Bivouac en hiver : nos conseils pour bien le préparer

Le bivouac en hiver demande une bonne flexibilité pour pouvoir s'adapter aux possibles changements de météo. En effet, soyez prêt à devoir modifier la date de votre bivouac si, ce jour-là, les conditions météo ne sont pas de votre côté : tempête de neige, vent fort, ou encore vague de froid glacial.

• Regardez les températures à l’altitude du bivouac, mais aussi les températures ressenties
• Prenez en compte le sens du vent pour définir un endroit qui pourra être à l'abri de celui-ci
• Éviter les cols et les sommets si le vent souffle trop fort.

En hiver, les différentes couches de vêtements sont vos amies. Sur la montée jusqu'à votre lieu de bivouac, vous risquez d'avoir chaud et ainsi d'enlever les couches au fur et à mesure, pour ensuite les remettre progressivement une fois arrivés.

Parmi les 4 couches de vêtements que nous vous conseillons :

La couche de base : respirante

• Haut du corps : T-shirt près du corps, en laine mérinos ou en fibres synthétiques
• Bas du corps : legging en laine mérinos
• Mains : sous-gants en laine mérinos

• Haut du corps : polaire, softshell ou sous-veste en laine mérinos
• Bas du corps : pantalon de randonnée ou pantalon softshell en cas de froid intense (fait office de couche 2 et 3)
• Mains : gants en laine mérinos, en fibres synthétiques ou en cuir (fait office de couche 2 et 3)

• Haut du corps : Doudoune chaude en plumes ou ouate, veste softshell
• Bas du corps : pantalon de randonnée ou pantalon softshell en cas de froid intense (fait office de couche 2 et 3)
• Mains : gants en laine mérinos, synthétique ou en cuir (fait office de couche 2 et 3)

• Haut du corps : parka, veste imperméable, coupe-vent, poncho
• Bas du corps : sur-pantalon de randonnée imperméable et coupe-vent
• Mains : sur-gants imperméables

Pour partir en bivouac hivernal, il est important d'avoir une tente capable de résister aux intempéries hivernales (vents forts, neige, etc.).
Si vous possédez déjà une tente de randonnée 3 saisons, celle-ci peut tout à faire l'affaire si vous ne prévoyez pas de vous installer à une altitude trop élevée et qu'il n'y a pas de tempête de neige prévue.
En cas de tempêtes ou de fortes chutes de neige, une tente 4 saisons est recommandée. Elles ont généralement des arceaux plus robustes et des tissus plus lourds que les tentes 3 saisons.
Pour le choix de la tente, cela peut aussi être pratique d'avoir un peu d'espace supplémentaire dans celle-ci pour ranger votre équipement à l'intérieur.

À noter : avant de partir en bivouac avec votre tente, essayez de la monter une fois chez vous pour prendre le coup de main si ce n'est pas votre tente habituelle. Si vous vous rendez dans un lieu avec une forte couche de neige, prévoyez de longs piquets pour les enfoncer suffisamment dans la neige. Vous pouvez aussi utiliser vos bâtons de randonnée.

Enfin, si vous vous ne bivouaquez qu'occasionnellement, vous pouvez aussi louer votre tente et matériel.

Souvent négligé, le choix du matelas pour un bivouac hivernal est primordial pour permettre une bonne isolation du sol. Comment optimiser l'isolation du sol lors de votre bivouac 

• L'isolation du sol commence par un matelas avec une bonne R-value.
• Qu'est-ce que la R-value ? C'est une mesure de la capacité d’isolation thermique d’un matelas par rapport au sol.
• Pour une utilisation 4 saisons de votre matelas : R-value > 3
• Pour une utilisation de votre matelas dans des froids extrêmes : R-value > 4,5
• Pour compléter l'isolation du sol permise par votre matelas, ajouter un matelas en mousse en dessous du premier.

Maintenant que vous avez une bonne isolation du sol, passons au sac de couchage, pour passer une nuit dans un cocon bien chaud.
Voici quelques conseils pour le choix de votre sac de couchage pour une nuit dans le froid de l'hiver :

• Suivant les températures moyennes prévues à l'endroit et à l'altitude de votre bivouac, privilégiez un sac de couchage avec une température de confort de -5 ou -15°c. Pour les froids extrêmes, il existe des duvets adaptés à des températures bien plus basses, mais moins accessibles en termes de prix. À noter que la perception du froid dépend aussi de chaque personne, si vous êtes habituellement sensible au froid, privilégiez des températures de confort plus importantes.
• Le duvet naturel (d'oie ou de canard) offre de bonne performance en termes de chaleur, d'isolation, et de compressibilité.
• Le duvet synthétique offre de son côté un bon rapport qualité-prix et une meilleure résistance à l'humidité.

• Une fois arrivé sur votre lieu de bivouac, sortez votre sac de couchage de sa housse, pour qu'il gagne en volume d'ici au moment où vous irez vous coucher.
• Ajoutez un drap de soie à l'intérieur de votre sac de couchage pour plus de confort.

• Adapter votre matériel à la température extérieure
• Utilisez un drap thermique
• Couvrez vos extrémités
• Prenez une boisson chaude avant d'aller vous coucher. Vous pouvez aussi utiliser le contenant pour chauffer l'intérieur de votre duvet (à condition qu'il ne soit pas humide).
• Ayez votre bouche et votre nez à l'air libre (et pas à l'intérieur de votre sac de couchage pour ne pas créer de l'humidité)

Avant de partir pour un bivouac dans des terrains enneigés et montagneux, il est primordial d'avoir les connaissances et le matériel nécessaire pour prévenir des risques liés aux avalanches.

Réalisez vos premiers bivouacs hivernaux avec un guide pour évoluer en toute sécurité et être formés aux avalanches et aux risques non négligeables que présente la montagne en hiver.

Comment éviter les risques liés aux avalanches ?

• Rester informé des conditions météorologiques et des zones à risque. Pour cela, vous pouvez consulter les bulletins d'estimation du risque d'avalanche de Météo-France ou les indicateurs de danger installés dans les stations de sports d'hiver.
• Avoir sur soi un DVA (détecteur de victimes d'avalanches) ou ARVA (appareil de recherche de victimes d’avalanche), une pelle, une sonde et un téléphone, quelle que soit l'activité pratiquée (ski hors-piste, randonnée, etc.).
• Ne jamais partir seul.
• Informer des proches de l'itinéraire prévu et de l'heure de retour.
• Traverser les zones à risque un par un, puis se mettre à l'abri dans une zone sûre.
• En randonnée, maintenir une distance adéquate entre chaque membre du groupe pour éviter une surcharge sur les plaques de neige.
• Privilégier les pentes moins raides, moins exposées au risque.
• Surveiller constamment les autres membres du groupe. Ne jamais s'arrêter en aval de la trace des autres, où le risque d'avalanche est plus élevé.
• Évoluer en douceur, éviter les mouvements brusques et, si possible, les chutes.