Vous êtes traqueur·euse ou posté·e passionné·e de battue et pour être prêt pour vos sorties dès l'ouverture à la période estivale, retrouvez les points incontournables.
Pour profiter pleinement de l'ouverture de ces chasses au cœur des maïs, nous avons demandé à Alexandre, responsable du magasin Decathlon-Soissons et passionné de chasse en battue, de nous renseigner sur ces sorties d’été & les indispensables qui l'accompagnent.
Ayant eu la mésaventure de retrouver son permis de chasser mouillé suite à une battue pluvieuse, Alexandre utilise depuis une pochette étanche où son permis et son assurance sont en sécurité, «le permis de chasser est la première chose que je mets dans mon sac la veille d’une battue, c’est l’élément indispensable. »
Quelques jours voire quelques semaines avant l’ouverture, nous vous conseillons de réviser votre arme, (mécanismes, nettoyage, intérieur des canons etc.). Pensez également à vérifier le réglage de vos armes sur cible fixe ou mouvante. Prévoyez par ailleurs des piles de rechange pour les réticules illuminés.
Pour préparer vos chiens à l’ouverture, il est important de les mettre dans de bonnes conditions, n’hésitez pas à les faire courir pendant la basse saison afin qu’ils gardent une bonne condition physique.
Environ 3 semaines avant l’ouverture Alexandre vous conseille de changer d’alimentation de votre compagnon vers une croquette plus énergétique et d’intensifier le travail. Et pour éviter tout risque de diarrhée, nous vous conseillons d’opérer une transition entre les croquettes actuelles et les nouvelles. A l’inverse, à la fin de la saison n’oubliez pas de repasser sur une croquette plus faible en protéines.
On le sait, au mois d’août il fait chaud. Il est important de s’hydrater mais surtout de ne pas oublier les chiens. Lorsque vous organisez une battue, je vous conseille de prévoir des bouteilles ou bidons d’eau pour les traqueurs et leurs chiens a chaque extrémité de la battue qui seront amenés par un ou plusieurs postés.
Alexandre n’attend pas la veille de la chasse pour vérifier son matériel électronique et nous vous conseillons de faire de même. Par habitude, il met ses équipements en hivernage dans un lieu au sec à la fin de la saison. En retirant les piles et en laissant les batteries chargées à fond. Cela lui permet de tout remettre en route et de vérifier le bon fonctionnement de ses équipements 15 jours avant l’ouverture.
Dès l’ouverture de la chasse au sanglier dans les maïs, Alexandre vous conseille de vous munir d’au moins deux tenues pour faire face aux aléas de la météo. Qu’il pleuve ou que le temps soit au beau fixe, il faut vous protéger des éléments.
Puis pour limiter les effets "coups de chaud" dus à la météo et aux températures estivales, nous vous conseillons d'équilibrer votre paquetage entre le port de vêtements légers et le transport efficient d'un maximum de matériel.
Pour que vous chassiez en toute sécurité et que vous soyez visible des autres, nous vous recommandons de porter des vêtements fluorescents qui soient certifiés Équipement de Protection Individuelle (EPI).
Pour les postés
«En cas de chaleur, je vous conseille de porter une tenue légère à manches longues type t-shirt fluo ou t-shirt standard agrémenté d’un chasuble et d’une casquette fluo. Et en cas de pluie de vous munir d’une veste légère fluo et d’une casquette imperméable fluo.»
Dans les 2 cas Alexandre emporte avec lui un sac à dos dans lequel il peut ranger le matériel nécessaire : son trépied, sa pibole, une bouteille d'eau, un casse-croute, des balles, une dague, son casque électronique anti-bruit et ses documents comme son permis de chasser. Il a testé les sacs à dos x-access et vous les conseille car «on peut y ajouter une multitude de pochettes et accessoires.»
Pour les traqueurs
"S'il fait chaud, je préconise de porter une tenue légère à manches longues type t-shirt fluo ou t-shirt standard agrémenté d’un chasuble et d’une casquette fluo. S'il pleut, j'utilise une veste légère fluo, une casquette imperméable fluo."
Et quelle que soit la météo, nous vous conseillons de porter un équipement qui soit couvrant d’une part. Le port d'un pantalon, de manches longues et de gants vous évitera les micros coupures et les irritations au niveau des bras dues aux feuilles de maïs par exemple. Et à dominante fluo d’autre part, vous devez être visible des autres, et ce même à travers une végétation dense comme le maïs.
Dans la traque, Alexandre vous conseille d’ajouter à votre équipement, une paire de lunettes de protection, une pibole, une dague, une bouteille d'eau et de ne pas oublier votre fidèle compagnon. Protégez-le en lui mettant un gilet de protection adapté.
Il y a peu de fruits forestiers dans les bois pendant l'été. Le grand gibier, et particulièrement le sanglier, sort de la forêt et investit les cultures céréalières dès qu'apparaîssent les grains. Il n’hésitera par exemple pas à séjourner aux abords d’un champ de maïs pour assurer son alimentation. Il dort dans un couvert dense et reste à proximité des points d'eau le soir venu.
À certaines périodes de l'année, il est d'autant plus important de respecter la tranquillité du sanglier, afin de ne pas l'encourager à investir les cultures agricoles plus qu'il ne le fait déjà :
- 15 avril, période des semis de maïs,
- mi-juin, période où les blés sont dits en lait (stade de maturation pendant lequel le sanglier raffole des épis),
- fin août à début octobre, les champs de maïs sont d'immenses étendues où le sanglier va pouvoir trouver à la fois quiétude et nourriture en abondance.
À défaut du respect de cela, les agriculteurs subissent d'importants dégâts dans leurs récoltes tandis que les chasseurs doivent payer les factures des dégâts et endosser la colère des exploitants agricoles.
Une fois arrivé sur place, il vous faut préparer votre poste : matérialisez vos angles de tir (30°) en fonction de vos voisins, de votre environnement et d’éventuels obstacles. Alexandre propose de matérialiser ces zones de tir à l’aide de piquets à planter dans le sol. Et selon le biotope qui vous entoure, vous pouvez agrémenter votre poste d'un filet de camouflage. Puis, une fois installé, nous vous conseillons de bien repérer vos voisins et les zones de « danger » potentiels.
Surtout lorsque vous chassez dans les maïs ou dans une végétation très dense, vous ne verrez pas arriver le gibier. Pour effectuer un tir qui ne mette personne en danger vous devrez apprendre à garder votre sang-froid, être très à l'écoute de votre environnement, et ne tirer qu'après avoir formellement identifié le gibier.
Pour communiquer au poste ou dans la traque, les chasseurs utilisent des piboles avec différents signaux sonores, notamment pour se repérer et rester alignés correctement. Mais Alexandre préconise d'utiliser également des talkies walkies, surtout lors de grandes battues dans les maïs, répartis de part et d’autre des lignes de poste. Ceci permet de garder un contact permanent entre les chasseurs et de garantir la bonne transmission des informations, et ce, malgré la densité et la hauteur de la végétation.
Pour ce qui est de la venaison l'été, l’idéal, lorsque l’on prélève des animaux quand il fait chaud, c’est de s'en occuper rapidement, surtout en début de saison avec les fortes températures. L'éviscération devra se faire le plus rapidement possible. Nous vous conseillons de vous munir d'une glacière, ou d'un contenant adéquat pour garder la viande dans de bonnes conditions.
Puis une fois préparée, nous vous conseillons de laisser la viande 2 à 3 jours dans un réfrigérateur pour la laisser reposer avant de la congeler. Pensez à emporter avec vous vos ustensiles de découpe avant la partie de chasse comme le kit venaison Solognac, très utile en cas de prélèvement.