Le manga de sport pour “faire ses classes”
Dans le Japon d’après-guerre, le manga devient LE divertissement au Japon. Très vite, le sport y prend beaucoup de place, et le manga de sport devient un genre très populaire. La plupart des mangaka (les auteurs de manga) commencent d’ailleurs par ça. Ce qui est aussi intéressant à noter, c’est que des sports (à commencer par le baseball) utilisent eux le manga pour véhiculer leurs valeurs, séduire… et “recruter” de nouveaux joueurs et joueuses. Et tout cela pour ? Sensibiliser les Japonais•es sous occupation américaine aux valeurs de l’Occident.
Voilà pourquoi le baseball devient vite central.
Plus tard, en 1950, lorsque les arts martiaux reviennent en grâce après cinq ans de censure au Japon, le but n’est toujours pas de flatter un certain esprit japonais, mais plutôt de faire migrer ces disciplines qui dépendaient de l’armée vers des disciplines sportives. Car non, l’occupant ne souhaite pas vraiment raviver un quelconque esprit guerrier.
Le retour en grâce des valeurs japonaises associées aux valeurs du sport (abnégation, sens du groupe…) s’opère plutôt au milieu des années 60, avec Ikki Kajiwara, le scénariste de Kyojin no hoshi (l’Étoile des géants) et de Ashita no Joe (le Joe de demain).