Votre enfant ne compte plus se rendre dans son club de football pour suivre les séances ? Pas de panique, cela ne signifie pas pour autant qu’il abandonne toute idée de pratique sportive
La simple mise à plat des conditions d’entrainement suffira certainement à mieux cerner les réticences actuelles de votre enfant. Confrontées aux mesures de distanciation COVID, les associations ont dû se résoudre à abandonner les jeux générant des contacts et des oppositions entre pratiquants. Autrement dit, des séances et des week-ends privés du plaisir du match...
Ce contre quoi votre enfant renâcle n’est donc pas le football en tant que tel mais bien plutôt la manifestation d’un désintérêt pour ces séances « sans sel ». Cependant, le vrai football ne tardera pas à reprendre tous ses droits et il s’agit pour l’heure de trouver les parades et les arguments pour que votre enfant conserve une activité physique épanouissante.
Nous vous propose 5 conseils et suggestions visant à atteindre votre but :
Pour la très grande majorité des jeunes footballeurs, la présence des copains constitue la motivation la plus évidente. Il se trouve simplement que la pandémie et les craintes l’entourant n’ont pas toujours permis à votre enfant de retrouver ses collègues préférés. Ce qui explique peut-être sa chute de motivation. Dès lors que les conditions d’accueil le permettent ou le permettront, organisez un après-midi en extérieur avec les 4 ou 5 meilleurs copains de son équipe. Et laissez l’amitié faire le reste… Sûr qu’il souhaitera ensuite les retrouver en club.
Interrogez le sur ses actions, ses déplacements, ses intentions. S’il le faut, jouez l’ingénu qui a besoin d’un éclaircissement, questionnez votre enfant sur ce qu’il aurait fait sur le terrain à ce moment, sur ce que l’entraineur demande dans la même situation…. Bref, votre rôle va consister à ce que votre petit footballeur(euse) passe d’un stade passif à une attitude mentale active susceptible de lui rappeler pourquoi il aime tant le football. Et s’il vous demande de faire le gardien de la porte du garage ou du mur de l’immeuble à la fin du match ou à la mi-temps, c’est que vous aurez parfaitement rempli votre mission !
En voiture avec votre enfant, vous vous découvrez un besoin subit et irrépressible de faire l’acquisition de ce T-Shirt anti-transpiration ou de cet article de pêche (…) dans le plus proche magasin Décathlon (à la réouverture des magasins). Incidemment et sans aucune arrière-pensée, vous traversez l’allée des sports collectifs, passez devant le rayon des ballons, les mètres linéaires des chaussures, et, toujours innocemment, laissez votre enfant faire l’enfant…. Sûr qu’il va craquer pour le dernier ballon ou maillot Kipsta. Un moyen, là encore, de le ramener à sa passion trop souvent mise de côté, par obligation, ces derniers mois.
Pas de mystère, en matière d’éducation, l’exemple demeure la valeur la plus sûre. Ce qui implique qu’il vous faudra être prêt à vous rendre au stade municipal le plus proche avec votre enfant. À défaut de faire valoir tout votre talent en vous essayant au retourné acrobatique de Ronaldo ou à l’accélération balle au pied de Messi, vous pouvez toujours demander à votre enfant de vous démontrer ce qu’il sait faire ou ce qu’il a appris lors de ses dernières séances en club. Un petit conseil cependant avant que vous ayez dans l’idée de le défier dans une séance de penalties : pensez à bien vous échauffer !
Les jeunes sont parfaitement capables d’entendre et d’intégrer des arguments pouvant, dans un premier temps, nous sembler hors du champ de perception habituelle de l’enfance ou de la préadolescence. Une discussion en tête à tête avec des arguments adaptés et préparés à l’avance s’impose peut-être. À chaque parent de dresser la liste des éléments les plus susceptibles de sensibiliser son ou sa petite footballeur(euse) sur la nécessité d’avoir une activité sportive : « pratique permettant le développement du corps ; de l’esprit, du bien-être » ; « acquisition de compétences sociales et relationnelles différentes de celles que l’on retrouve à l’école » ; « ouverture au monde » ; « aller au bout de ce qu’on a commencé » (si votre enfant veut arrêter en cours de saison) etc. Et s’il ne parait pas plus impacté que cela par vos paroles, soyez cependant certain qu’ils feront leur chemin ! Jusqu’à la prochaine conversation…