Assurance vélo électrique : assurer mon VAE, mais pourquoi faire ?

Il faut différencier le service proposé par une assurance, qui apporte une solution à un problème causé par un facteur externe (une crevaison due à des débris de verre, du vandalisme…), à celui offert par la garantie, qui permet généralement de remplacer une pièce du vélo défectueuse ou mal réglée/montée. Garantie et assurance sont donc des services opérant selon différents cas de figure. “Quand on a recours à son assurance, c’est qu’il s’est passé quelque chose d’inattendu et que cela a eu un impact sur l’engin, à l’instar d’un accrochage, d’un accident ou d’un vol”, poursuit Caroline. La garantie est proposée par le vendeur du vélo, l’assurance peut être souscrite auprès de différentes compagnies. Decathlon propose plusieurs formules d’assurance, que nous détaillerons par la suite patience, patience ! 

Louise, Nordiste de vingt-six ans, était une utilisatrice régulière du vélo électrique : vingt minutes pour aller au boulot, elle pédalait par tout temps… jusqu’au jour où elle n’a pas retrouvé son équipier là où elle l’avait laissé. “Franchement, je n’y croyais pas au départ. J’ai cherché partout, je pensais avoir stationné mon vélo ailleurs. Et puis, à un moment donné, je me suis rendue à l’évidence, on me l’avait fauché. Je n’avais pas souscrit d’assurance, et je m’en suis mordue les doigts par la suite parce que je n’ai rien récupéré. Depuis, je n’en ai pas racheté : c'est un budget conséquent… J’ai repris ma voiture pour aller au boulot et bizarrement, je me sens beaucoup moins libre. Si c’était à refaire, je prendrais une assurance, évidemment… Mais on est toujours plus malin après !” Les vélos électriques sont en effet des engins assez convoités : 580 000 vélos sont dérobés chaque année, dont la moitié sont à assistance électrique. “C’est beaucoup, sachant qu’il y a plus de vélos classiques en circulation que de vélos à assistance”, détaille Caroline Acosta. “On voit donc que ce type d’engin est particulièrement prisé des malfaiteurs. Si l’utilisateur·trice a pour habitude de stationner son vélo sur la voie publique, il est dans son intérêt de réfléchir au fait de souscrire une assurance contre le vol.”

Votre assureur vous demandera à coup sûr le procès-verbal de la plainte que vous aurez déposée auprès de la police ou de la gendarmerie suite au vol de votre vélo. Attention, ce n’est pas parce que vous stationnez votre vélo dans un endroit privé, type garage ou box, qu’il ne doit pas être attaché (eh oui, les conditions de remboursement sont parfois un peu tirées par les cheveux, et mieux vaut se pencher sur la question avant d’être victime de cet agissement.)

Sachez également que ce ne sont pas toujours les vélos qui font les frais des gens mal intentionnés, mais leurs batteries. “Elles intéressent car elles sont l'élément le plus coûteux et le plus facile à voler”, poursuit Caroline Acosta. “On conseille tout le temps à nos clients de retirer la batterie de leur vélo quand ils le stationnent sur la voie publique.” Questionnez-vous également sur la couverture proposée par votre compagnie d’assurance en cas de vol, car certains éléments peuvent ne pas être pris en compte.

Autre avantage, et non des moindres, de souscrire une assurance contre la casse : rapidement récupérer son vélo après les réparations. “Je vais prendre mon exemple”, sourit Caroline Acosta. “Je vais tous les jours travailler en vélo électrique. J’en ai pris l’habitude, et je peux difficilement m’en passer. S’il m’arrivait un problème, que ma roue arrière, celle du moteur, se voilait, ce serait vraiment compliqué pour moi de me retrouver un ou deux mois à pied. L’intérêt de souscrire une assurance contre la casse, c’est aussi cette prise en charge rapide de mon engin et de sa réparation dans des délais les plus courts possibles.”

L’assurance proposée par Decathlon s’appuie sur son réseau d’ateliers : pas besoin d'attendre d'avoir les moyens de réparer ou, grâce aux nombreux magasins Decathlon, pas besoin de chercher un réparateur. En général la prise en charge est proposée en moins de 24H.

Selon Caroline Acosta, les cas de vandalisme sur les vélos électriques ne sont pas rares, surtout en zone urbaine. “On s’aperçoit assez facilement, sur les parkings à vélos, que les vélos avec assistance sont les plus imposants, et ils prennent généralement pas mal de place. Nous avons de nombreux clients qui nous amènent des vélos qui ont pris des coups lorsqu’ils étaient stationnés. Bien sûr, ces actes ne sont pas toujours volontaires, mais peuvent occasionner pas mal de dommages matériels. Lorsque les propriétaires de vélos électriques ne peuvent pas les sécuriser lors de leur stationnement, et sont obligés de les garer dans des parkings prévus pour cela, je pense que cela vaut quand même le coup de réfléchir à souscrire une assurance VAE contre la casse.” Que vous soyez à l’origine d’un pépin lors d’un trajet ou que votre vélo ait subi les dommages collatéraux d’une mauvaise manipulation sur un parking, l’assurance casse vous prend en charge les réparations et vous évite de trop mettre la main au portefeuille.

C’est peut-être le service le moins connu des contrats d’assurance : l’assistance. “Cela fonctionne comme pour les voitures”, explique Caroline Acosta. Un vélo électrique est bien plus lourd qu’un vélo classique. En cas de panne, si vous avez encore pas mal de kilomètres à faire, et qu’en plus, ça monte, vous serez sans doute très content·e de voir arriver le camion de dépannage pour vous sortir de cette situation peu réjouissante ! “Ce service peut comporter différentes formules : certaines compagnies proposent uniquement un camion pour la prise en charge du vélo, à l’usager de rejoindre les transports en commun ou de finir le trajet à pied. D’autres compagnies, comme nous le faisons chez Decathlon, prennent en charge l’utilisateur·trice du vélo électrique, et lui proposent un taxi pour rentrer.”

Vous l’avez compris, différentes assurances pour vélos électriques existent, et elles prennent en compte différents types de pépin. En ce qui concerne les tarifs, sachez qu’ils sont calculés selon deux facteurs variables : le prix d’achat du vélo et la zone où vous résidez. Car certaines, qu’elles se situent par exemple en milieu urbain ou rural, qu’elles soient peu ou très fréquentées, ne comportent pas les mêmes risques pour votre biclou. Afin de vous donner un ordre d’idée, voici les prix des contrats d'assurance proposés par Decathlon. “Pour un vélo d’une valeur de 1500 euros, le coût d’une assurance casse est de 99 euros pour deux ans et celui d’une assurance casse et vol, de 140 euros par an. Quant à l’assistance, nous sommes sur un forfait d’environ 25 euros par an”, énumère Caroline Acosta.

Toutes les assurances ne fonctionnent cependant pas de la même manière, et certaines compagnies jouent davantage la carte de la transparence que d’autres, pensez à bien lire les détails de chacune d'entre elles.

Si vous êtes tenté·e par la souscription d’un contrat d’assurance pour votre VAE, n’hésitez pas à comparer les offres et les prix. Vous verrez que toutes les formules ne se valent pas, et n’hésitez pas à demander conseil et évoquer des cas concrets auprès des assureurs. Cela vous permettra de savoir ce que prend réellement en compte votre couverture. Et de ne pas avoir de mauvaises surprises. “Il faut aussi s’informer sur les modalités de remboursement. Est-ce que l’assuré·e doit avancer l’argent des réparations et présenter ensuite les justificatifs à sa compagnie d’assurance ? Quel est précisément le système d'indemnisation ? Il peut être différent d’une société à l’autre. Certains assureurs prennent également en compte la vétusté du vélo dans les barèmes de remboursement. Il est important que le propriétaire du vélo ait toutes ces informations à l’esprit quand il opte pour tel ou tel contrat d’assurance”, énumère Caroline Acosta. “La souscription d’un contrat auprès de certaines compagnies d’assurance peut vous engager sur une durée plus ou moins longue, sans possibilité de retour en arrière”, complète Éric Bastin. “Il faut, encore une fois, comparer. 

Comme pour les contrats automobiles, les compagnies d’assurance mettent en place des systèmes de franchise. “Cela signifie que l’assuré doit mettre un peu de sa poche lorsqu’il a recours à son assurance après un dommage ou un vol”, précise Caroline Acosta. “Cela a été mis en place pour limiter les abus, et doit également être un point de vigilance lorsque l’on souscrit un contrat.” Certaines compagnies d’assurance fixent ainsi une franchise à 50 euros. Pas très intéressant lorsque la réparation coûte ce prix, car c’est l’assuré qui en paie ainsi la totalité. “Chez Decathlon, la franchise, uniquement en ce qui concerne le vol, est de 15% et elle se cale donc sur la valeur du vélo”, indique la directrice. La franchise, dont la valeur diffère selon les compagnies, est un autre élément à prendre en compte lorsque l’on souscrit une assurance. Certaines compagnies fonctionnent sans franchise, ni décote du vélo, des critères qui ​​pèsent dans la balance quand il faut faire un choix…

Enfin, en cas de graves pépins, ce que l’on ne vous souhaite bien évidemment pas, les dommages corporels dont vous êtes victime, ou que vous occasionnez, aucune assurance n'est obligatoire, mais il existe des complémentaires "accidents de la vie" ou "individuelle accident", qui proposeront des compléments d'indemnisation en cas d'arrêt de travail ou d'invalidité, des prises en charge de services type assistance ménage, ou encore suspension du prêt immobilier. Ces assurances viennent compléter la sécurité sociale ainsi que les mutuelles. “En ce qui concerne la responsabilité civile, celle que nous avons dans nos contrats d'assurance habitation suffit dans l'utilisation des VAE”, détaille Caroline Acosta. “Et ce, contrairement aux trottinettes électriques, pour lesquelles les utilisateurs doivent souscrire à une responsabilité civile spéciale. Cela viendra peut-être un jour sur les vélos. Ce type d'assurance couvrira les dégâts que l'utilisateur va causer lors d'un accident.”