50 m au large environ, vous trouverez des roches isolées propices à la technique de l'agachon. Prenez le temps de vous cacher à poste en attendant le poisson. On progresse ensuite en ligne droite jusqu'au cap de Sète. Sur cette portion d'environ 600 m, on suit une zone d'enrochements et d'éboulis, veillez à rester aussi discret que possible dans vos approches. En arrivant vers la pointe, le paysage sous-marin se modifie, on évolue dans un environnement varié entre des taches de sable, des petits écueils et toujours quelques éboulis rocheux.
L'agachon reste la technique la plus adaptée à cette zone. On peut y rencontrer : sars, loups, muges, daurades royales et l'été dentis et sérioles. Continuez ensuite, en dépassant le théâtre de la mer pour arriver sur le secteur le plus à l'Est du parcours, vers la dique du port de Sète composée de blocs artificiels.
Pour le retour, nous vous conseillons de tenter de pêcher "à trou". Sur les zones peu profondes (entre 3 et 5 m) , vous pourrez souvent rencontrer de nombreuses seiches en général ensablées entre les blocs. S'il n'y a pas de bateau qui passe, tentez des descentes jusqu'à 10 m, sur les zones de sable, on y recherchera des poissons plats, marbrés et rougets.
Vérifiez bien les conditions de houle, parfois l'accès par le bord est impraticable. La visibilité sera meilleure par vent de Nord et d'Ouest modéré. Elle sera très variable selon la météo.
- Les bateaux peuvent être nombreux dans ce secteur, privilégiez une planche ou une bouée avec une signalisation bien visible.
- Prévoyez une arbalète de 60 à 75 cm (pour la chasse à trou et à l’agachon par faible visibilité) et une arbalète de 100 à 110 cm pour pêcher à l'agachon dans des conditions de visibilité normale.
- Un petit grappin et un filet à coquillages seront utiles
Sur la côte bleue, ce spot de chasse, proche de l'anse du Rouet, offre une alternance de zones de sable, de roches et d'herbiers de posidonies accessible aux débutants dans une profondeur maximale de 10 m. Pour les chasseurs sous-marins plus expérimentés, des fonds plus importants permettront d'explorer plus loin et de réaliser de beaux agachons sur un joli relief accueillant une grande variété d'espèces. Pour une prospection minutieuse autour de l'ilot du petit Mornas, prévoyez 2 à 3 h pour un parcours de 1,6 km à la palme.
Depuis la grande plage de sable et de galets, dirigez-vous vers l'Est et marchez jusqu'au bout. La mise à l'eau à la palme est facile près de la petite digue.
Visez la pointe rocheuse vers l'Est à environ 300 m de votre point de départ. En suivant parallèlement la côte à environ 50 m du bord, vous êtes à la limite entre la zone de sable et la roche. À cet endroit, vous pourrez surprendre une sole discrètement posée sur le sable, des rougets, des muges ou des marbrés. L'espace séparant la pointe de l'ilot est un secteur peu profond (environ 3 m), on y trouve quelques rochers et souvent un peu de ressac. Cette zone étant bien oxygénée, on peut y rencontrer des sars, des muges, des daurades royales, des labres et en hiver des loups, à la condition d'être particulièrement discret ! Soignez votre approche ! Contournez le petit Mornas par la droite, la meilleure technique consiste en une indienne lente et discrète. Sur le haut des roches, on peut surprendre quelques poissons en train de se nourrir.
Tout autour de l'ilot, le plateau rocheux est entaillé par plusieurs failles. Les couloirs descendent jusqu'à 12 m de fond environ jusqu'au sable. Pour y surprendre de beaux sars, réalisez vos coulées en vous aidant du relief (arche, éboulis de roche…) afin d'être le plus discret possible. Au Sud de l'ilot, vous évoluerez sur un banc de sable d'environ 30 m. En progressant encore un peu vers le sud, la profondeur descend rapidement jusqu'à 15 m. Dans cette zone en été, sur la posidonie, il est possible de voir venir du large des sérioles ou dentis qui rôdent. Sur toute la zone à l’est de l'ilot, vous trouverez des fonds où alternent rochers, sable et posidonies. Vous pourrez y croiser des poulpes, congres, murènes et quelques labres. Revenez ensuite vers le point de mise à l’eau en faisant bien attention aux bateaux assez nombreux dès que l’on s’écarte de la pointe sud du petit Mornas.
Vérifiez bien les conditions avant de partir. Les vents d'Est, d'Ouest et de Sud peuvent rendre la zone impraticable. Concrètement, toute la zone est exposée au courant quand il y a du vent. Sur ce spot de chasse, la visibilité est souvent bonne, les vents de Nord et le mistral l'améliorent encore. Cependant, l'eau claire incite à plonger plus profond, restez bien en deçà de vos limites et n'oubliez pas que chassez en binôme est la meilleure des sécurités.
- En vous écartant de l'ilot, vous êtes exposés au passage des bateaux, prévoyez une signalisation bien visible sur votre planche ou bouée.
- Nous vous conseillons un fusil de 90 à 110 cm muni d’un moulinet et d’une flèche tahitienne pour l’agachon et un de 75 cm pour la pêche à trou
- Un filet à crustacés.
Parmi les spots de chasse sous-marine dans le Var, le cap du Dramont à Saint-Raphael offre un environnement typique du massif de l'Esterel. En explorant ses calanques de roches rouges, vous pourrez vous exercer à l'indienne et à l'agachon pour surprendre sars, loups, daurades royales et dentis. Comptez environ 4 h à la palme pour réaliser ce parcours de 2,4 km en aller et retour.
La partie gauche du petit port du Poussaï est réservé à la navigation, il est possible de se mettre à l'eau directement en kayak. Pour un départ à la palme, préférez la petit crique de galets à 100 m sur la gauche accessible par le sentier.
Dès la mise à l'eau dans la crique, jetez un coup d'oeil sur le sable : on peut rencontrer un rouget ou un muge en train d'y fouiller. En s'éloignant un peu du bord, on découvre un plateau rocheux avec une cassure parallèle à la côte. Cela crée des couloirs dont le fond est tapissé de posidonies sur 7 à 12 m de profondeur. C'est l'endroit idéal pour repérer de beaux postes à agachon. En continuant le long de la côte, on progresse sur une profondeur d'environ 10 m, on peut tenter quelques agachons dans la posidonie jusqu'à la pointe de l'Esquine de l'Ay. À cet endroit, en prenant vers le large tentez une approche à l'indienne pour surprendre quelques sars en train de se nourrir contre la roche.
En traversant la baie, vous arrivez dans un secteur avec de nombreux secs affleurant entre 10 et 20 m de la côte. C'est l'occasion d'approcher discrètement à l'indienne un poisson qui se nourrit. Le parcours se prolonge ensuite en longeant l'extérieur de la pointe du Dramont. À son extrémité, la falaise plonge en oblique jusqu'à 15 à 20 m de profondeur. Le brassage créé par le ressac attire loups, sars et muges. En se plaquant contre le bord, on peut tenter de surprendre à la volée une belle prise. Un peu avant le bout de la zone, revenez légèrement vers la côte, sur un plateau d'environ 2 à 4 m , on y rencontre souvent un gros sar. Le dernier îlot de la zone offre de belles remontées sur une dizaine de mètres de fond où l'on peut se poster à l'agachon. Pour le retour, reprenez simplement le même chemin en sens inverse.
La visibilité est souvent excellente et la mer calme. En revanche, les vents d'Ouest et de Sud ainsi que le mistral pourront lever la mer et réduire grandement la visibilité et après un coup de mistral, des courants d'Est vers l'Ouest pourront apparaitre.
- On vous conseille une arbalète de 75 cm (trou) et une de 100-125 cm (indienne et agachon) et un petit grappin.
- À noter que l'été, des bateaux peuvent passer très près de la côte, veillez à ce que la signalisation de votre planche ou de votre bouée soit bien visible.
Ce site qui s'étend sur toute la façade est du cap d'Antibes, tout en étant accessible aux débutants, ne laissera pas indifférents les pêcheurs sous-marins les plus aguerris: les paysages côtiers et sous-marins sont magnifiques et offrent une grande variété de configurations : caps, criques, pierres, plage, tombants,... Le parcours entier représente environ 3 km de palmage, on peut donc compter 4 à 6 heures pour le réaliser ou plus ! N'hésitez pas à le prospecter en plusieurs sorties.
Sur la partie Est du cap d'Antibes, rejoignez la plage de la Garoupe. La bande des 300 m étant interdite et déconseillée l'été, suivez le sentier de Tirepoil qui démarre à droite de la plage. À environ 250 m, la mise à l'eau à la palme est facile dans l'anse bien abritée.
Pour démarrer votre pêche, éloignez-vous un peu de la pointe de la Garoupe. Dans la zone face à la plage, vous pourrez croiser : soles, seiches, rougets, marbrés et muges sur le sable. Revenez ensuite vers le bord, et visitez les failles entre 5 et 8 m pour débusquer les poissons de roches (rascasses, labres) et les poulpes nombreux ici. Un peu plus loin, après la première pointe, quelques pierres retiendront en plus, quelques sars enragués. Longez le tombant en pratiquant des indiennes jusqu’au cap Gros, vous croiserez sars, saupes, labres et muges à tirer à la volée. Quand le courant le permet, au niveau du cap, visitez les dalles du fond, elles abritent souvent des sars. Le pied du cap est situé à 20 m de profondeur voire plus, ne dépassez pas vos capacités d'apnée ! En pratiquant des agachons le long du tombant ou au fond, vous pourrez surprendre des daurades royales, des loups et même parfois des bonites en surface ou, en été et à l'automne, des sérioles, dentis, bécunes chassant à proximité. Poursuivez à l’indienne parallèlement au bord, la zone présente de beaux herbiers et quelques pierres.
Arrivé à hauteur du cap Sud, un peu en décalé de la pointe, repérez où les vagues cassent en surface, c'est l'écueil de la Love: une dorsale affleurant avec côté large, un beau tombant vertical (jusque -16 m) troué en « gruyère » abritant rascasses, chapons, labres et poulpes. Plus au Sud, de longues failles obliques et profondes abritent régulièrement une colonie de corbs et des congres. Revenez ensuite plus près du bord, en longeant la côte, vous arrivez sur une zone constituée de pierres plates sur le sable entre 3 et 8 m avec des ragues étroites, en général, on y croise quelques sars. Vous pouvez ensuite vous éloignez un peu de la côte : à 100 m environ, vous serez sur une profondeur de 10 à 12 m et vers 250 m au large, une profondeur de 12 à 18 m. Cette zone composée de secs et de tombants est un bon spot pour pêcher à trou mais on peut aussi s'y poster à l'agachon au fond. Enfin, au bout de la zone, explorez les belles pierres posées sur une faible profondeur ou postez-vous en bordure de sable près de la côte. Refaites le trajet dans l'autre sens pour revenir à votre point de mise à l'eau.
Ne sortez pas par vents forts de Sud et Nord-Est, la mer se lève et génère des courants parfois forts au cap Gros. En revanche, cette zone est relativement abritée du mistral et des vents d'Ouest. Par mer calme, vous profiterez d'une visibilité de plus de 20 m.
- On vous recommande un fusil de 100 cm (pour pêcher à l’agachon et à l’indienne) et un de 75 cm (pour la pêche à trou).
- Particulièrement en été, le trafic maritime autour du cap d'Antibes est important, prévoyez une bouée ou une planche avec un drapeau bien visible.
- Un petit grappin est bien utile pour accrocher votre bouée quand vous vous attardez sur un secteur précis.