Le guide complet pour la préparation de votre chien pour la saison de chasse

Comment gérer l'entraînement de votre chien ? Quelle alimentation privilégier ? Quels sont les points de vigilance point de vue santé ? Dans ce guide complet, nous répondons à toutes vos questions. Avec les conseils de Michaël, chasseur passionné, nous vous donnons les clés pour que votre chien soit prêt et efficace dès le jour J.

Après plusieurs mois de repos, il est impensable de soumettre votre chien à un effort intense du jour au lendemain. Une reprise progressive est la clé pour réhabituer son corps, développer son endurance et éviter les blessures.

Solognac : "Comment remettre son chien en condition physique avant l'ouverture ?"

Michaël : "La progressivité est essentielle. Je recommande de commencer l'entraînement environ 4 à 6 semaines avant le début de la saison. L'idéal est de faire des petites sorties courtes plutôt qu'une seule longue et épuisante. Au début, 20 à 30 minutes de marche rapide ou de footing léger suffisent, 3 à 4 fois par semaine. Puis, on peut augmenter graduellement la durée et l'intensité, en introduisant des exercices plus spécifiques sur son terrain de chasse habituel pour qu'il retrouve ses marques."

Concrètement, un bon entraînement pour le chien de chasse doit se concentrer sur le cardio, mais aussi sur le renforcement musculaire. Profitez de ces sorties pour le faire évoluer sur différents terrains (champs, bois, etc.) afin de solliciter l'ensemble de ses muscles et de renforcer ses coussinets. Mais soyez attentif aux signes de fatigue. Un chien qui ralentit, qui se couche ou qui cherche l'ombre est un chien qui vous dit "stop". Respectez son rythme pour ne pas le dégoûter.

Solognac : "Ok, et une fois que l'Ouverture est passée, comment gères-tu les sorties de tes chiens en début de saison ?"

Michaël : "Généralement, je préfère effectuer plusieurs petites sorties. C'est vraiment l'idéal pour les chiens notamment sur le mois de Septembre. Ainsi, ils peuvent avoir des temps de récupération entre deux sessions. Cela permet également de bien les hydrater. Un chien va être plus efficace si sa charge de travail est mieux répartie. Pour moi, gérer l'effort de votre chien pendant vos sorties chasse est donc primordial."

Une bonne préparation passe aussi par la vérification et l'acquisition du bon matériel. En effet, un équipement adapté garantit non seulement la sécurité de votre chien face aux dangers potentiels du biotope qu'il rencontre, mais aussi son confort, lui permettant de rester concentré sur sa quête. Comment ne pas parler par exemple :

-du gilet de protection : c'est un indispensable pour protéger votre chien des ronces quand il traque au grand gibier, des branchages et, plus particulièrement, des charges de sangliers quand ces derniers sont au ferme. Choisissez un modèle résistant, visible et bien ajusté. Vous pouvez en trouver sur notre site ici.

-du gilet de visibilité : il vous permet de voir évoluer votre chien si votre environnement est encombré, dense et épais au niveau de la végétation. En général, les différents modèles que l'on peut trouver sur le marché disposent aussi de bandes réfléchissantes, pour apporter plus de sécurité pendant vos balades nocturnes. C'est notamment le cas pour le gilet chien 100 Solognac.

-du collier de repérage GPS : pour localiser et suivre vos chiens lors de la chasse au grand gibier. Ainsi, vous ne perdez pas le contact avec eux. C'est un gage de sérénité pour vous et une sécurité vitale pour vos compagnons à quatre pattes. Notre gamme est à découvrir sur cette page.

-une caisse de transport : point de vue réglementation, il faut savoir que selon l’article R412-6 du code de la route, un animal ne doit pas constituer une gène pour le conducteur. Mettre votre chien dans une caisse permet ainsi de garantir votre sécurité, mais aussi la sienne puisqu'il ne bougera pas partout dans le véhicule. La caisse 900 Solognac est en aluminium et pliable. Elle a été imaginée pour répondre à un double objectif : garantir la compacité d’une caisse pliable, et offrir la sécurité et la résistance d’une caisse rigide

-de la trousse de premiers secours : comme nous le verrons plus bas, les petits bobos sont fréquents. Une trousse bien pensée, comme la trousse de secours Solognac, vous permettra d'apporter les premiers soins à votre chien blessé. À noter que ce kit doit être utilisé en cas d'urgence sous la responsabilité de l'utilisateur, en tant que première aide jusqu'à ce que l'animal soit conduit chez un vétérinaire.

L'Ouverture de la chasse coïncide souvent avec des températures encore élevées. La gestion de l'eau et de la nourriture est donc un pilier de votre préparation.

Les chiens ne transpirent pas comme nous : ils régulent leur température principalement en haletant. Ils sont donc très sensibles au coup de chaleur. L'hydratation est alors un facteur important à prendre en compte pendant la période de chasse estivale, qui plus est pendant les périodes d'effort.


Solognac : "Quels sont les bons réflexes pour bien hydrater son chien ?"

Michaël : "L'eau est la solution principale. Pendant les sorties de préparation, et bien sûr à la chasse, j'ai toujours une gourde ou une bouteille d'eau sur moi. Je lui propose de boire régulièrement, toutes les 20-30 minutes, même en petites quantités. Je recommande aussi d'avoir un bidon d'eau dans la voiture pour l'asperger abondamment s'il fait très chaud et faire redescendre sa température. L'idéal est qu'il s'abreuve en grande quantité après l'effort pour favoriser la récupération. C'est comme pour nous, les humains. Je pense enfin qu'il est important de souvent changer l'eau du chien pour qu'elle soit toujours claire et fraîche".

Solognac : "Peut-il néanmoins boire n'importe où ?"

Michaël :"Fondamentalement, oui le chien peut s'abreuver n'importe où, mais cela pourrait entraîner des troubles digestifs comme des diarrhées, donc je déconseille de laisser le chien boire sur les plans d'eau stagnante qui peuvent être contaminées par des bactéries, même si c'est difficile à contrôler. J'essaie donc de limiter l'accès aux flaques d'eau et mares et préfère l'abreuver dans les petits cours d'eau ou même avec de l'eau claire que je prends avec moi et que je verse dans une gamelle souple pliable. Comme je l'ai dit plus haut, c'est pour cela je conseille de toujours amener une bouteille d'eau ou une gourde".

Un chien qui travaille a des besoins énergétiques supérieurs. L'alimentation du chien de chasse doit être adaptée en conséquence.

Solognac : "Quand et comment faut-il nourrir son chien en période de chasse ?"

Michaël : "Pour éviter tout risque de retournement d'estomac (ce qui devient une urgence vétérinaire absolue), il est déconseillé de le nourrir à la suite de l'effort. Mes chiens mangent à heures fixes, et, en période de chasse, il ne faut pas déroger à cette règle. Le soir est pour moi le meilleur moment pour les nourrir. Ils ont eu le temps de récupérer et le repas les aide à reconstituer leurs réserves pour le lendemain. En saison de chasse, mieux vaut opter pour des croquettes riches en protéines et en matières grasses, spécialement conçues pour les chiens actifs. Je vous conseille notamment les ADULT SPORTIVE, disponibles en sachet de 12 kg".

L'enthousiasme de la reprise peut parfois rendre nos compagnons un peu "fous". Un rappel des règles et des ordres de base est une étape cruciale de la préparation pour assurer une bonne connexion avec votre chien et une chasse efficace.

Commencez par des séances courtes de révision dans un environnement calme, comme votre jardin :
-le rappel au pied : c'est l'ordre le plus important pour sa sécurité. Récompensez-le généreusement à chaque fois qu'il revient vers vous.
-l'arrêt ("stop" ou "down") : essentiel pour le stopper à distance face à un danger ou avant qu'il ne lève le gibier trop loin.
-le rapport d'objet : vous pouvez commencer avec un apportable pour réactiver l'instinct du rapport en douceur.

Cette préparation mentale permet de canaliser son énergie et de renforcer votre complicité. Un chien bien dans sa tête est un chien concentré et à l'écoute sur le terrain.

Les sorties par temps chaud sont souvent synonymes de tiques et puces que l'on retrouve dans les poils de nos chiens. On peut aussi constater de petites blessures, qui peuvent paraître bénignes de prime abord, mais qui ne le sont pas. Prenez donc bien soin de les examiner après chaque sortie.

Solognac : "Que faire pour lutter contre ces parasites ?"

Michaël : "Toute personne possédant un chien doit savoir comment traiter son chien contre les puces et les tiques. C'est primordial. Il en va de la santé de votre animal car elles peuvent être porteuses de maladies. Premièrement, je conseille de faire un brossage approfondi de son compagnon après la sortie de chasse pour s'assurer de la présence ou non de ces parasites. Si vous en trouvez, il existe des traitements, pince à tiques, des colliers, shampoings ou autres que l'on peut se procurer chez un vétérinaire ou en magasin spécialisé qui vous permettront de débarrasser votre chien de ces puces et tiques".

Solognac : "Quels sont les autres points de vigilance à adopter ?"

Michaël : "Un des gros points de vigilance à avoir est sur les "épillets". Cette plante de type graminée, connue selon les régions sous différents noms (espigons, crébassats, espangassats, voyageurs, spigaous...) a la capacité de s'accrocher au poil de l'animal et de progresser jusqu'à pénétrer à l’intérieur de sa peau. Il faut donc être très prudent avec cette plante (qui peut aussi rentrer dans les voies respiratoires), et l'enlever dès que possible".

Solognac : "Un dernier mot sur les vaccins peut-être?"

Michaël : "Pour anticiper tout problème, la mise à jour de l'ensemble des vaccins et autres traitements anti-parasitaires est indispensable. Il faut donc bien vérifier cela sur le carnet de santé du chien, ou auprès du vétérinaire qui le suit, pour savoir où il en est de ses vaccinations et si des rappels sont à prévoir".

Pour être sûr de ne rien oublier, voici un petit récapitulatif :

• J-6 semaines : visite de contrôle chez le vétérinaire.
• J-5 semaines : vérification et application du traitement antiparasitaire.
• J-4 semaines : début de l'entraînement progressif (sorties courtes).
• J-3 semaines : augmentation de la durée des sorties et début de la révision des ordres.
• J-2 semaines : adaptation de l'alimentation avec des croquettes plus riches.
• J-1 semaine : vérification de tout l'équipement (gilet, GPS, trousse de secours).
• Jour J : une dernière sortie de détente, le repas la veille au soir, et beaucoup de plaisir !