5 ans après la reprise du judo pour partager cette passion avec mes enfants, j’ai retrouvé le niveau
A 43 ans, je m'étais remis au judo afin de partager cette passion sous la pression de mes enfants, en reprenant après une quinzaine d’années d’arrêt, en m’inscrivant dans leur club. C'était un vrai défi pour moi de revenir dans un club et se frotter à des jeunes ceintures noires de 20 ans de moins et entraînés.
J'étais sportif, je courais régulièrement. Mais c’est un sport technique et physique. Très rapidement, le plaisir était là : le physique revenait, les mouvements qui restaient et mes enfants, ainsi que les autres du club qui me mettaient au défi et, du coup, les résultats suivaient.
La course à pied était bonne pour le coeur et le jambes, mais j’ai vite senti que j’avais perdu de la force au niveau des bras ou du dos. Cela m’a permis de travailler mon corps de manière bien plus complète. L’autre axe que j’avais perdu concernait la motricité : coordination, chutes, techniques et enchaînements. C’est un sport complet qui, arrivé à un certain âge, permet de garder une dynamique, un état de forme au dessus de la moyenne.
Au bout de 5 ans, quel bonheur d’avoir un rapport avec mes enfants, autre que celui de père qui éduque et de se défier sur le tatami quand ils arrivaient à m’accrocher. Quel bonheur aussi de se mesurer aux jeunes adultes du club et rivaliser avec eux. Entre eux qui voulaient montrer au “vieux” qu’ils étaient là et moi qui voulait leur montrer que j'étais toujours dans la course, c'était hyper motivant et du coup, j’ai énormément progressé tout en prenant énormément de plaisir.
Mais à mon âge, le corps fatigue un peu et la rudesse des chutes commençait à user voire créer de petites blessures.
J’ai eu l’occasion de tester un nouvel art martial : le jiu-jitsu Brésilien. Ce sport, issu du judo et du ju-jitsu, donne la part belle au combat au sol. Plus physique en terme d’engagement, je trouve, que le judo, il est moins “traumatisant” car pas ou peu de chutes.
Le jiu-jitsu Brésilien (JJB) est un art martial issu du judo. C’est un judoka japonais, Mitsuyo MAEDA qui fut envoyé au Brésil pour promouvoir et enseigner le Judo et le Ju-Jitsu, où il a formé la famille Gracie à son art. Un des enfants de cette famille, assez chétif et de faible santé, a fait évoluer ce qu’il a appris en utilisant et faisant évoluer principalement les techniques au sol, notamment les étranglements et clés articulaires. Ce sport est très physique car c’est du corps à corps (quasiment un bras de fer) est très technique car il existe de nombreuses techniques entre les clés, étranglements, prises au sol, au dessus ou en dessous de son adversaire.
Depuis 1 an maintenant, je pratique régulièrement ce sport et avec beaucoup d’enthousiasme. Nouvel art martial signifie découvrir de nouvelles bases, apprendre de nouvelles choses, progresser rapidement et de nouveaux défis. Autre chose qui me motive, je peux me donner à 120% sans douleurs de chutes, car ce sport est physique musculairement, mais sans traumatismes.
J’y retrouve tout ce que le judo m'avait apporté, mais plus intense, tout en pouvant s'engager sans risque. C’est un art martial très complexe avec de multiples facettes. Ce qui fait que ce sport est énormément stratégique. Tout en étant très physique, le JJB est un peu comme un jeu d'échecs, où chaque position peut être suivie par pleins d’autres choses et plus on a de “coups” d'avance plus on a de chances de gagner.
Enfin, si vous êtes judoka, cela ajoute une corde de plus à votre arc non négligeable. Car certains mouvements ne sont pas vus et peuvent créer une différence. Je suis pressé de retourner dans mon club pour appliquer ces nouveautés sur mes anciens partenaires et voir leur réaction.