Comment réussir ton ollie en skateboard : le guide du coach

Ton pied arrière, celui qui va popper (claquer) le tail (l'arrière de la planche) au sol, doit être positionné avec juste la pointe et le début de la plante sur le tail. Pourquoi ? Car c'est la partie la plus sensible de ton pied, celle qui te permet de frapper le sol le plus vite et le plus fort possible pour une réaction immédiate. C'est le moment de la détente où tu vas chercher l'impulsion.

Quant à ton pied avant, il sera le maître d'œuvre du slide (le frottement) et de l'équilibre. Place-le légèrement en arrière des vis avant. Un peu trop en avant et tu n'auras pas assez de surface pour gratter la planche. Trop en arrière, et ton ollie sera trop bas. Tes genoux doivent être légèrement fléchis, comme un ressort prêt à s'ouvrir.

Le corps ne doit faire qu'un avec la planche. Pour te préparer, concentre-toi sur l'abaissement de ton centre de gravité. Ce n'est pas juste plier les genoux, c'est enfoncer ton corps vers le sol. Imagine que tu veux t'asseoir très rapidement, sans t'arrêter, pour mieux te propulser juste après. Plus tu fléchis, plus l'explosion sera grande.

Garde tes épaules alignées avec la planche. C'est l'erreur la plus fréquente : si tes épaules tournent (même légèrement) au moment de l'impulsion, tes hanches vont suivre, et ton skate partira de travers. Reste droit, regarde où tu veux atterrir, pas tes pieds. Le regard est ton gouvernail. Tu peux trouver des protections (casques, genouillères) pour te rassurer pendant les premières chutes inévitables.

Le ollie n'est pas un mouvement unique, mais une séquence de trois actions très rapides qui doivent s'enchaîner sans aucune interruption. C'est la fluidité entre ces phases qui te fera décoller.

C'est l'étincelle qui allume le moteur. C'est le pied arrière qui entre en jeu. Frappe le tail de toutes tes forces vers le sol. Ce n'est pas une poussée, c'est un claquement sec et rapide. Le but est d'entendre ce "pop" caractéristique, le son de la planche qui tape le bitume.

C'est l'étape la plus technique : le slide. C'est ce mouvement qui va non seulement faire monter la planche, mais surtout la niveler pour qu'elle soit parallèle au sol en l'air.

Ton pied avant, après avoir fléchi, doit glisser le long du grip de la planche. Imagine que tu veux lisser la surface du grip avec le côté de ta chaussure. Ce n'est pas un coup de pied vers l'avant, mais un mouvement qui monte en diagonale vers le nose (l'avant de la planche). Utilise ta cheville pour faire ce mouvement de grattage. C'est le grip de qualité qui fait la différence ici, il doit bien accrocher ta chaussure.

Le secret du ollie réussi, c'est que tu sautes en même temps que la planche monte. Ce n'est pas le skate qui te fait sauter, c'est toi qui l'emmènes avec toi. Le slide du pied avant sert à "coller" la planche à tes pieds.

Tu as réussi à décoller ? Bravo ! Mais la figure n'est pas finie tant que tes quatre roues ne sont pas sur le sol, avec toi toujours debout.

L'atterrissage doit être doux et contrôlé. Écarte tes pieds légèrement plus que ta position de départ (au-dessus des vis pour une meilleure absorption). Dès que tu touches le sol, fléchis tes genoux pour amortir l'impact. Tes jambes sont tes suspensions. Si tu restes raide, tu vas rebondir et perdre l'équilibre.

Si tu as peur de tomber au début, essaie de t'entraîner sur une surface gazonnée ou dans l'herbe. Cela t'empêche d'avancer et t'oblige à te concentrer uniquement sur le mouvement. C'est une excellente façon d'intégrer le pop et le slide sans la peur de la chute brutale. Une fois que tu le maîtrises à l'arrêt, passe au roulant.

Le ollie est la figure fondatrice. Une fois que tu as ce mouvement dans les jambes, tu as la base pour le kickflip, le heelflip, et toutes les figures de rue. Consacre du temps à le perfectionner : bas, haut, en roulant, par-dessus de petits objets. C'est la figure que tu ne cesseras jamais d'améliorer.
Le ollie, c'est la liberté de dépasser les obstacles que tu rencontres sur ta route. Mets ton skate à l'épreuve. Reste souple sur tes appuis et n'aie pas peur de claquer fort le tail. C'est comme ça que tu décolleras. On se revoit au-dessus du prochain trottoir !