La vanlife, ça vous tente, mais vous avez besoin d'en savoir plus avant de tenter cette microaventure ? Vous êtes au bon endroit !
Elle ne se fait ni à vélo, ni à pied... La micro-aventure en van tente beaucoup de monde, mais un grand nombre de questions surviennent avant de franchir le cap. Grâce à Benjamin, nous allons lever les freins à la pratique. A vous la vanlife !
Contrairement aux idées reçues, la vanlife ne consiste pas nécessairement à faire le tour du monde, il peut s’agir de micro-aventures de deux ou trois jours. D'ailleurs, c'est même un voyage qui sera plutôt local. "Je pense qu’il existe une tendance à délaisser l’avion à l’impact environnemental fort. Au lieu de parcourir 2000 km sans réellement savoir ce que j’ai traversé, je me place dans une optique d’itinérance, de rencontrer des gens sur le chemin" nous dit Benjamin Lafoux, concepteur de tentes chez Decathlon.
Ainsi, la vanlife peut se traduire par le fait de décider un vendredi soir de partir s’évader pas très loin de chez soi. L’objectif est de pouvoir partir rapidement, d’avoir déjà son équipement prêt à être embarqué.
Comme précisé plus haut, il y a aussi une flexibilité de pouvoir facilement partir du jour au lendemain, on s'évite les prises de tête de préparation de voyage des semaines en avance lorsque l'on possède son propre véhicule. Il n’y a pas besoin de grand-chose en termes d’équipement ou de planification.
Mais même sans avoir de véhicule dédié, il est possible de pratiquer grâce à la location, qui demande un peu plus d'anticipation. Des prestataires louent des vans aménagés très confortables, constituant donc une solution judicieuse si l’on craint de mal dormir. D’autre part, il est possible de louer des tentes de toit ainsi que le matériel nécessaire pour le bivouac. Enfin, on peut également investir ou emprunter à des amis.
Enfin, cela permet de découvrir de nouveaux endroits merveilleux à proximité de chez soi ou en France.
On possède souvent une destination. Cela peut être de réaliser une visite, de découvrir un parc naturel. Ainsi, si l’objectif peut être clair, le chemin pour l’atteindre peut varier, ce qui constitue tout l’intérêt de la pratique. La vanlife est bien plus libre que le camping statique habituel, où il est nécessaire de réserver un emplacement pour une période définie.
"J’utilise énormément Park4night, qui référence des spots de camping sauvage", nous confie notre habitué du camping.
💡 En effet, un des freins à cette pratique est qu’il n’est pas autorisé de dormir n’importe où. Ainsi, il est intéressant de connaître les sites à proximité, avec une évaluation des utilisateurs.
"La seconde application que j’utilise se nomme HomeCamper, qui indique les particuliers mettant à disposition leur terrain" ajoute Benjamin.
Cette expérience est très intéressante étant donné que l’on est accueilli par le propriétaire, qui pourra partager avec plaisir son savoir sur la région ou des produits locaux. En outre, on se sent plus à l’aise par rapport au camping sauvage, où l’on redoute parfois de se faire déloger.
💡 On peut camper à toutes les saisons, en s’équipant différemment. Cependant, lutter contre le froid en étant dehors jour et nuit requiert beaucoup d’énergie. "Je conseillerais donc un endroit peu pluvieux et tempéré" précise le montagnard.
En premier lieu, la gestion de l’autonomie impliquera de pouvoir recharger un téléphone ou une lampe par exemple. Certains achètent directement un panneau solaire ainsi qu’une batterie annexe. "Personnellement, je gère cet aspect au fil d’arrêts dans divers lieux" explique Benjamin.
Concernant la gestion de l’eau, des gourdes isothermes peuvent être judicieuses pour conserver du café ou de l’eau chaude préparés le matin. Un réchaud est également utile, il est parfois intégré au van pour les plus bricoleurs d’entre nous.
Le produit indispensable pour la toilette, c’est la douche pression ou la douche solaire. "J’utilise beaucoup la première à titre personnel, car elle est multi-usage" précise le père de famille. "Je peux nettoyer mon matériel, me laver ou encore faire la vaisselle".
La douche solaire s’installe souvent sur le toit du van, ce qui la chauffe pour le soir. Pour plus d’intimité, il existe aussi des cabines de douche.
Le savon biodégradable est un incontournable. Lorsque l’on souhaite faire du camping sauvage, il ne faut pas laisser n’importe quel savon n’importe où. Il est essentiel d’être vigilant à ne laisser aucune trace après avoir quitté un spot.
Et l'organisation alors ?
"Le nerf de la guerre en partant avec quatre enfants, c’est l’organisation" affirme Benjamin. La pratique du road trip implique que chaque chose ait une place, de quitter ses chaussures avant d’entrer dans le camion, etc.
"Notre « truc » pour partir rapidement, c’est un système de caisses que j’ai bricolé à l’arrière de mon véhicule. Chaque voyageur en possède une, et il n’a pas le droit de dépasser le volume de cette caisse en faisant son paquetage. Une fois qu’elles sont prêtes, je les dispose dans le camion au niveau de leur place dédiée" explique notre habitué du voyage en van.