Hypercapnie, Vasalva, Hypoxie… Si ces mots ne vous disent rien, plongez-vous dans notre lexique pour y voir plus clair !
Les amateurs d’activités subaquatiques qui ont envie de découvrir l’apnée peuvent parfois se sentir un peu perdus face à des termes techniques, relevant de la physiologie ou liés à la profondeur. Subea vous propose ce lexique de l’apnée freediving, non exhaustif, pour mieux comprendre ce sport riche d’enseignements sur soi et l’environnement.
Au sens médical, il s’agit tout simplement de l’arrêt de la ventilation. Que cet arrêt soit volontaire, comme pour observer les fonds marins, ou pas (apnée du sommeil, par exemple).
Au sens sportif, ce terme désigne un loisir aquatique qui consiste à retenir son souffle et à descendre sous la surface (l’immersion) sans aucun appareil respiratoire autre que ses propres poumons. Du snorkeling sous-marin, en somme !
Plus vous plongez profond, plus les rayons du soleil ont du mal à traverser l’eau et donc moins il y a de lumière, c’est un fait immuable. La luminosité décroit progressivement, mais aux environs de 200 mètres, c’est le noir complet. Enfin encore faut-il y arriver ! Si à l’inverse vous commencez à voir de la lumière et de l’agitation, vous êtes peut-être tombé sur la fameuse cité de l’Atlantide.
Pavillon international, utilisé sur un bateau, qui permet d'indiquer la présence de plongeurs, de chasseurs sous-marins ou d'apnéistes.
Un barotraumatisme comme son nom l’indique est un traumatisme due à la différence de pression entre le milieu ambiant et les cavités ou lésions du corps. Un barotraumatisme peut se produire aussi bien en descente qu’en remontée si le rééquilibrage n’est pas obtenu.
La bouée a pour mission d’indiquer en surface, la présence d’un apnéiste. Elles sont fabriquées avec des couleurs voyantes comme le jaune, le orange et le rouge. Elles s’attachent au nageur par un mousqueton accroché à sa ceinture et possèdent un filin un peu plus long que la profondeur opérationnelle.
La BTV ou béance tubaire volontaire est une technique de compensation permettant de rééquilibrer la pression entre l’oreille externe et l’oreille moyenne. Elle consiste à provoquer un bâillement volontaire, ou réaliser un mouvement de la mâchoire afin d’ouvrir les conduits. Cette technique est difficile à exécuter mais plus douce pour « passer les oreilles ».
La technique du canard ou plongeon canard permet de s’immerger rapidement sous l’eau à la verticale. Elle consiste à passer de la position ventrale à verticale. Pour cela il suffit de ramener ses jambes contre ses cuisses puis ramener l’ensemble des membres inférieurs vers le tronc. Cette technique permet d’utiliser peu d’énergie pour descendre, ce qui est un important pour un apnéiste.
Vous n’avez pas envie de plonger en maillot de bain dans cette eau à 10°C ? Bien que ce soit revigorant et bon pour le corps, on vous comprend. Les combinaisons de plongée existent pour protéger le corps du froid. Leur composition, leur épaisseur et leur étanchéité sont variables selon vos besoins.
C'est le type de combinaison de plongée la plus répandue ! Composée de néoprène, son épaisseur varie en général de 0,5 à 8 mm. Elle aura pour rôle de créer une barrière thermique entre votre peau et l'extérieur.
La compensation désigne le rééquilibrage de la pression entre l’oreille externe et l’oreille moyenne. Cette compensation est due notamment à cause de la variation de profondeur. Le vasalva et la méthode Frenzel sont deux techniques de rééquilibrage.
Discipline de l’apnée, pour laquelle l’objectif est de faire la plus grande distance horizontale en piscine, avec ou sans palme. Record : 300 m !
Un écosystème regroupe une faune et une flore dense dans un même milieu naturel. Les récifs coralliens sont un bon exemple d’écosystème. Plantes et animaux vivent en harmonie grâce à un jeu d’interdépendance et d’échanges de matières, d’énergies ou d’informations.
Qui n’a jamais eu cette sensation désagréable d’oreilles bouchées… Bailler ou déglutir permet parfois de résoudre le problème. En faisant ça, vous réalisez un équilibrage des espaces aériens. En apnée, il est important de le réaliser régulièrement pour rééquilibrer la pression des cavités aériennes à la pression externe. Ils permettent d’éviter les barotraumatismes notamment au niveau des oreilles. Plusieurs méthodes existent comme la manœuvre de Valsalva, manœuvre de Frenzel, ou de Toynbee.
D’un corps à un autre, la flottabilité sera différente à cause de la masse volumique et de la densité de celui-ci. A la surface l’apnéiste aura tendance à flotter sous l’effet de la poussée d’Archimède supérieure à son poids. Arrivé à une certaine profondeur la masse volumique est réduite par la pression. La poussée d’Archimède devient plus faible que son poids. La flottabilité devient négative et il coule.
Piscine dont la profondeur peut aller de 6 à 40 m. Idéales pour la pratique de l’apnée toute l’année et en toute saison, même loin de la côte. Il existe plusieurs fosses en France. Subea a testé la fosse la plus profonde du monde en Italie : la Y40 !
Cette technique de rééquilibrage consiste, comme son nom l’indique, à rééquilibrer la pression entre l’oreille externe et l’oreille moyenne. Pour ce faire, vous devez propulsez de l’air en direction des trompes d’Eustache afin de les ouvrir et déclencher l’équilibrage en propulsant votre langue vers l’arrière et le haut. En pinçant le nez, bouche ouverte, glotte fermée, placez la langue sur votre palais en prononçant le son « Ke ».
Outil permettant aux apnéistes de gagner les profondeurs sans nager, juste en s’accrochant à un poids qui descend jusqu’à une profondeur donnée.
Vous commencez à plonger en eau claire, tout se passe bien et la visibilité est bonne, quand tout à coup : l’eau devient trouble. Pas d’inquiétude, c’est un phénomène normal qui se produit lorsque l’eau salée rencontre l’eau douce. Ce mélange de salinité trouble généralement la visibilité sur une courte distance.
Taux de dioxyde de carbone dans le corps qui se révèle supérieur à la normale, en raison par exemple de l’arrêt de la ventilation. En apnée, il faut apprendre à gérer cette augmentation du taux de CO2 et à la contrôler, car elle « donne envie » de respirer.
Technique ventilatoire qui a pour but de diminuer le taux de CO2 dans le corps, afin de retarder au maximum l’apparition de l’hypercapnie et donc l’envie de respirer. À ne pas utiliser, car en ne ressentant plus cette envie, l’apnéiste risque une hypoxie sévère et donc la syncope.
Taux d’oxygène inférieur à la normale. Si le corps manque d’oxygène, en-dessous d’un certain seuil cela finit en syncope.
C'est ce qui va permettre d'alourdir le plongeur et son équipement afin de trouver une flottabilité négative pour pouvoir s'immerger. En général, on le retrouve sous la forme de plombs à disposer sur une ceinture ou à placer dans les poches du gilet stabilisateur.
La marseillaise est une ceinture de lest permettant au plongeur d’ajuster sa flottabilité. La marseillaise est une ceinture à largage rapide. Cette ceinture doit permettre le largage rapide du lest en cas d’urgence.
Véritables lunettes étanches avec une vision élargie, le masque vous permet de voir sous l’eau.
Grande palme manœuvrée par les 2 pieds qui sont joints au niveau du chausson.
C'est le composant utilisé pour la majorité des combinaisons d'apnée qui va apporter une protection thermique tout en assurant une liberté de mouvement lors de votre pratique.
Cette discipline est la plus impressionnante de toutes les disciplines d’apnée. Elle consiste à descendre à des profondeurs plus importantes que les autres. La descente se fait à l’aide d’une gueuse et la remontée à l’aide d’un parachute. Dès que l’on va à de telles profondeurs, il est nécessaire d’être accompagné d’une équipe assurant la sécurité et de plongeurs bouteilles. Aujourd’hui peu d’apnéistes s’entraînent réellement en no-limit.
Nos pieds ne sont pas très efficaces pour se mouvoir dans l’eau. Le port de palmes, inspirées des nageoires, est appréciable pour se déplacer efficacement sous l’eau.
Objet permettant de boucher les narines en les pinçant. L’apnéiste peut ainsi équilibrer ses oreilles par le vasalva sans utiliser ses mains !
Cette discipline est considérée par certains apnéistes comme la discipline « puriste ». Celle-ci consiste à aller le plus profond possible à la seule force des jambes (avec palmes ou non). L’apnéiste se doit de compenser tête en bas tout en gérant les variations de flottabilité.
Un poids de cou aussi appelé lest de cou est utilisé dans deux disciplines différentes de l'apnée : l'apnée dynamique et l'apnée en profondeur.
En dynamique, l'apnéiste cherche un position hydrodynamique horizontale. Le grand volume d'air dans les poumons créent une grande flottabilité dans la partie haute du corps. Un poids de cou aide à garder la bonne position.
En profondeur, lors la descente, l'apnéiste cherche une position hydrodynamique pendant le "free fall". Un poids au niveau de la tête sera une aide.
Cette discipline consiste à aller le plus profond possible à l’aide d’une gueuse. La remontée s’effectue avec les palmes ou à l’aide de la gueuse.
Au sens mathématique, c’est une force appliquée sur une surface. Exprimé en kg/m2 ou en bar, elle est due à la masse de liquide présente au-dessus du plongeur. Cette pression modifie notre physiologie et explique par exemple, que l’on doit équilibrer ses oreilles à la descente ou que l’on ressente moins le besoin de respirer en profondeur.
En apnée de profondeur, l’objectif est d’aller le plus profond possible. Cette discipline est divisée en plusieurs catégories :
- le no-limit : c’est la plus connue notamment grâce au film Le Grand Bleu, et la plus dangereuse. L’apnéiste descend à l’aide d’une gueuse et remonte avec un parachute rempli d’air à la surface. Record d’Herbert Nitsch : -214 m en 2007.
- l’immersion libre : l’apnéiste tire sur un câble avec ses bras à la descente et à la remontée. Un masque d’apnée, une combinaison, et c’est parti !
- le poids constant : avec ou sans palmes d’apnée, il faut descendre et remonter à la seule force de ses bras et de ses jambes.
- le poids variable : il s’agit cette fois de descendre à l’aide d’une gueuse et de remonter à la palme ou en tirant sur les mains le long du câble.
La relaxation est primordiale pour un apnéiste. Elle lui permet de se détendre physiquement et mentalement en diminuant son tonus musculaire, son rythme cardiaque et ses tensions nerveuses.
De façon simple, ce sont les échanges gazeux entre l’air des poumons et le sang, puis entre le sang et les différents organes. Nous avons besoin d’apport en oxygène et de rejeter le dioxyde de carbone (CO2) produit.
En apnée, ces échanges se font toujours, mais ils sont ralentis et perturbés, avec notamment une hypercapnie et une hypoxie progressive.
Le rythme cardiaque ou fréquence cardiaque représente le nombre de battements du cœur par unité de temps. Celui-ci a tendance à augmenter lorsque la réserve d’oxygène dans les tissus diminue.
Pratique de la balade aquatique en palmes masque et tuba (kit PMT). Chez Subea, nous distinguons « l’apnéiste » du « snorkeleur » : ce dernier se balade uniquement en surface. Normalement, très vite, viendront ensuite les premiers appels des profondeurs auxquels vous risquez bien de succomber en pratiquant l’apnée !
Top à manches longues ou courtes d'épaisseur variable permettant d'apporter une protection thermique supplémentaire à celle de votre combinaison.
Site où la pratique de l’apnée est possible. Ce peut être une crique, une pointe, le trou bleu à Dahab, etc. Subea a sélectionné 10 sports incontournables pour la beauté de leurs fonds marins !
Discipline d’apnée qui consiste à retenir son souffle, sans bouger, le plus longtemps possible. Record du monde : plus de 11 minutes !
Perte de connaissance due à une hypoxie sévère. C’est pour cette raison qu’il ne faut jamais pratiquer seul, éviter l’hyperventilation et toujours se donner un temps de récupération bien supérieur à celui de l’apnée.
C'est la zone de transition entre les eaux plus chaudes proches de la surface et les eaux plus froides en profondeur.
La trompe d’Eustache est un conduit osseux et fibro-cartilagineux reliant l’oreille externe ou rhinopharynx. En apnée, ce conduit a tendance à se fermer avec la pression, d’où l’utilité de compenser avec des techniques comme la Vasalva ou encore Frenzel.
Accessoire simple mais très pratique, le tuba vous permet de respirer sous l’eau lorsque vous êtes en surface.
Technique d’équilibrage des oreilles en apnée ou en plongée. Du nom de son inventeur, elle consiste à se pincer le nez, à fermer la bouche et à expirer en même temps pour injecter de l’air dans l’oreille moyenne.
Acte mécanique qui permet de remplir et vider les poumons. Lorsque nous arrêtons de ventiler en retenant notre souffle, nous n’arrêtons pas pour autant de respirer.
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