Alexandre nous partage avec plaisir une sortie qu'il a eu l'occasion de faire début mars 2022, à la rencontre d'une harde de cerfs. Un moment intense, comme à chaque fois quand on a la chance de rencontrer ces animaux majestueux.
Nous sommes le 1er mars et la saison de chasse s’achève pour moi. Je m’empresse de sortir de sa boîte mon appareil photo.
C’est le moment pour moi de faire du repérage et de capturer des images d’animaux en toute discrétion. J’aime prendre en photo tous les types d’animaux, du plus gros au plus petit, mais j’avoue avoir mes préférés ! Cerfs et brocards me passionnent particulièrement, notamment au mois de mars où plusieurs choses m’animent, entre la perte des bois de cerfs et la fin des velours de certains brocards.
Chacun de mes déplacements sur mon territoire se fait avec mon appareil photo, il est toujours sur le siège passager de ma voiture, prêt à déclencher à toute occasion, et dans mes mains lors de mes longues recherches au bois de cerf ou de mes sorties d’approche à partir du 1er juin.
Le 8 mars, lors d’un tour en voiture, j’ai eu l’occasion de repérer une harde de cerfs. C’est décidé, je sors ce soir pour essayer d'immortaliser ces animaux.
Il est 18 heures, je quitte mon travail et prends la direction de mon territoire, j’enfile ma tenue 3D camo furtiv pour me fondre au maximum à la Nature.
Mon appareil photo est fixé sur son monopied et je pars en direction d’une plaine où ils viennent régulièrement se nourrir, j’ai 1 km de marche à peu près. Il fait doux mais la fraîcheur ne tarde pas avec l’arrivée de la nuit. Le vent est léger et en ma faveur, c’est important pour qu’ils ne me sentent pas. Je me poste sur un chemin le long d’un champ de blé. Comme le blé est bas, je me mets à son niveau, semi-allongé.
30 minutes se sont écoulées quand j'aperçois, à peu près à 800 mètres, la harde sortir du bois et venir dans ma direction. Mon cœur s'emballe, ma respiration augmente, je dois me calmer avant qu’ils arrivent à proximité.
Ils mettent du temps à arriver vers moi et la nuit commence doucement à pointer son nez. 45 minutes après, je commence presque à désespérer…
Mais sans aucune explication, ils se mettent à courir et se rapprocher de moi.
Ça y est, ils sont entre 50 et 80 mètres de moi, je les ai dans mon objectif et je peux prendre quelques clichés malgré le peu de lumière.
Je suis émerveillé par ce spectacle, à part les indications que la Nature me donne avec la luminosité je perds la notion de temps et je savoure chaque instant. Je les observe attentivement, j’essaye de comprendre ce qui motive leur petite bataille, j’ai l’impression de faire un peu partie d’eux le temps de ces précieuses minutes.
Pour ne pas les déranger, j’attends que la nuit tombe totalement pour rejoindre ma voiture et commencer à regarder mes quelques photos sur mon appareil.
Je suis super content car j’ai atteint mon objectif : je les ai vus, observé, j’ai bien vu leurs bois et j’ai en prime quelques clichés.
Je suis à ce moment-là conscient de la chance que j’ai de pouvoir voir de tels animaux. J’ai déjà hâte d’y retourner dès que j’en aurais l’occasion !
J'ai eu la chance de trouver, le 6 avril, donc quasiment 1 mois après jour pour jour, un bois appartenant à un des cerfs que j’ai photographié cette soirée-là ! Suivez-moi, sur la photo du dessus, lorsque l’on regarde de la droite vers la gauche, il s’agit du bois de droite du deuxième cerf.