Gérer les égos de vos joueurs de football, surtout après une victoire
“J’ai pas marqué ou pas fait un bon match…”
Quand vous gagnez, certains joueurs font la tête parce qu’ils n’ont pas marqué ou pas fait un bon match. En ayant ce raisonnement, le constat est plutôt clair en ce qui les concerne : leurs intérêts personnels passent avant l’intérêt du groupe.
En tant que coach, soyez bien attentif à ce type de comportements pour ne pas qu’ils gangrènent le groupe et finissent par agacer sérieusement vos autres joueurs.
“ Je suis pas rentré…”
Celui qui n’est pas rentré ou très peu durant le match est bien souvent mécontent, cela va de soi, car s’il est normalement constitué, en tant que joueur il a envie d’avoir du temps de jeu.
Comment gérer cette réaction en tant qu'entraîneur ? Simplement, en lui disant que c’est légitime de ne pas être content, mais qu’à un moment donné vous aurez besoin de lui. Si ce n’était pas à ce match-là, ce sera à un autre match, peut-être le prochain d’ailleurs. Tout l’enjeu va donc être d’associer ce joueur à la victoire et donc au groupe, en l’impliquant bien dans le projet.
Il faut être très attentif dans le discours, car il n’y a rien de pire que de laisser un joueur cogiter trop longtemps.
“J’ai fait un très gros match…”
Vous avez aussi celui qui a fait un super match, qui a clairement été le meilleur sur le terrain, et qui fanfaronne bien comme il faut dans le vestiaire.
La bonne réaction à adopter en ce qui vous concerne : lui dire qu’il a été très bon mais le recadrer gentiment pour bien lui faire comprendre qu’une saison c’est 36 matches et pas qu’un seul, qu’il y a un match qui arrive la semaine prochaine et qu’il devra réitérer cette belle prestation.
Gare à la prise de melon après la victoire ! Ne pas s’enflammer, c’est le mot d’ordre.
Il est essentiel de bien recontextualiser les victoires, les savourer certes, mais bien les mesurer. Si vous jouez le titre, que vous avez 6 points d’avance, attention au relâchement et aux célébrations trop festives, on ne s’enflamme pas.
En résumé, vous l’aurez compris, c’est dans la victoire que les caractères individualistes ressortent le plus.