La pêche du lieu jaune est une approche à la fois ludique et sportive lorsque toutes les conditions favorables sont réunies. Comme de nombreux prédateurs, ces poissons sont sensibles aux variations climatiques, et il est judicieux de tenir compte des bons paramètres le jour J, afin de rencontrer ce beau spécimen, le lieu jaune !
Le lieu jaune est une espèce qui affectionne les eaux calmes et relativement sombre. A la fois timide et discret, il chasse et s’alimente davantage la nuit aux abords des infrastructures portuaires, et au fur et à mesure qu’il grandit, il regagne les bases côtières en se déplaçant en banc en quête de nourriture, notamment autour des roches immergées et le long des tombants. Ensuite, dés qu’ils atteignent une taille honorable, les gros lieus jaunes regagnent les bases profondes de plus de 40m, et se positionnent bien souvent autour des épaves et le long des lignes de sondes, où la profondeur est marquée par une variation progressive, voir abrupte selon les zones.
Les conditions sont pertinentes dans cette approche, le jour de votre partie de pêche, favorisez votre sortie par mer calme et sans clapot, afin de se rendre sur les spots propices sans contraintes. Ensuite, les marées jouent un rôle déterminant, compte tenu que nous pêchons dans des profondeurs importantes. Les coefficients de 60 à 70 sont idéals, ils génèrent un léger courant qui favorise le mouvement des poissons. Aussi, il vous permet de pêcher précis au cœur des obstacles, où se tiennent les gros lieus jaunes. Le sens des vents est important selon la région où vous vous trouvez, et pour ma part, je préconise systématiquement mes sorties sur une orientation Ouest / Sud Ouest avec une brise de mer légère mais constante. Cette orientation achemine les bancs de fourrages vers la côte, ce qui est bénéfique pour localiser nos lieus jaunes, puisqu’ils suivent le déplacement du fretin.
Le choix des leurres souples est propre à chacun, et selon les résultats obtenus, on utilisera davantage celui qui a leurré beaucoup plus de poissons. Le choix des coloris a également son importance, et dans les eaux sombres, j’utilise essentiellement des couleurs plus chaudes, comme le rose, orange, jaune. Cela dit, les couleurs naturelles fonctionnent très bien, tant que les conditions sont optimales pour la pêche du lieu jaune. L’ANCHO CAPERLAN est un leurre que j’apprécie beaucoup, son système texan permet de prospecter très proche des obstacles en diminuant nettement les accros. Je l’anime sur le fond en verticale par des animations amples et lentes. Il procure de bons résultats sur les poissons peu actifs et posés sur le fond, grâce à sa flagelle très souple, qui produit des ondes de basses fréquences, et qui reproduit la nage d’une proie peu enclins à se déplacer. Autrement et quand les lieus jaunes sont actifs, notamment aux renverses de marées où le courant se forme, et qu’ils remontent dans les couches d’eaux pour s’alimenter, j’emploie les modèles EELO CAPERLAN. Ces leurres sont effilés et reproduisent la nage d’un lançon. Je l’anime du fond jusqu’à la mi-hauteur d’eau par des animations linéaires en marquant des arrêts très courts, et ainsi de suite, jusqu’à la touche. Selon la profondeur, vous pouvez utilisez des têtes plombées différentes et plus lourdes que celles proposées, tant que vous respectez la forme correspondante, afin de ne pas dénaturer la nage du leurre.