Anne est une passionnée des milieux tropicaux et elle vit dans les Alpes où elle trekke régulièrement.
Deux bonnes raisons pour se lancer le défi de l'ascension du sommet du Pu Ta Leng, le 2ème plus haut sommet du Vietnam.
Vivez ses aventures au fil de son témoignage...
Une folle ascension jusqu’à 3049 m qui n’en finit plus, des pentes très raides au coeur d’une forêt tropicale brumeuse et mystérieuse, le tout récompensé par une vue à couper le souffle : voilà ce qui vous attend si vous décidez de vous frotter au Pu ta Leng.
Durée
3 jours
Distance
40 kilomètres
Difficulté
Niveau expert
Thématiques de cet itinéraire
Sportif et Culturel
Dénivelé
3000m D+
Meilleure période pour trekker
En Mars, quand les azalées fleurissent
1. Départ à 1h30 de route de Sapa (province de Lai chau)
2. Camp de base N°1 à 2400m
3. Ascension du Phu Ta Leng à 3049m
4. Camp de base N°2 à 1800m
5. Petit village de Ta Leng
6. Retour à Sapa en bus
Avant l’effort, ben l’effort…
Me voilà fraîchement débarquée à Hanoi, la capitale du pays. Les mobylettes, les taxis, les voitures qui klaxonnent, un brouhaha organisé, de mini échoppes à tous les coins de rue… Pas de doute je suis arrivée au bon endroit.
Zou, direction la gare routière (enfin ne nous méprenons pas, il s’agit plutôt d’un bord de route poussiéreux d’une voie rapide…) pour prendre un bus de nuit qui va me conduire à Sa Pa. Je fais connaissance avec le groupe de Vietnamiens ultra motivés qui m’accompagneront pour ce trek.
En route pour 7h de bus : le confort est sommaire et je suis un peu grande par rapport aux gabarits locaux… Bref, je passe 7h pliée en deux, pas top comme repos.
Arrivée à 5h du matin à Sapa, c’est dur… Après un bol de soupe matinal, démarrage du trek.
J’ai les yeux bien collés mais déjà je m’émerveille devant les pentes encore douces du mont. Des rizières en terrasse, de petits villages typiques avec les poules et les boeufs qui nous saluent, nous zigzaguons sur les bordures des rizières avant de nous enfoncer dans la forêt.
Deux courtes pauses nous permettent de nous rafraîchir car il fait déjà sacrément chaud et humide.
Après la pause déjeuner, les choses sérieuses commencent. Nous avons déjà marché 4H, il en reste 6 à trekker, que dis-je, à escalader !
La pente est hyper raide, le sol glissant, je m’accroche aux racines et aux branches pour grimper. Ca y est, je viens de comprendre à quoi servent les gants que nous a fournis le guide ce matin !
On souffre tous, c’est dur… Plus nous montons, plus la brume commence à nous entourer et la forêt tropicale devient mystérieuse. J’en bave mais c’est magnifique !
Arrivés au camp de base pour la nuit, je suis tellement fatiguée que je n’ai plus le courage de monter mon hamac. Je vais dormir sous l’abri avec les autres.
Réveil matinal et c'est parti pour la dernière ascension, 600m de dénivelé et nous voilà arrivés en haut. Quelle vue : nous sommes au dessus des nuages et de la forêt, c'est magnifique !
Retour au camp de base pour le déjeuner et c’est reparti vers notre second camp de base à 1 800m. Nous descendons doucement et flânons un peu plus, l’effort est derrière nous.
Je décide de passer la deuxième nuit sous l’abri construit récemment par les guides. Quelle bonne idée : à peine couchés, de violents orages éclatent… Le cours d’eau situé en contrebas gonfle et fait un bruit assourdissant !
J’ai une pensée pour les courageux qui dorment sous la tente. Non sans inquiétude car un orage dans la jungle c’est toujours très impressionnant et on n’est pas à l’abri qu’un énorme arbre se casse…
Le lendemain, la pluie a cessé et nous nous mettons en route vers le petit village de Ta Leng.
Le chemin qui nous ramène à la civilisation est escarpé et glissant, nous suivons le cours d’eau jusqu'au village de Ta Leng.
En cours de route, nous croisons les Hmongs, une des nombreuses ethnies qui vivent dans les montagnes. Leurs robes colorées et leurs petits villages semblent figés dans le temps…
La route est longue jusqu’au versant du Pu Ta Leng, n’hésitez pas à faire un stop à Sapa avant de vous lancer dans l'ascension. Juste histoire de faire le plein d'énergie avant le démarrage du trek.
Les guides nous ont fourni une paire de gants dont je ne voyais pas trop l'utilité...
Du moins jusqu'à ce que nous commencions l'ascension sur un terrain boueux, avec des racines glissantes !