La découverte
ELLE — Quand la possibilité de tester la boxe s’est présentée à moi, j’étais plutôt perplexe : oui, l’idée me plaisait, mais dans les faits ? Coordonner ses mouvements, mesurer la portée de ses coups, le tout en tenant bon côté cardio… Le programme s’annonçait dense.
LUI — Même si j’ai plus souvent regardé les comédies musicales que les films de boxe, j’étais impatient ; le sac de frappe était installé chez moi depuis quelques semaines et je m'entrainais à enchaîner droite, gauche, uppercut, tout en tenant ma garde, espérant rejouer les grandes scènes des films de l'ami Sylvestre. Après tant d'attente, nous y étions.
ELLE — Imaginez. Vous entrez dans un dojo équipé pour la boxe. Sur fond de musique de skateurs des années 90, Sylvain, médaillé aux championnats du monde de light contact, vous accueille. Le cours, tout à fait ouvert aux débutants, est construit de telle façon que chacun pourra s’adapter aux exercices. Alors on enfile les mitaines, on se dit qu’on aurait dû penser aux lentilles plutôt qu’aux lunettes, on se félicite d’avoir pensé à mouler son protège-dents et on y va !
LUI — On y va vraiment ? De toutes façons, je n’ai plus d’excuses, me voilà équipé : gants, short, t-shirt sans manches avec bronzage cycliste apparent, et protège-dents. « Mais… tu n’as pas moulé ton protège-dents ? »… il fallait le « mouler » ? Ah oui, c’est écrit sur la boîte : "plonger dans l’eau bouillante, positionner entre ses dents et remettre dans l’eau froide”. Bon, ben, ça tiendra moins bien, et tant pis, je trouverai un autre moyen de léguer à la postérité une empreinte de ma mâchoire.