Du sport naît l’expression. Par la suite, nous nous l’approprions, loin de la sphère sportive, dans la vie quotidienne. Oui, nous allons vous en citer quelques-unes, dont worry. Celles-ci vous rappelleront certainement des souvenirs, des “ooooh mais oui” et des “aaaah c’est vrai !”. C’est la force des expressions. Elles sont universelles.
Certes, nous sommes friands d’expressions farfelues, parfois drôles et/ou significatives. Par exemple, “il pleut des cordes” image parfaitement la situation mais est un peu “tirée par les cheveux”. Et hop, une expression de plus. Mais “revenons à nos moutons” (promis, on ne le fait pas exprès). Le sport influence-t-il la langue ou la langue influence-t-elle le sport ? Peu importe, nous direz-vous, tant que l’on se délecte de ses phrases ludiques, donnant toute sa dimension à une anecdote racontée, un moment vécu.
Cette expression a le mérite d'illustrer parfaitement une situation que nous ne connaissons que trop. Vous l’avez probablement prononcé quelques fois, dans le cadre de diverses sollicitations extérieures.
En cyclisme cela aide à performer, augmenter son aérodynamisme et, par là même, aller plus vite. Mais, paradoxalement, dans la vie quotidienne, elle possède une signification bien différente. Elle peut même se rattacher à un moment peu agréable.
En effet, “avoir le nez dans le guidon” consiste à se concentrer sur ce que l’on fait, en raison de la masse de travail importante. Physiquement, on a le nez sur ce que l’on fait, ne relevant la tête qu’en cas de nécessité. Ou alors, lorsque votre collègue du second vous demande “le compte rendu du dossier de l’affaire Harry Quebert” et que vous lui répondez “Déso Patrick, j’ai le nez dans le guidon, va falloir patienter”.
Si nous avions un conseil à vous donner lorsque vous avez le nez dans le guidon, c’est de vous organiser au maximum et de vous dire que c’est temporaire. Autrement dit, “gardez le cap” !
Cette expression a définitivement le vent en poupe, utilisée à toutes les sauces, au premier degré ou au sens humoristique. Elle parle à tout le monde et peut imager tout type de situation, dans n’importe quel domaine.
Dans le cadre de l’expression sportive, elle s’emploie en gymnastique, pour garder l’équilibre. En effet, selon les postures, il est nécessaire de fixer un point pour ne pas tomber. En revanche, dans la vie quotidienne, cette expression s’entend largement. Elle signifie le fait de maintenir une ligne conductrice ou son engagement, afin d’atteindre un objectif donné. Cette expression opère ainsi comme un leitmotiv pour vous autoencourager. “Allez, garde le cap, tu vas y arriver”. C’est particulièrement vrai lorsque l’on est sur des projets à moyen, voire long terme.
Pour cela, rien ne vaut le fait de découper une grosse tâche en plusieurs petites. Cela permet de ne pas se décourager. Sans oublier le fil conducteur, nous permettant de “garder le cap” pour “atteindre son but”.
L’expression “atteindre son but” possède quelque chose de motivant, de boostant, révélant les compétiteurs•rices qui sommeillent en nous. Se former, monter sa boite, trouver du travail, voyager, devenir propriétaire… À chaque moment de notre vie, nous avons un objectif à atteindre. Dès lors, il conditionne notre ligne de conduite, nous permettant de le réaliser.
Dans l’univers du sport, “atteindre son but” signifie tout simplement atteindre les objectifs sportifs fixés. En outre, de manière plus littérale, cela exprime tout simplement le fait d'atteindre le but de son adversaire. Dans la sphère privée, cela représente le fait de parvenir à l’objectif fixé, quel qu’il soit.
Si vous voulez atteindre votre but, avoir du mental est de mise ! Ne pas se décourager, savoir se remettre en question et surtout, s’écouter pour ne pas brûler votre enthousiasme. Or, pour cela, il est parfois nécessaire de “réduire la voilure”.
On vous l’accorde, l’expression “réduire sa voilure”, n’est pas des plus communes. pour autant elle est particulièrement significative et, employée au bon moment, elle possède bien des bénéfices !
Dans son sens primaire, on y recourt en navigation pour diminuer la surface de la voile exposée au vent, dans le but d’être plus efficace. En effet, c’est une question d’adaptation. Celle des conditions et de son environnement. Concernant son utilisation dans la vie courante, “réduire sa voilure” signifie diminuer ses efforts pour aller au bout de l’objectif établi. Ainsi, l’économie des forces est salvatrice.
Nous avons tous vécu ce moment où nous nous sommes brûlé•es les ailes. Par entrain ou par nécessité, nous avons tout donné sur un laps de temps très court, sans nous économiser. Au mieux nous sommes épuisé•es, au pire le burn out pointe le bout de son nez. Il serait vain de se dire que nous pouvons tout gérer. Il est donc parfois nécessaire de “passer le relai”.
Connaissez-vous le syndrome du super héros ? Cela consiste à vouloir être sur tous les fronts, tout gérer, sans déléguer parce que l’on a la conviction de pouvoir y parvenir. Techniquement, c’est louable. Dans la réalité, c’est difficilement tenable. Vous devez, pour vous, votre bien-être, passer le relai, à votre partenaire, votre famille ou vos collègues.
Dans le sport, “passer le relai” consiste, littéralement, à passer le relai à votre coéquipier•e. Que ce soit dans une course ou une épreuve collective. Or, nous sommes certain•es que vous trouvez ça beau. Cette entraide, cette confiance, cela transcende et donne envie d’être le•la meilleur•e, pour l’autre. Dans votre vie, c’est pareil. Cette expression incarne le fait de confier ses tâches à autrui pour qu’il•elle poursuive votre mission.
Passer le relais s’avère parfois nécessaire. Ce n’est pas une faiblesse. Cela se fait toujours dans le but d’atteindre les desseins fixés. Or, en atteignant vos objectifs, n’est-ce pas le meilleur moyen d’être “bien dans ses baskets” ?
L’expression “bien dans ses baskets” est tellement représentative ! D’ailleurs, elle pourrait largement incarner, à elle seule, un objectif de vie. En effet, la remise en question, l’absence de confiance, voire l’amour, que l’on a pour soi est un véritable fléau.
Dans son premier sens, “bien dans ses baskets” est une expression qui exprime, très simplement, être bien dans ses chaussures de sport. Imagé et appliqué à la vie quotidienne, elle signifie le fait d’être confiant, à l’aise. Dans nos sociétés occidentales, c’est un peu le must. En effet, avoir confiance, être à l’aise avec ses valeurs et son corps s’inscrit comme une fin en soi. Certain•e y travaille d’ailleurs de manière quotidienne pour, enfin, s’accepter.
Imaginez un monde où tout le monde serait bien dans ses baskets ? La comparaison, la jalousie, l’envie ne serait plus d’actualité. Il serait d’ailleurs opportun de se nourrir du sport, avec le respect mutuel qui en ressort, tout comme on s’inspire de ses expressions.
De la même manière que le sport, les expressions françaises font partie intégrante et illustrent notre vie. Venant ainsi, à point nommé, déplacer le curseur sur ce que nous traversons. Ce qui est le plus significatif reste de se dire que, lors de périodes difficiles, illustrées à merveille par une expression sportive, l’activité physique représente souvent une solution aux maux engendrés. La boucle est bouclée.