Qu’est ce qui te plaît vraiment dans le billard français?
La règle est très simple : Il faut toucher deux billes avec la troisième, le but du jeu étant de faire un maximum de points. C’est finalement assez difficile et parfois frustrant mais quand on arrive à atteindre notre objectif, ça fait vraiment plaisir ! En s’accrochant un peu, on arrive à bien progresser. Ce que j’aime aussi dans le billard français, c’est la construction et la beauté du jeu, l’aspect social et convivial. On est une bande de copains ! On organise des compétitions, des événements locaux et nationaux ou internationaux, on accueille des novices, on partage, on transmet, des enfants viennent, des vieux enfants aussi (rires), ainsi que toutes les générations et on a aussi beaucoup de mixité sociale.
Concernant le rapport aux hommes ?
Oui, c’est plutôt un sport d’hommes. D’ailleurs, quand on discute avec les autres femmes, elles ont toutes été mises au billard par leur père. Aujourd’hui, il y a des papas qui emmènent leur jeune fille et c’est sympa, je trouve, parce qu’il y a encore quelques générations, on disait : “C’est pas pour les filles, c’est dans des bistrots , il y a des bonshommes qui fument, qui boivent, qui disent des gros mots, et qui font du bruit, bref, c’est pas un endroit pour les filles ! “ C’est aussi pour ça qu’il y a eu un creux de la vague des femmes dans le billard.
Tu gères ça comment ?
Plutôt bien. Souvent, je prenais l’argument de joueuse de billard expérimentée et reconnue. Après, ça dépend des clubs. Ici, à Ronchin, j’ai toujours été bien accueillie.
Cela n’a jamais été un frein pour toi ?
Non, ça aurait été un frein si, dans un club, j’avais, systématiquement, eu un commentaire mais ça n’a pas été le cas. Après ça interpelle car on me dit souvent : “C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de femmes.”