Bonnet de bain pour cheveux texturés : de leur interdiction à leur autorisation
C’est en juin 2021 que la Fédération Internationale de Natation (FINA) a suscité la polémique en s’opposant au port d’un tel bonnet de bain par l’athlète britannique noire Alice Dearing en compétition internationale. L’objet de la polémique ? Un bonnet de bain signé Soul Cap, porté par l’athlète, qui se trouve adapté aux cheveux afro, tressés, aux dreadlocks et donc plus largement aux cheveux texturés et volumineux.
La Fédération se justifie dans un communiqué de presse, arguant que « les athlètes participant aux événements internationaux n’ont jamais utilisé, ni besoin d’utiliser, des bonnets de cette taille et de cette configuration ». Ce à quoi athlètes et nageur.euses concerné.es répondent alors par la négative. C’est le cas d’Ana, 29 ans, nageuse professionnelle. « C’est un besoin, tant pour notre confort que pour l’entretien de nos cheveux », souligne-t-elle, « des cheveux tressés compressés dans un bonnet de bain classique, ça peut être très douloureux, en plus d’être difficile à enfiler ». Autant de témoignages en ce sens qui font aujourd’hui rétropédaler la FINA.
Dans un nouveau communiqué de presse publié le 1er septembre dernier, la FINA franchit le pas de l’inclusivité, et annonce l’autorisation des bonnets de bain adaptés aux cheveux texturés, afro, tressés et à dreadlocks. « Cette annonce fait suite à une période d’examen et de discussion sur la conception des bonnets entre la FINA et Soul Cap. La promotion de la diversité et de l’inclusion est au cœur du travail de la FINA, et il est très important que tous·tes les athlètes aient accès à des maillots de bain appropriés », annonce Brent Nowicki, directeur exécutif de la Fédération dans un communiqué de presse. Une nouvelle appréciée des premier.es concerné.es. « Ce n’est peut-être qu’un bonnet, mais c’est surtout une avancée symbolique en matière d’inclusion dans le milieu de la natation », souligne Ana.
Alice Dearing a également réagi à cette annonce dans une interview accordée à la radio américaine NPR : « Savoir qu’il est acceptable de concourir avec ce bonnet au plus haut niveau du sport envoie le message que les cheveux ne devraient pas être une barrière qui empêche les gens de participer. »