Pour tout pratiquant, le vent est un compagnon de route régulier. Souvent la cause d’une fatigue accélérée et d’un manque de performance, il peut être aussi un parfait allié. Découvrez nos conseils pour mieux appréhender vos sorties et entraînement
Cette force invisible peut soit bénéficier au cycliste s’il souffle dans son dos, soit lui donner du fil à retordre s’il souffle de face.
Malheureusement, difficile de faire sans vent. Quelle que soit la région où on habite, on doit faire avec cet élément naturel. Plus ou moins virulent suivant les régions certes, mais il y a toujours un peu de vent. Contrairement à la pluie, difficile de passer outre. Voici donc quelques conseils pour rouler à vélo avec le vent.
Sans doute la toute première règle à appliquer, que l’on parte seul ou en groupe, c’est de partir face au vent.
C’est certes moins plaisant de débuter sa sortie ainsi, mais après plusieurs heures d’effort et les réserves d’énergie qui baissent, vous serez bien content de vous retrouver avec le vent dans le dos pour rentrer.
En tant que cycliste sur route, peut-être souhaitez-vous éviter un maximum de vous retrouver pendant 2 heures (ou plus) face au vent.
Profitez des abris naturels pour réaliser votre parcours. Les forêts sont un excellent coupe-vent qui vous permettra de reprendre votre souffle. Idem avec les montagnes ou les collines, qui peuvent être des abris salvateurs.
Si votre environnement ne comporte ni forêt, ni relief, il ne vous restera plus qu’à jouer avec l’orientation de la route. Votre parcours devra régulièrement zigzaguer afin que vous ayez le vent parfois de face, parfois de côté et parfois de dos. Certainement beaucoup moins monotone et épuisant qu’une longue ligne droite de 20km face au vent.
Sans doute l’erreur la plus commune chez les débutants, vouloir à tout prix rouler à la même vitesse que s’il n’y avait pas de vent. Si Éole ne dépasse pas 10km/h, ce ne sera pas un réel problème en soit, mais si les rafales atteignent 40 ou 50km/h, le cycliste s’épuisera très vite.
Il vous faudra donc accepter de rouler nettement moins vite que votre rythme habituel et vous fier à votre cardiofréquencemètre ou vos sensations. Gardez à l’esprit qu’une fois vent de dos, vous retrouverez le plaisir de rouler vite.
Un coureur cycliste abrité derrière un ou plusieurs coureurs peut économiser jusqu’à 30% de son effort. On comprend toute l’importance de s’abriter derrière un autre coureur pour bénéficier de son abri, notamment si le vent est fort et de face.
Si vous roulez parfois en peloton, vous avez déjà dû ressentir cette aisance à rouler vite, aspiré par tous les autres coureurs.
Mais l’effort doit être partagé. Car si un seul coureur est présent à l’avant et tous les autres restent à l’abri, il s’épuisera vite lui aussi. Mieux vaut donc réaliser des relais.
Nul besoin d’être en peloton, vous pouvez réaliser des relais à partir du moment où vous êtes deux.
Sur une course en ligne, si le vent souffle fort, il vous faudra analyser avec soin les changements de directions. Des moments propices pour placer une attaque, anticiper une bordure, etc.
Si quelques kilomètres avant l’arrivée, vous êtes vent de face mais qu’un changement de direction permet d’avoir le vent de dos, il sera sans doute judicieux de profiter de cet avantage pour placer une attaque. Si d’autres coureurs n’ont pas étudié avec autant de minutie que vous le parcours, ils vous laisseront sans doute partir, pensant qu’avec ce vent de face, vous n’irez pas bien loin.
Idem en cas de fort vent latéral. Repérer une longue portion avec vent de côté vous permettra d’anticiper une éventuelle bordure. Vous serez ainsi bien placé pour être dans la bonne bordure et éviter les cassures.